À Libreville, le 10 juin, où il a eu une audience avec son homologue gabonais, le président rwandais s’est exprimé en faveur d’un partenariat interafricain pour la résolution des conflits en Afrique et le développement du continent.
Ali Bongo et Pau Kagamé, le 10 juin 2019, à Libreville. © Facebook/PresidenceGabon
Présent au Gabon dans le but de renforcer la relation bilatérale entre le Rwanda et le Gabon, Paul Kagamé s’est réjoui de l’amélioration de l’état de santé d’Ali Bongo. «Je suis heureux de constater qu’il y a une amélioration significative de son état de santé», a laissé entendre le président rwandais estimant qu’en l’état actuel, Ali Bongo reprend les activités qui lui sont confiées. «Comme vous le savez, il est de coutume en Afrique de se fréquenter dans les bons et les pires moments», a-t-il poursuivi avant d’indiquer qu’avec son homologue, ils ont abordé la question de la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECA).
En 2018 à Kigali lors du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), le Gabon avait signé l’accord y relatif qui rentrera en vigueur en juillet prochain au Niger lors du prochain sommet de l’institution. Paul Kagamé estime qu’Ali Bongo «a travaillé activement» pour l’atteinte des objectifs «en tant qu’africain». «Nous avons déjà atteint le quorum», a signifié Paul Kagamé qui constate beaucoup d’intérêt de la part d’autres pays. S’il reconnaît que certains sont encore réticents, il considère que c’est parce qu’ils ne voient pas dans l’immédiat la nécessité de pouvoir intégrer la zone. «Et peut-être qu’ils font face à certaines difficultés auxquelles ils voudraient prêter attention avant de pouvoir nous rejoindre», estime le président rwandais. «Nous y travaillons et nous voulons que cela soit un succès le plus rapidement possible afin que nous puissions bénéficier des avantages de cette coopération», a-t-il déclaré.
Les deux chefs d’Etat ont également abordé des questions sécuritaires. Entre pays stables et d’autres en proie aux troubles, ils veulent lutter contre le terrorisme sur le continent. Selon Paul Kagamé, «il n’y a pas d’autres moyens de traiter ces problèmes si ce n’est que de travailler activement». Pour lui, cette lutte passe par la mise en place d’un système d’intégration régionale et continentale pour participer au maintien de la paix partout où il y a besoin à l’instar de son pays qui le fait déjà. «Pour cela nous devons être très prudents parce que même quand nous voulons apporter des solutions, nous courons le risque d’empirer certaines situations», a souligné Paul Kagamé. Il est par ailleurs certain que la meilleure manière d’aider les pays en proie aux troubles sécuritaires, «c’est de travailler avec des institutions africaines comme l’UA et les pays régionaux où il y a les troubles». Dans cette optique, il a plaidé pour un partenariat interafricain dans la résolution des conflits et le développement de l’Afrique.
Par Alix-Ida Mussavu / dans AFRIQUE / 10 juin, 2019
Posté le 11/06/2019 par rwandaises.com