GENOCIDE – Recherché par Interpol, Eugène Rwamucyo exerçait la médecine à Maubeuge…
Une conférence au Sénat en 2002
En fait, il a bénéficié de l’aide de Thierry Lazarro, secrétaire départemental de l’UMP dans le Nord. «J’ai saisi plusieurs ministres en sa faveur. Personne ne peut infirmer ni confirmer son implication dans le génocide. Moi, j’ai la conviction qu’il n’y ait pour rien. A l’époque, j’ai cru de bonne foi qu’il était vulnérable.»
Il n’est pas le seul. En 2002, le médecin rwandais avait déjà été invité au Sénat à l’occasion d’une conférence. «Je l’ai rencontré pour la première fois à cette occasion, se souvient Alain Gauthier (lire son témoignage en cliquant ici). Notre échange avait déjà été vif…»
Pourtant, l’avis de recherche pour «génocide et crimes de guerre» délivré par Interpol est sans équivoque. Mais avant la semaine dernière, personne ne s’y était intéressé. Pour remédier à ce problème, le Quai d’Orsay réclame depuis deux ans et demi la création d’une cellule «droit pénal international». «Cela nous permettrait de suivre systématiquement les avis de recherche de ce type, nous a confié l’un de ses porte-parole. Mais le ministère de la Justice n’a jamais répondu à notre demande.»