APA Kigali (Rwanda) – Le gouvernement rwandais espère avoir satisfait à toutes les exigences requises pour inscrire d’ici 2018, quatre sites commémoratifs du génocide, sur la liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a-t-on appris mercredi, de source officielle.

Il s’agit du Centre Mémorial de Kigali situé à Gisozi, du site Mémorial de Ntarama dans le district de Bugesera, le Centre Mémorial de Murambi dans le district de Nyamagabe et le site du Mémorial du génocide de Bisesero dans le district de Karongi.

La ministre rwandais des Sports et de la Culture, Julienne Uwacu a déclaré que le gouvernement est en train de se renseigner auprès des experts, des chercheurs et d’autres spécialistes des pays qui ont inscrit des sites au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Si les quatre sites mémoriaux du Rwanda rentrent dans le patrimoine mondial de l’UNESCO, a –t-il ajouté, ce sera une occasion pour le monde entier de connaître la vérité sur le génocide de 1994 contre les Tutsis et un rappel constant que ce qui s’est passé au Rwanda ne devrait jamais se produire, ni dans le pays, ni ailleurs.

«C’est une occasion d’aider les autres à connaître la vérité et de dire +Plus jamais ça+ », a-t-il assuré, ajoutant : « Le monde avait dit + jamais plus ça+, mais ça s’est reproduit ».

Selon elle, « ajouter les sites du génocide à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sera un rappel constant que nous ne devrions jamais laisser quelque chose comme ça arriver».

Le Secrétaire exécutif de la Commission nationale pour la lutte contre le génocide (CNLG), Dr Jean-Damascene Bizimana a déclaré qu’il sera fait une évaluation de la valeur et de l’unicité de chaque site mémorial au niveau international.

« Nous devons indiquer les valeurs fondamentales de chaque site et leur rôle dans l’éducation du monde sur le passé, le présent et l’avenir », a déclaré M. Bizimana.

« Nous avons l’obligation d’expliquer en détail, l’unicité de chaque site. Il y a des exigences, dont certaines complexes, que nous devons remplir avant que l’UNESCO considère notre demande. Certains pays ont déposé leurs demandes qui ont été rejetées, mais nous sommes optimistes », a-t-il ajouté.

Bizimana a souligné qu’inscrire les sites mémoriaux du Rwanda au patrimoine historique mondial signifie que le génocide contre les Tutsis sera connu par plus de personnes à l’échelle internationale, tandis que l’histoire du génocide sera incluse dans les cours d’éducation dans le monde entier, entre autres avantages.

« Ce sera aussi l’occasion d’exposer des gens qui continuent de nier le génocide, puisque que l’inscription signifie que ce n’est plus la responsabilité unique du Rwanda qui est engagée, mais aussi celle du monde », a-t-elle poursuivi.

Parmi les exigences requises par l’UNESCO, note-t-elle, le gouvernement devrait recueillir des témoignages, des données démographiques et topographiques sur les sites, entre autres.

Un livre de centaines de pages qui décrit les mémoriaux afin de permettre à chaque citoyen du monde d’identifier quel genre de patrimoine ils vont acquérir sera également nécessaire, suggère Mme Julienne Uwacu.

A son avis, les sites classés dans le patrimoine historique mondial de l’UNESCO doivent être exceptionnels, impliquer une application universelle et être utilisés pour fournir au monde une éducation culturelle ou physique.

http://fr.africatime.com/rwanda/articles/le-rwanda-veut-inscrire-ses-sites-du-memorial-du-genocide-au-patrimoine-mondial-de-lunesco

Posté le 10/11/2016 par rwandaises