La victoire du FPR sur le régime de Habyalimana n’a pas été un cadeau. Il a fallu faire face aux forces étrangères, aux multiples difficultés internes, aux conditions climatiques et aux forces génocidaires.

Avec la détermination des combattants de l’APR et un chef de guerre hors du commun, les Rwandais peuvent enfin respirer l’air de la liberté.

Déclenchement des opérations 1/10 1990 à Kagitumba

L’attaque du FPR-Inkotanyi contre le régime Habyalimana le 1 octobre 1990 à partir de Kagitumba(Nord Est) était la dernière option (option 0) pour conquérir la liberté et recouvrer les droits bafoués d’une partie de la population qui s’était résignée à rester étrangère chez soi et une autre qui avait été condamnée à demeurer apatride.

Le 02/10, le Général Major Fred Rwigema,Commanandant en chef, est tué juste au lendemain de l’attaque de l’APR, à Nyabwishongezi, au nord est du pays.

Le FPR avec le nouveau son leader, le Major Paul Kagame

Pour les uns c’était le désespoir, pour les autres il fallait mener une guerre suicidaire. Il a fallu le retour du Major Paul Kagame des Etats-Unis 2 semaines après pour réorganiser l’APR.

Les victoires remportées étaient remarquables mais les pertes en vies humaines en quelques temps pouvaient handicaper la suite de la lutte armée face aux Français, aux Belges,à la Division Spéciale Présidentielle (DSP) dépêchée par le Maréchal Mobutu et bien sûr des EX-FAR.

Après la prise de Kagitumba, Nyabwishongezi, Nyagatare et Gabiro, Kagame a décidé de créer un autre front au Nord Ouest, dans les hautes montagnes des volcans où il a installé son quartier général.

Des attaques ont été organisées dans la ville de Ruhengeri, bastion du régime de l’époque. La plus célèbre aura été celle ayant conduit à la libération des prisonniers politiques dont le Colonel Théoneste Lizinde, le 23 janvier 1991.

Les volcans ont abrité le haut commandement pendant 2 ans avant de l’installer à Mulindi, dans l’ancienne province de Byumba.

De là, le Major Kagame a organisé une attaque de la Ville de Byumba avant les négociations d’Arusha en 1993 pour démoraliser l’ennemi et pour les entamer en position de force.

Parmi toutes les attaques, la plus importante est celle lancée pour arrêter le génocide de 1994.

N’eut été Kagame…

« Pour mener la guerre de libération jusqu’à la victoire, il n’y avait qu’un seul chef à la hauteur de cette mission, », a déclaré le Général James Kabarebe, chef d’état major général des RDF.

« L’on se demande jusqu’à ce jour ce que serait devenu le Rwanda si Kagame était mort avant la victoire, » a ajouté le Général Kabarebe.

Le Major Paul Kagame a commandé une armée composée des troupes qui ne touchaient pas de soldes pendant 4ans et qui tombaient sur le champ de bataille sous les balles de l’ennemi.

La seule raison de combattre était leur motivation. Il a fallu un chef de son calibre pour réorganiser les troupes et introduire une nouvelle tactique militaire après la mort du Général Fred Gisa Rwigema.

Il fallait éviter d’engager beaucoup d’hommes. Kagame a aussi le mérite d’avoir créé plusieurs fronts à la fois et organisé tantôt des attaques à Ruhengeri, tantôt à Byumba, ou même à Nyagatare. Les ex-FAR ne savaient plus par où pouvaient surgir les APR.

La période la plus difficile fut celle vécu sur les montagnes volcaniques car des hommes y périrent sous ses yeux à cause du froid, de la faim et du manque des médicaments.

La dernière phase de libération aura été l’attaque simultanée des troupes de l’APR en direction de Kigali, de Kibungo vers Bugesera et Butare ainsi que Ruhengeri en vue d’arrêter le génocide.

Et il fallait faire face aux soldats réguliers gouvernementaux mais aussi aux miliciens enragés décidés à exterminer les Tutsi.

Source : ORINFOR

Posté par rwandaises.com