PARIS — Rose Kabuye, mise en examen dans l’enquête sur l’attentat contre le président rwandais Juvenal Habyarimana en 1994, a répondu aux « accusations », lors d’une ultime audition mardi et mercredi par un juge antiterroriste parisien, a affirmé l’un de ses avocats, Me Léon-Lef Forster.
« La série d’auditions est terminée. Les questions posées par le juge ont permis de répondre aux accusations portées non seulement contre Rose (Kabuye) mais plus généralement contre les Tutsis », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Il s’est agi d’un interrogatoire d’explication qui a permis de balayer l’ensemble du dossier », a-t-il résumé.
Cette audition, la quatrième sur le fond du dossier depuis la mise en examen en novembre 2008 de cette proche de l’actuel président Paul Kagame, s’est déroulée dans le cabinet du juge antiterroriste Marc Trévidic.
« Il va y avoir maintenant des investigations, un planning d’actes va être mis en place », a ajouté Me Forster.
Le juge devrait maintenant orienter ses investigations vers d’autres aspects du dossier. Rien ne l’empêche de convoquer à nouveau Mme Kabuye s’il le trouve utile.
Sous le coup d’un mandat d’arrêt international délivré en 2006 par la France, Rose Kabuye, 47 ans, avait été interpellée le 9 novembre 2008 en Allemagne.
Transférée à Paris, elle y a été mise en examen dix jours plus tard pour complicité d’assassinats et association de malfaiteurs, le tout en relation avec une entreprise terroriste.
Elle est soupçonnée d’avoir participé à l’hébergement dans un camp militaire à Kigali des auteurs de l’attentat, le 6 avril 1994, contre l’avion du président rwandais de l’époque Juvénal Habyarimana, un Hutu.
L’assassinat est considéré comme le signal déclencheur du génocide qui a fait selon l’ONU plus de 800.000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsie.
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Posté par rwandaises.com
