Le président du Tribunal pénal international pour le Rwanda a été saisi par une chambre du tribunal dénonçant le manque de coopération de la France concernant la transmission d’une liste de personnalités politiques rwandaises réfugiées à l’ambassade de France à Kigali au début du génocide.
Figure sur cette liste l’ex-ministre de la Jeunesse Callixte Nzabonimana dont le procès a commencé le 9 novembre. Sa défense a demandé à plusieurs reprises, directement, puis via le TPIR, que la France lui communique la liste des personnes réfugiées à l’ambassade de France du 7 au 11 avril, des précisions sur leurs allées et venues ainsi que la liste complète du personnel de l’ambassade.
« La coopération accordée par la France au tribunal dans ce domaine a été jugée insuffisante par la Chambre », a expliqué Roland Amoussouga, porte-parole du TPIR à Arusha. « Le président a instruit le greffier du TPIR à l’effet de saisir les autorités du gouvernement français afin que, immédiatement la France puisse apporter des précisions sur le niveau de coopération qu’elle peut apporter au TPIR », a expliqué M. Amousssouga.
Par ailleurs, les associations de survivants du génocide menacent de cesser d’envoyer des témoins au TPIR d’Arusha. Elles protestent contre les relaxes prononcées cette semaine au bénéfice de prévenus, notamment de l’abbé Hormisdas Nsengimana, accusé de génocide et autres crimes.
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Posté par rwandaises.com