By RNA Reporter
Rutayisire BonifaceKigali: Le Parti Politique Banyarwanda refuse de participer aux élections présidentielles prévues au Rwanda en 2010, a établi l’Agence Rwandaise d’Information (ARI). Dans un communiqué parvenu à ARI, cette plateforme basée à Bruxelles affirme qu’elle «ne peut pas participer aux élections qui sont en train d’être préparées par le FPR et pour le FPR.»
Dirigé par Rutayisire Boniface, ce parti pose comme préalable la mise en place d’un «gouvernement de transition qui doit préparer les élections libres et démocratiques au Rwanda.»
Rutayisire Boniface est accusé par le pouvoir rwandais de propager une idéologie divisionniste. Ses déclarations sur les ondes de la BBC sont à la base de la décision du gouvernement de Kigali de “suspendre temporairement” les émissions de cette chaîne britannique en kinyarwanda.
Cette décision du 26 avril avait été prise suite à la diffusion, la veille, de l’émission hebdomadaire “Imvo n’Imvano” (Le fond du problème), au cours de laquelle Rutayisire Boniface affirmait que les corps de Rwandais échoués sur les rives du lac Victoria pendant le génocide de 1994 étaient ceux de Hutus tués par la rébellion du FPR.
Pour les autorités rwandaises, ces déclarations étaient susceptibles d’entraver les efforts d’unité et de réconciliation nationale et qu’elles n’avaient pas d’autre objectif que “l’incitation à la haine parmi les Rwandais”.
Par contre, les Forces démocratiques unifiées (FDU-Inkingi) dirigées par Victoire Ingabire Umuhoza ont d’ores et déjà confirmé leur décision de participer aux présidentielles de l’an prochain.
Cependant, ce parti basé aux Pays Bas n’a pas encore révélé quand est-ce que sa candidate sera au Rwanda pour ces élections qui pointent à l’horizon.
L’opposition politique rwandaise, qui comprend une douzaine de partis, est cantonnée à l’étranger depuis la fin du génocide de 1994 au Rwanda, auquel la rébellion du FPR avait mis fin en prenant le pouvoir.
Neuf partis politiques, dont le FPR sont actuellement agréés au Rwanda et sont obligés de faire partie du Forum des Partis Politiques dans lequel toutes les décisions sont prises par consensus.
Le pouvoir en place évoque la nécessité de la recherche permanente du consensus, mais ses détracteurs parlent du triomphe de la pensée unique au profit du FPR.
En novembre dernier, le gouvernement rwandais a refusé d’agréer une nouvelle formation politique d’opposition, le Parti social idéal (PSI), lui reprochant de « ne pas remplir les conditions » d’enregistrement prévues par la loi.
Son fondateur Bernard Ntaganda, avait lancé le PSI en janvier, qu’il présente comme un parti d’opposition. Il était, avant cette date, membre du Parti social démocrate (PSD), dont il critiquait la direction. (Fin).
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Posté par rwandaises.com