(Reuters 30/07/2008)
Le tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), chargé de juger les responsables du génocide de 1994, annonce que son mandat a été prolongé d'un an, jusqu'en 2009.
Il devait en principe conclure l'ensemble des procès en première instance pour la fin de l'année. Ses détracteurs, parmi lesquels le gouvernement rwandais, l'ont taxé d'inefficacité.
Un porte-parole du TPIR a annoncé que le conseil de sécurité de l'Onu avait prolongé d'un an le mandat du tribunal, qui est implanté en Tanzanie.
"Les mandats des juges ont été prolongés, de même que celui du tribunal", dit Timothy Gallimore dans un courriel. "Le TPIR doit désormais conclure tous les procès en première instance pour le 31 décembre 2009 et tous les appels pour le 31 décembre 2010."
Le TPIR a été formé en 1994 après le massacre de 800.000 Tutsis et Hutus modérés par des milices hutues en une centaine de jours. Le gouvernement rwandais s'était opposé au prolongement de son mandat, souhaitant que les dossiers les plus marquants soient transférés à Kigali.
A ce jour, 32 verdicts ont été rendus, dont cinq acquittements. Deux autres décisions du tribunal font l'objet d'une procédure d'appel.
Le TPIR est encore à la recherche de treize fugitifs, dont Félicien Kabuga, homme d'affaires accusé d'avoir financé le génocide, et Augustin Bizimana, ancien ministre de la Défense.
A Nairobi, l'épouse de Félicien Kabuga a appelé mardi la Cour suprême kényane à annuler le gel des avoirs du couple dans le pays. Les autorités kényanes ont pris cette mesure en mai car elles soupçonnent le couple de se servir de sa fortune pour échapper à la capture, aider d'autres fugitifs et influencer les témoins du TPIR. Les Etats-Unis ont offert une prime de cinq millions de dollars pour la capture de Félicien Kabuga.
Reuters – Mardi 29 juillet