Réunis à l’occasion du 10ème anniversaire de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) à Arusha, la capitale tanzanienne, les cinq pays membres de cette organisation ont signé vendredi dernier un protocole d’accord prévoyant la mise en place d’un marché commun en juillet 2010.

A compter de juillet 2010, donc, la libre circulation de la main-d’œuvre, des marchandises et des capitaux, ainsi que le droit d’établissement des entreprises seront mis en place entre les cinq pays membres de l’EAC, à savoir la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda (les trois pays fondateurs), le Burundi et le Rwanda (qui ont rejoint l’EAC en 2007).

Cette initiative devrait permettre une stimulation des échanges locaux et une amélioration de la compétitivité des entreprises. « De 36 millions de consommateurs sur le marché kényan, nous passons à 126 millions. L’impact va être énorme », a confié à l’Afp Vimal Shah, président d’une société kényane d’agroalimentaire.

De plus, les projets d’infrastructures (largement défaillantes dans la région) engagés par l’EAC pourraient séduire les investisseurs étrangers. C’est notamment le cas du projet de voie ferrée qui relierait les cinq pays de l’EAC, dont le Burundi et le Rwanda, deux pays quasi enclavés.

La création de ce marché commun, qui doit encore être ratifié par les cinq Etats pour entrer en vigueur, est une étape importante. En 2005, l’EAC avait déjà mis en place une union douanière. En janvier prochain, elle rendra public un rapport final arrêtant une stratégie visant à établir une union monétaire d’ici 2012. Une date que certains experts jugent bien optimiste, tablant plutôt sur 2016.

 

Sophie Creusillet
Posté par rwandaises.com