Justice – Le journaliste rwandais Amani Ntakandi du bimensuel « Rushyashya » paraissant à Kigali a obtenu mercredi une liberté par l’instance des tribunaux populaires « Gacaca » de Mbazi (Sud), après avoir purgé une peine de 3 mois de prison pour avoir couvert « illégalement » les travaux de ces juridictions.
On rappelle qu’au mois d’août dernier, les juges de la juridiction Gacaca de Mbazi avaient condamné le journaliste Ntakandi à 30 jours d’emprisonnement pour s’être autorisé de prendre des notes en pleine séance du procès.
Réagissant à ce jugement, la secrétaire exécutive du Service national des juridictions Gacaca (SNJG), Mme Domitille Mukantaganzwa, avait rassuré que le journaliste avait le droit d’interjeter appel auprès d’une instance des Gacaca autre que celle de Mbazi, mais cette proposition est restée dans l’impasse.
Les juridictions populaires « Gacaca » ont jugé quelque 1.461.372 dossiers génocidaires impliquant 10.462 accusés dont 483 classés dans la première catégorie des principaux planificateurs du génocide rwandais de 1994, selon le bilan actualisé du SNJG.
Inspirés des anciennes assemblées populaires au cours desquelles les sages du village réglaient des différends, assis sur le gazon (Gacaca, en langue nationale kinyarwanda), ces tribunaux animés par des magistrats non professionnels sont à mi-chemin entre la justice traditionnelle et la justice conventionnelle.
Pana
http://www.afriquejet.com/afrique-centrale/rwanda/rwanda:-mise-en-liberte-d’un-journaliste-condamne-par-les-« gacaca »-2009110437593.html
Posté par rwandaises.com