Facilitation des mouvements de personnes et des biens entre la RDC et le Rwanda. Première décision prise dans ce sens par le président rwandais Paul Kagame qui a instruit toutes les autorités rwandaises, surtout celles exerçant leurs fonctions le long des frontières entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Elles sont appelées à réduire toutes les restrictions pour permettre une meilleure circulation des biens et des personnes en vue d’intensifier le commerce entre les deux pays. Kagame demande aux autorités congolaises d’en faire autant. Du coup, la question qui se pose est celle de savoir si les FDLR ne constituent plus un danger pour le régime de Kigali Serait-ce la preuve de l’anéantissement de la capacité de nuisance des FDLR ? Manifestation de la normalisation des relations entre Kigali et Kinshasa ? Kigali tient-il à anticiper les décisions qui seront prises lors du prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, CIRGL, portant certification des « minerais du sang » ?
Mardi 9 février, Paul Kagame, président du Rwanda, s’est adressé à toutes les autorités de son pays. Particulièrement aux maires, gouverneurs, autorités territoriales, ministre des Finances ainsi qu’à toutes les personnes qui peuvent rendre possible et faciliter le commerce entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Adresse qui s’appuie sur la relance de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale, CEPGL, dans le but d’exploiter au maximum les potentialités dont disposent particulièrement la RDC et le Rwanda.
Dans son adresse, le président rwandais a demandé aux autorités locales « de relaxer les mouvements des personnes et des biens à la frontière avec la République démocratique du Congo ».
Mieux, il les a instruites à réduire les restrictions pour accorder des visas à toute personne qui désire venir au Rwanda et exercer toute activité commerciale.
A en croire des informations concordantes en provenance de Kigali, cette déclaration fait suite à la mise en place « de la bourse des matières premières » qui vient d’être lancée à Kigali. Aussi, « si les hommes d’affaires du Kivu apportent de l’argent et des minerais, il n’y a aucune raison de refuser », a-t-il dit.
Le président rwandais souligne « qu’il est temps de redynamiser le commerce entre la RDC et le Rwanda », en citant le cas du district de Nyamasheke, dans le territoire de Cyangugu, et la ville de Bukavu. Les échanges commerciaux entre les deux, district-ville, ont doublé et qu’il est possible d’en faire plus. En outre, affirme-t-il, le Rwanda produit du lait, de la farine et autres aliments qui peuvent être écoulés en RDC où la demande est plus grande, permettant ainsi aux hommes d’affaires rwandais du suppléer au marché congolais. Des instructions formelles ont été données au ministre des Finances, et son collègue de l’Agriculture et Infrastructures pour que des activités commerciales se déroulent normalement.
Pour comprendre les faits, il est important de noter que depuis 2008, le Rwanda devrait devenir « une zone franche ». Une sorte de « Suisse d’Afrique » où pourraient s’installer plusieurs banques pour permettre des transactions bancaires en Afrique avec le reste du monde. Pour ce faire, le Rwanda devrait démontrer ses capacités d’un Etat « stable, sécurisant » susceptible d’inciter des investisseurs dans le secteur bancaire à venir s’y installer.
Par Le Potentiel
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Posté par rwandaises.com