(7sur7 07/11/2008)
07.11.08 – Alors que la situation continue d'être très tendue au Nord Kivu, un sommet s'est ouvert ce vendredi au Kenya, avec le président rwandais Paul kagamé, son homologue congolais Joseph Kabila et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon.
Alors que le chef rebelle Laurent Nkunda menace de marcher sur Kinshasa si le gouvernement congolais n'ouvre pas des négociations, à Kinshasa on répond qu'on est prêt à négocier avec tous les groupes sauf avec Laurent Nkunda. C'est dans ce contexte qu'un sommet sous l'égide de l'ONU s'est ouvert à Nairobi au Kenya, dont l'objectif, selon Louis Michel, le commissaire européen à l'aide humanitaire, est d'établir une feuille de route avec des mécanismes de vérification.
Les travaux ont commencé dans un hôtel à la périphérie de la capitale kényane par des entretiens bilatéraux entre les participants, avant une séance pléniaire au cours de laquelle Ban Ki Moon devait prononcer un discours sur la crise congolaise. Les organisateurs du sommet n'ont pas précisé si Joseph Kabila et Paul Kagame devaient avoir des entretiens directs lors de la réunion.
Ce n'est pas la première fois que les deux frères ennemis Joseph kabila, président de RDC, et Paul Kagamé, du Rwanda, se rencontrent, sous la pression internationale, pour tenter de mettre fin à une crise au Nord Kivu qui dure depuis plusieurs années. Kinshasa accusant Kigali de soutenir les rebelles de Nkunda, le Rwanda dénonçant le soutien du régime de Kabila aux extrémistes hutu dans l'Est du Congo.
Si le président Kagamé a accepté de se rendre à Nairobi, il dénonce pour sa part la faiblesse de la communauté internationale, incapable de résoudre une crise qui ne concernait pas le Rwanda, mais les congolais.
La rébellion congolaise de Laurent Nkunda, qui a par avance jugé inutile le sommet de Nairobi, a infligé jeudi un nouveau revers majeur à l'armée de la RDC en s'emparant d'au moins une nouvelle localité de l'est du pays, Nyanzale. Avant l'ouverture des débats à Nairobi, Kudura Kasongo, porte-parole de Joseph Kabila, a accusé vendredi les rebelles de Laurent Nkunda d'avoir commis des "tueries" dans le Kivu et dénoncé l'inaction de la Monuc face à ces exactions.
(D'après S. Braquehais et Belga)
RDC: au moins une vingtaine de civils abattus
Témoignage d'Arnaud Zajtman, corr. RTBF
07.11.08 – 06:59 Des civils, en majorité des hommes, ont été abattus froidement d'une balle dans la poitrine, mercredi, dans l'Est de la République Démocratique du Congo.
Cela s’est passé plus précisément, dans la petite ville de Kiwanja, une ville brièvement occupée par les milices Maï Maï et reprise par les rebelles de Laurent Nkunda. Une vingtaine de civils, au moins, terrés dans leur case, auraient été exécutés de sang froid. Les casques bleus de la MONUC, dont la base se trouve à proximité, ne sont pas intervenus. Et par ailleurs un journaliste belge germanophone a été enlevé dans cette localité de Kiwanja par des milices Maï Maï qui réclament le retrait des forces de Nkunda en échange de sa libération.
Selon le correspondant de la RTBF, Arnaud Zajtman, le chauffeur du journaliste a appelé l’association des chauffeurs de Goma. Il a affirmé qu’il se trouvait en compagnie du journaliste et qu’il était bien traité.
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