Kinshasa, 18 janvier 2010 — Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo, M. Alan Doss, est en tournée à l’Est du pays depuis le samedi 16 janvier 2010, pour faire le point sur la situation sécuritaire et humanitaire sur le terrain, et discuter des modalités de mise en œuvre de la Résolution 1906 du Conseil de Sécurité.
Au cours de la première étape de sa tournée, au Nord Kivu, où il a séjourné jusqu’à lundi, en fin d’après midi, le RSSG s’est entretenu avec le Gouverneur de province, la Facilitation internationale, les équipes civiles et militaires de la MONUC basées à Goma, ainsi que les agences et fonds des Nations Unies et les organisations non gouvernementales humanitaires œuvrant au Nord Kivu. Il a également survolé les zones atteintes par l’éruption du volcan Nyamulariga afin de se rendre compte, avec un expert, de l’évolution de la situation. Pour son étape au Nord Kivu, le Représentant spécial était accompagné du Commandant de la Force de la MONUC, le Général Babacar Gaye.
La protection des civils, et les moyens de renforcer cette dernière en particulier dans le contexte de l’opération Amani Leo étaient au cœur des entretiens d’Alan Doss avec ses interlocuteurs à Goma. Des mesures ont été prises afin d’assurer que, dans la mise en œuvre de cette opération, les aspects liés à la protection soient pleinement conformes aux dispositions de la Résolution 1906.
L’un des points forts du séjour d’Alan Doss au Nord Kivu fut sa rencontre avec des ex-combattants rwandais des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et leurs dépendants, sortis récemment de manière volontaire de la forêt grâce aux efforts de l’équipe du programme de Désarmement, Démobilisation, Rapatriement, Réintégration et Réinsertion de la MONUC (DDRRR), et actuellement en transit dans le camps DDRRR de Goma, dans l’attente de leur retour imminent au Rwanda.
Les ex-combattants et leurs dépendants ont expliqué au RSSG que la fatigue de longues années d’errance et la pression actuelle soutenue mise sur les combattants FDLR pour qu’ils déposent les armes et rentrent dans leur pays ainsi que la sensibilisation du DDRRR étaient à l’origine de leur décision. Selon eux, nombreux sont les combattants qui souhaitent désarmer mais la difficulté est de plus en plus grande pour les combattants de déserter des rangs des FDLR, en raison de la surveillance renforcée du commandement. Le RSSG leur a assuré que la MONUC n’épargnerait aucun effort pour continuer de faciliter l’accès au DDRRR aux combattants qui souhaitent désarmer et à leurs dépendants, dans le cadre de la nouvelle approche multidimensionnelle qui caractérise l’opération Amani Leo.
Au terme de cette rencontre, le RSSG s’est entretenu avec l’équipe DDRRR, à qui il s’est adressé en ces termes : « Vous êtes les artisans de l’une des réalisations majeures de la Mission en 2009. Votre engagement, vos efforts inlassables, dans des conditions extrêmement difficiles, et votre esprit d’innovation pour adapter sans cesse vos opérations aux circonstances ont permis le rapatriement volontaire de plus de 1500 ex-combattants FDLR et de plus de 2000 de leurs dépendants en 2009. Si l’on ajoute ces chiffres à ceux des civils rwandais qui ont été rapatriés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Refugiés au cours de la même période — près de 19 000 — quelque 22.5000 rwandais sont rentrés dans leur pays au cours de l’année dernière ».
http://monuc.unmissions.org/Default.aspx?tabid=1069&ctl=Details&mid=1690&ItemID=7362
Posté par rwandaises.com