La ministre rwandaise des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Louise Mushikiwabo était l’invitée de l’émission Entretien de France 24 il y a quelques minutes. Chef de la diplomatie du pays des mille collines au moment où son président assure la présidence de l’Union africaine, c’est avec énormément de réserves qu’elle s’est exprimé chez nos confrères.
Bien entendu, nombreuses concernant la RDC lui ont été posées. En premier lieu, les accusations du gouvernement congolais contre son pays, accusé de fomenter un complot pour renverser le président Kabila. Pour rappel, il s’agit de l’affaire Béatrice Safari, du nom de l’épouse du coordonnateur du M23 pour le suivi de la mise en œuvre des déclarations de Nairobi, Désiré Rwigema, arrêtée à Goma le 23 avril 2048 et transférée à Kinshasa depuis le 11 mai 2018 où elle est interrogée sur un document projetant la création d’une nouvelle rébellion impliquant, selon des sources proches des services de sécurité congolais, des membres du Rassemblement de l’Opposition, dont Moïse Katumbi.
«Perte de temps», a martelé Mme Louise Mushikiwabo pendant que le journaliste posait la question, avant de donner sa réponse : «Nous n’avons aucun complot contre le Congo, ce n’est pas comme ça qu’on renverse des présidents, en envoyant une femme avec un programme de rébellion, ce n’est pas du tout vrai». Elle a enchaîné, expliquant que la RDC entre dans une période extrêmement importante de son histoire avec les élections à venir, et tout ce que le Rwanda souhaite, c’est sa stabilité.
Le journaliste saisit la balle au bond : «est-ce que vous pensez que le président Kabila représente cette stabilité du Congo ?» La ministre rwandaise a répondu qu’elle n’avait pas à se prononcer sur ce genre de question car, de toutes les façons, le Congo dispose d’un grand potentiel de paix.
A la question de savoir si le Rwanda souhaite le départ du président Kabila conformément à la constitution congolaise qui lui interdit de briguer un troisième mandat, elle a réagi en disant : «Il ne nous appartient pas de nous ingérer dans les affaires intérieures d’un autre pays, c’est aux Congolais de demander au président Kabila de partir, pas à nous».
