Madame Providence Umurungi, responsable de la Justice Internationale et de la Coopération Judiciaire, a déclaré que le Rwanda a décidé de ne pas renouveler les traités avec « Human Rights Watch » (HRW), dans la mesure où le Gouvernement a constaté que les activités de l’Organisation ne servent pas les intérêts des Droits de l’Homme, mais plutôt un agenda politique.
Madame Umurungi parlait dans une interview exclusive avec IGIHE sur les recommandations faites l’année dernière par le Parlement rwandais qui proposait d’appeler le Gouvernement à suspendre tous les accords et partenariat avec « Human Rights Watch ».
Les accords entre le Rwanda et HRW avaient été signés le 29 juin 2016 et expiraient le 29 mars 2017.
En juillet 2017, « HRW » a publié un rapport intitulé «Tous les voleurs doivent être tués», accusant les agences de sécurité rwandaises d’avoir tué 37 civils dans l’ouest du Rwanda en 2016.
« HRW » a également soutenu que les soldats arrêtaient arbitrairement et fusillaient la plupart des victimes, dans ce qui semblait être une stratégie officiellement sanctionnée pour exécuter des voleurs présumés, des contrebandiers et d’autres petits délinquants, au lieu de les poursuivre. L’organisation a affirmé que des violations graves avaient été commises par les forces de sécurité dans les districts de Rubavu et de Rutsiro, notamment des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées et des menaces contre des membres de la famille et d’autres témoins des violations.
Le 13 octobre 2017, par la voix de sa Présidente, Madeleine Nirere, la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Rwanda a présenté les conclusions de son enquête sur les allégations et les a réfutées. Elle a en effet constaté de nombreuses contre-vérités, notamment que sept personnes qui auraient été exécutées dans le rapport de HRW étaient en vie; quatre personnes déclarées exécutées par HRW sont mortes de maladie; 10 personnes étaient inconnues des autorités locales ou des résidents des entités administratives où l’on dit qu’elles vivaient; tandis que six personnes sont mortes à la suite de divers accidents.
Les parlementaires ont recommandé au Gouvernement de revoir les accords avec « HRW » afin qu’ils empêchent l’Organisation de continuer à ternir l’image du Gouvernement. Le Parlement a donné 30 jours au Gouvernement pour donner suite à ces recommandations suite.
Les Parlementaires ont également demandé au Gouvernement de soutenir les personnes qui étaient faussement déclarées tuées, car toujours en vie, pour qu’ils traduisent « HRW » en justice.
Madame Umurungi a indiqué que le Gouvernement avait répondu dans une lettre au Parlement annonçant qu’il ne renouvellerait pas les accords avec HRW.
« La décision a été prise car il n’y avait aucune raison de renouveler les accords, étant donné les mauvaises conditions de travail qui ont précédé le renouvellement de l’accord. Nous avons établi que les activités de HRW ne protègent pas les Droits de l’Homme, mais qu’elles ont plutôt des intérêts politiques », a-t-elle dit.
Elle a ajouté que le rapport de 2017 avait été lancé alors que « HRW » n’était pas autorisé à opérer au Rwanda.
Madame Umurungi explique cependant qu’ils n’ont pas reçu la lettre de « HRW » demandant de renouveler les accords. Certaines sources affirment que les agents de « HRW » passent généralement par les ambassades pour obtenir un appui afin de renouveler les accords.
Les accords exigeaient que, lorsque le personnel de « HRW » mène des enquêtes, ils discutent avec le ministère de la Justice des résultats avant toute publication.
Le Gouvernement a également informé le Parlement qu’il y aurait différentes organisations de défense des Droits de l’Homme avec lesquelles le Rwanda va travailler.
Madame Umurungi a également donné l’information que le Rwanda ne portera pas plainte contre « HRW ».
Posté le 07/03/18 par rwandaises.com