Dans l’immensité labyrinthique de l’existence humaine, l’échec se dessine comme un spectre insaisissable et cruel, hantant les recoins les plus sombres de l’âme.
Face à cette ombre accablante, Felix Tshisekedi, incapable de supporter le poids de ses propres insuffisances, se lance dans une quête désespérée pour alléger sa peine. C’est dans ce contexte de désespoir et de désillusion que se déploie la tragédie de la recherche paranoïaque de boucs émissaires, une danse effervescente où la culpabilité est transférée pour dissimuler les véritables défaillances personnelles.
Récemment, lors d’une discussion analytique organisée par l’Initiative de Sécurité en Afrique et l’Initiative de Croissance en Afrique de Brookings, Félix Tshisekedi a vivement critiqué la gestion du processus de paix de Nairobi par le président kényan William Ruto. Tshisekedi a déclaré : « Il y a deux processus. Celui de Nairobi, initié par Uhuru Kenyatta, a malheureusement été pris en charge par le nouveau président William Ruto, qui a très mal géré la situation. Le processus est quasiment moribond, malgré le maintien en poste du facilitateur Uhuru Kenyatta. Ruto a pris fait et cause pour le Rwanda. Je ne peux pas en dire plus. »
Cette critique s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Kenya. En décembre dernier, William Ruto avait rejeté la demande de Tshisekedi visant à faire arrêter Corneille Nangaa, le leader de la nouvelle coalition politico-militaire « Alliance Fleuve Congo ».
Ruto avait justifié sa position en affirmant que le Kenya était une démocratie où l’expression des opinions était protégée. En réponse, la RDC avait rappelé son ambassadeur au Kenya pour consultations et avait également rappelé son ambassadeur auprès de l’East African Community (EAC).
Dans cette quête de boucs émissaires, l’ego blessé de Tshisekedi, tel un marionnettiste, trouve refuge dans la projection des échecs sur des victimes innocentes.
Ses défaillances personnelles sont attribuées à des boucs émissaires, qui deviennent des personnages tragiques sacrifiés sur l’autel des angoisses personnelles. Cette mascarade vise à alléger le fardeau intérieur en transférant la responsabilité, mais elle ne fait que masquer la vérité et empêcher une véritable introspection.
La recherche paranoïaque de boucs émissaires de Tshisekedi se transforme en un miroir déformant de la RDC. Institutions, gouvernements, groupes sociaux et relations personnelles se trouvent impliqués dans cette mise en scène où le véritable visage des échecs est soigneusement dissimulé.
La responsabilité individuelle est éclipsée par le besoin de trouver un coupable, et la lumière de la vérité est repoussée pour faire place à un spectacle de culpabilité partagée et de faux accusateurs.
Dans ce ballet tragique, le véritable paradoxe émerge : la guérison et la rédemption résident dans la confrontation avec la vérité et l’acceptation des erreurs personnelles.
L’échec, loin d’être un monstre à cacher, est une opportunité précieuse pour la croissance personnelle et la transformation. La véritable rédemption ne peut advenir que lorsque Tshisekedi accepte ses propres démons, embrasse l’humilité et recherche la vérité avec honnêteté.
En projetant ses échecs sur les autres, Tshisekedi se prive de la possibilité d’affronter ses propres limites et d’en sortir grandi.
Ainsi, la recherche paranoïaque de boucs émissaires, bien que motivée par des instincts humains compréhensibles, représente un détour dangereux sur le chemin de la vérité et de la rédemption.
Le vrai courage réside dans la capacité à affronter la lumière crue de ses propres erreurs et à chercher la vérité avec une honnêteté désarmante. Seule cette voie mène à une véritable guérison et à une réconciliation authentique avec soi-même.
Le président congolais, Felix Tshisekedi et son homologue kényan, William Ruto, à Kinshasa en novembre 2022