Il a démarré très fort, peut-être trop. Avec son énorme tube « Parce qu’on vient de loin » en 2003, Corneille a explosé d’un coup, invité sur toutes les télés à parler de son enfance tragique au Rwanda et jouant à guichets fermés dans toute la . Six ans plus tard, le chanteur, installé au Québec, a pris du champ, à tel point que son quatrième album, « Sans titre », est passé presque inaperçu à sa sortie en octobre.

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Le voilà à pour le défendre, ce soir, au Grand Rex.

Vous avez écrit cet album avec votre femme, Sofia de Medeiros. Cela le rend-il plus intime ?
Corneille. Avant, je faisais tout tout seul, je m’enfermais dans mon cocon. Pour avancer, il me manquait une oreille extérieure. Sofia est musicienne, elle écrit. Elle m’a poussé à me libérer. Pour une fois, je n’ai pas cherché à « faire joli », je voulais juste que ça sonne vrai.

Entre la soul et la variété, vous ne voulez toujours pas choisir ?

Plus je grandis, plus j’ai besoin des deux. Quand j’étais gamin, mon père me faisait écouter du jazz, du gospel, du rock. C’est marrant, depuis que je sais que je vais devenir papa (NDLR : en avril), j’écoute beaucoup de jazz. Il paraît que quand on va être père on se rapproche du sien…

Une de vos nouvelles chansons évoque un abus sexuel que vous avez subi dans votre enfance…
Cet abus sexuel, je l’ai longtemps refoulé. J’ai voulu écrire sur ce moment où on surmonte ça, où on se met debout et où on refuse d’être une victime. J’ai mis du temps à me retrouver après cinq ans dans la lumière. Le succès avait été brutal…

A une époque, on vous faisait parler du Rwanda sans arrêt. Vous êtes-vous senti prisonnier de ça ?
Quand le succès m’est tombé dessus, j’étais encore dans le déni. Les émotions étaient trop fortes. Cette histoire (NDLR: sa famille a été massacrée lors du génocide des Tutsis en 1994) m’était presque extérieure, je n’étais pas prêt à me l’approprier. J’arborais le sourire du survivant, mais j’étais très fragile. J’ai fait une thérapie pour entamer un vrai travail de deuil. Sinon, j’aurais pété un câble. En même temps, cette souffrance, ressentie par le public, a créé un lien très fort entre lui et moi.

Corneille en concert ce soir au Grand Rex ( II e )

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Posté par rwandaises.com13-01-2010-774804.php