PARIS – Nicolas Sarkozy a publiquement salué mercredi la présence à Paris d’un ministre rwandais lors d’une réunion à l’Elysée des pays africains du bassin du Congo, pour la première fois depuis la reprise des relations diplomatiques entre la France et le Rwanda.
« Je voudrais saluer (…) aujourd’hui la représentation du Rwanda, à vos côtés, alors que nous venons d’échanger des ambassadeurs, après les malentendus, les disputes, les oppositions », a déclaré M. Sarkozy en saluant lors d’une conférence de presse le ministre rwandais de l’Environnement, Stanislas Kamanzi.
« Avoir le représentant de l’Angola là aussi montre que la politique de la France en Afrique, c’est une politique de rassemblement, d’ouverture et d’apaisement », a-t-il ajouté.
La France et le Rwanda ont repris le 29 novembre leurs relations diplomatiques, rompues par Kigali fin 2006 après l’émission par la justice française de mandats d’arrêt visant des proches du président Paul Kagamé.
Ces personnalités sont soupçonnées d’être impliquées dans l’assassinat en avril 1994 de l’ex-président rwandais hutu, Juvénal Habyarimana, considéré comme le signal déclencheur du génocide au Rwanda. Les massacres ont fait, selon l’ONU, au moins 800.000 morts pour l’essentiel d’ethnie tutsi.
Ce rétablissement a été annoncé à la faveur d’une visite express à Kigali du secrétaire général de la présidence, Claude Guéant, et du conseiller de Nicolas Sarkozy chargé des questions africaines, André Parant.
Lors de cette entrevue, M. Kagamé avait décliné une invitation à participer à la réunion de mercredi, prétextant qu’il ne se rendrait pas à la conférence de Copenhague, mais qu’il serait représenté à Paris par un de ses ministres, selon une source proche du dossier.
La France et l’Angola ont mis un terme en 2008 à plusieurs années de brouille causées par l’affaire des ventes d’armes, dite de « l’Angolagate », à la faveur d’une visite de Nicolas Sarkozy à Luanda.
(©AFP / 16 décembre 2009 17h49)
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