« Le Rwanda-Urundi constitue la région où l’évangélisation est la plus
avancée. Les chefs sont en majorité catholiques, le clergé local
abondant, surtout au Rwanda. L’ensemble nous offre le joyau de
l’Afrique. »
(Histoire universelle des missions catholiques, t.4, Grund, Paris, 1958, page 167).
Les images de ce génocide sont encore fortement gravée dans les mémoires de chacun. Il avait débuté le 6 avril 1994, et conduit en 100 jours à l’extermination brutale de 800 000 personnes au minimum, l’ensemble d’entre elles appartenant essentiellement à l’ethnie Tutsi. Un massacre horrible qui eut lieu dans l’indifférence quasi totale de pratiquement tous les responsables de la communauté internationale !
Il est fort intéressant de noter que la première liste officielle des présumés génocidaires égrenait quelques deux mille personnes toutes responsables du crime de génocide, or parmi celles-ci figuraient onze ecclésiastiques de l’Eglise Catholique. Voici, et leurs noms, et leurs fonctions :
-Rwamayanja, prêtre, de Ndusu, Janja
-Munyeshyaka Wenceslas, abbé
-Gakuba, curé de la paroisse Ndera, Gikomero
-Hitayezu Marcel, prêtre de la paroisse Mubuga, Gishyita
-Maindron Gabriel (alias Muderere), abbé, curé de la paroisse de Kongo-nil, Rutsiro
-Ntamugabumwe Jean, prêtre, directeur de l’école secondaire de Murunda, Rutsiro (ami personnel de l’abbé Maindron)
-Seromba Athanase, curé de Nyange, Kivumu (fils spirituel de l’abbé Maindron)
-Twagirayesu Urbain, prêtre de la paroisse de Kongo-nil, Rutsiro Bellomi Isaco Carlo, prêtre, Rusumo -Rusingizandekwe Thaddée, abbé, prêtre, Kibeho Harmisidasi, abbé, prêtre, directeur d’école, Nyabisindu, Nyanza !
Autre point fort important à remarquer, c’est que parmi ces onze personnes il y a deux missionnaires européens, ce sont : l’abbé Maindron Gabriel (de France) et le prêtre Bellomi Carlo (d’Italie) !
L’affaire du génocide au Rwanda est clairement à rattacher à toute une idéologie extrémiste catholique qui s’est installée en un laps de temps d’au moins 30 ans. La façon dont s’est opérée cette mise en place mérite maintenant d’être sérieusement remise en question.
Dans le compte rendu analytique du 16 mai 1997 sur les auditions de la commission d’enquête parlementaire belge concernant le dossier Rwandais, au sénat, on peut lire des choses bougrement intéressantes et, entre autres, des témoignages mettant en cause directement l’Eglise catholique et ses filières.
On y traite, par ex., de l’abbé Rukundo Emmanuel, pour lequel de nombreux témoignages concordants démontrent l’évidence de ses responsabilités dans le génocide. Cet abbé aurait ultérieurement pu profiter, pour fuir le Rwanda, des services de « Caritas Catholica » la filière vati-cane par excellence.
Ce prêtre, avec du sang plein les mains, s’est alors retrouver sain et sauf au Vatican, où, dorénavant, il passera tranquillement son temps à étudier… le droit canon, les règles de droit vati-canes… ça peut toujours servir… à lui d’abord sans doute !
Mais « Caritas Catholica » n’est sûrement pas la seule filière dont dispose le Vatican, les réseaux de « Caritas International », ceux de « l’Internationale Démocrate-Chrétienne » – qui aurait, dit-on, des liens étroits avec l’Opus Dei – auraient, pour leur part, permis à une cinquantaine de prêtres Rwandais génocidaires de fuir vers l’Europe et le Canada.
Ainsi d’un père blanc, Johan Pristil, c’était un fervent supporter du Hutu-power, de l’extrémisme Hutu – les Hutus sont presque tous catholiques au Rwanda – il lui fut donné à un certain moment d’être désigné pour participer à la création d’une radio au Rwanda, une fois cette radio mise en ondes, il y anima des séances où il traduisit en Kinyarwanda… rien moins que le « Mein Kampf de Hitler, afin d’inciter à la haine, non pas envers les juifs cette fois-ci, mais envers les Tutsis ! Les fonds pour la création de cette radio aurait été donnés par la démocratie chrétienne allemande !
Selon ce compte rendu analytique ainsi que les documents et les témoignages recueillis, nombreuses seraient les ONG catholiques qui auraient financé l’armement des milices hutues au Zaïre [l’actuelle R.D.C], dans les camps de réfugiés !
Il y a même des témoignages affirmant que des prêtres catholiques auraient, durant le génocide, mis des habits militaires pour participer activement à cette odieuse besogne !
Certaines « bonnes sœurs » (« bonnes »… vraiment ?), ont été jugées, par des tribunaux belges, coupables d’avoir livré aux milices Hutus géno-cidaires des personnes de l’ethnie Tutsi qui étaient venus prendre refuge chez elles… au sein même de leurs couvents respectifs ; il s’agît, notamment, de Consolata Mukangango (sœur Gertrude), et de Julienne Mikabutera (sœur Maria Kisito)
Mais comment est-ce possible des horreurs pareilles ? Comment l’Eglise peut-elle être impliquée à un tel niveau dans un génocide d’une telle envergure ?
Pour bien saisir comment une telle folie meurtrière peut arriver à se produire, jetons un coup d’œil sur l’histoire du Rwanda. En pleine campagne de colonisation (donc aussi de son corollaire constant : la campagne d’évangélisation), vers 1890, les premiers missionnaires catholiques (chrétiens) ont dû faire face à une grande résistance de la part des rois (Mwamis) Tutsis ; ceux-ci n’avaient pas du tout l’intention de se laisser « convertir ».
Ainsi, dans tout le pays, ce n’est que chez les Hutus que les missionnaires trouvèrent des « âmes » à convertir.
Puis, en 1922, Le Rwanda et le Burundi tombèrent officiellement sous Administration de la Belgique. Plus tard, la Belgique va serrer la main à une aristocratie Tutsi, celle qui était opposée au Roi Tutsi (le Mwami), et elle destitue, en quelque sorte, les chefs Hutus. Donc, dit autrement, les belges poignardent dans le dos leurs alliés de la première heure, les bons Hutus convertis, et ils prennent comme alliés les membres de l’aristocratie Tutsis qui sont en opposition avec leur propre Roi.
On peut dire qu’il s’agit là du choix d’une nouvelle stratégie politique : une fois tous les Hutus convertis à leur Religion, les belges se mettent dans le camp de l’autre ethnie, ils privilégient les Tutsis et défavorisent les Hutus… de toutes façons, ceux-là étaient déjà convertis alors… Du coup ce sont les Tutsis qui commencent à affluer dans les Eglises et les Ecoles catholiques.
Un peu plus tard, en 1931 exactement, l’Eglise va obtenir de ses partenaires, les autorités belges bien sûr, la destitution du Roi Tutsi Musinga, accusé par elle de s’opposer à la Christianisation de son peuple. Et bien évidemment le colonisateur et l’Eglise se sont arrangés pour que succède à ce roi un africain « traître », une marionnette à eux, docile à souhait.
Ainsi, en 1946, le successeur de Musinga fut Mutara III, lequel s’empressa de consacrer officiellement le Rwanda au « Christ-Roi »… ô un heureux hasard simplement… ! Le Vatican jurerait volontiers qu’il n’y est pour rien, que c’est une décision du roi « très croyant » Mutara III… ben voyons… il ne nous reste qu’à être assez naïfs pour le croire !
En fait, à ce moment là, c’était l’idéal pour l’Eglise et aussi pour la Belgique, les deux mains sur un autre gros ventre, celui d’Albert 1er cette fois ! Le simple peuple Hutus était converti au christianisme, et il y avait une trinité fantastique : Le trône du roi Tutsi consacré au Christ-Roi, l’Eglise, et l’aristocratie Tutsi ! Comme on dirait maintenant, quand tout va si bien : « que veut le peuple ? » Mais à cette époque là, que le peuple eut une volonté à exprimer c’eut été vraiment incongru !
Mais, comme partout en Afrique, au milieu des années cinquante, voire fin de ces années cinquante, un vent de réclamation d’indépendance commença cependant à souffler chez les Tutsis. Et l’Eglise, avec, bien évidemment, quelque part dans le décor comme toujours sa comparse la Belgique, l’Eglise donc va à nouveau ajuster sa stratégie politique, toujours dans le sens de ses intérêts comme d’habitude : elle va à nouveau rompre une alliance pour en créer une autre qu’elle estime plus avantageuse pour elle.
Les Tutsis « indépendantistes » sont largués et traités de « communistes », et donc de gens « athées », des « mauvais fidèles » quoi ! Et les Hutus sont à nouveau les chéris privilégiés. Cette attitude, toujours délibérément agressive à l’égard de l’une ou l’autre de ces deux ethnies – qui pourtant jusqu’alors, cohabitaient depuis des siècles sans aucune animosité, se mariant entre eux, vivants en bons voisins – cette attitude des pouvoirs religieux, comme politiques, créera dès lors dans la société Rwandaise, une division de fait qui n’ira qu’en s’approfondissant jusqu’à devenir une division raciale totale.
En 1957, les milieux Hutus proches du vicariat apostolique Rwandais rédigèrent un manifeste. Ce manifeste et certaines lettres des vicaires apostoliques blancs au Rwanda, conduisirent les Tutsis à rompre complètement avec l’Eglise, et les Tutsis se plongèrent alors dans un anticolonialisme et un nationalisme ardent, et ils commencèrent à exiger à haute voix la fin de la tutelle belge sur leur pays.
Dès lors, le scénario coécrit par l’Eglise et la Belgique était clair : s’allier aux Hutus en les privilégiant à tous les niveaux, pour faire front aux Tutsis devenus anti-cléricaux et hostiles aux colonisateurs. Ce ne fut pas difficile pour la Belgique, à ce moment-là, de faire front commun avec l’Eglise, car la majorité politique Belge au pouvoir en ces années-là était constituée par les Partis Chrétiens et au Sénat leur majorité était absolue ! Ainsi, pendant 30 ans l’Eglise et la Belgique vont soutenir le pouvoir Hutu au Rwanda, et leur Président, Juvénal Habyarimana.
D’ailleurs, on peut aisément et très bien comprendre la grande amitié d’alors entre le très catholique Baudouin, roi des belges, et le très catholique Juvénal Habyarimana, Président des Rwandais.
En conséquence, la très bonne question à se poser sur cette période, c’est la suivante : « de quels appuis, de quels liens le Président Juvénal Habyarimana, a-t-il pu jouir durant toutes ces années, jusqu’au moment précédant tout juste le début du génocide, moment où il trouva la mort dans son avion qui fut abattu en plein vol ? ».
Réponse : ces appuis et liens il les trouva au sein du Catholicisme et aussi du Renouveau Charismatique pour lequel le roi Baudoin avait, lui aussi, plus que de la sympathie. Certaines sources parlent même de ‘l’Opus Dei », dans lequel Habyarimana aurait occupé un poste assez élevé ! D’autres témoins vont jusqu’à évoquer une grande amitié entre lui et le Pape Jean-Paul II.
En résumé, pour suivre le chemin de ses divers soutiens il faut partir du Palais royal belge, passer par les partis politiques chrétiens de Belgique (et surtout les flamands), trouver le Bureau (secret) de ‘l’Opus Dei » et aller enfin, éventuellement, jusqu’aux appartements du Pape, au Vatican !
On se rend compte que ce Président Hutu Habyarimana et son entourage baignaient dans un bain de catholicisme intégriste, extrémiste, cherchant à rechristianiser le monde en employant comme moyen privilégié, la pénétration de tous les rouages de tous les pouvoirs possibles (politique, économique, culturel… et religieux).
Si l’on parle de « l’Opus Dei », il y a beaucoup d’indices qui amènent à penser que Mr. Léon Mugesera – c’est la personne qui prononça le 22 novembre 1992 un discours considéré comme le discours « ambassadeur » de la pensée génocidaire au Rwanda – était membre de l’Opus Dei. C’est ce même Léon Musugera qui introduisit en 1977-1978 les groupes de prières au sein de l’université de Butare au Rwanda !
» L’Opus Dei » (l’Œuvre de Dieu, en latin) mène depuis sa création une véritable croisade. Elle fut fondée par Mgr. Escriva de Balaguer, pendant la guerre civile espagnole, et elle est purement et simplement une confrérie catholique secrète créée pour combattre le communisme « athée », les anarchistes et tous autres opposants à l’Eglise. Elle s’appuie sur tous les réseaux religieux fascistes et après la deuxième guerre mondiale, elle s’est installée à Rome. Elle a exfiltré les criminels nazis les plus voyants vers l’Amérique latine et participé à l’instauration de diverses dictatures catholiques (on peut aisément dire que la dictature Hutu de Juvénal Habyarimana au Rwanda était une dictature catholique).
En Europe « l’Opus Dei » infiltre tous les rouages économiques et politiques de pouvoir (un ex. : en Espagne, parmi les ministres du gouvernement de Franco, on a compté une fois, jusqu’à 17 ministres membres de « l’Opus Dei »). Différentes sources disent que c’est, entre autres, elle qui pousse de nos jours à une guerre de civilisations contre l’Islam.
Mgr. Escriva de Balaguer fut le directeur de conscience, et de Franco, et de Pinochet, ces deux dictateurs catholiques sanguinaires, ce qui n’a pas empêché le Pape Jean-Paul II de le canoniser le 6 octobre 2002 !
Preuve supplémentaire, sans nul doute, de la totale approbation du « Saint Père » pour l’action de ce triste sire, pour « fabriquer » ainsi un « Saint », l’Eglise instruit à chaque fois un « procès en canonisation » -lequel dure parfois des siècles – celui de Mgr. de Balaguer est à mettre au « Livre des Records », il aura été le plus rapide de tous les temps, aucune canonisation, depuis 2000 ans que l’Eglise existe, n’avait encore jamais été prononcée si peu de temps après la mort de la personne concernée.
Mais revenons en Afrique : en fait, avec l’aide de marionnettes, de « traîtres » noirs, de « colonisés » noirs, de « chrétiens catholiques » noirs, tel que Habyarimana, le colonisateur et l’Eglise avaient réussi à faire du Rwanda un pays catholique qui soit, à leurs yeux un modèle, non seulement pour l’Afrique elle-même, mais pour le monde entier, c’est à dire : un pays pieux, travailleur, paysan, vertueux, humble, de morale et bonnes mœurs, et presque à 100 % Catholique ! Et, avec Juvénal Habyarimana comme grand représentant de Dieu au Rwanda c’était parfait !
La mort de Habyarimana et les menaces du Front Patriotique Rwandais Tutsi vont être l’occasion pour les Hutus de déclencher ce génocide des Tutsis. Le rôle de l’Eglise dans ce génocide s’éclaire plus nettement encore par les « bons offices » qu’elle a apporté aux génocidaires en les exfiltrant au moyen de ses propres filières, une fois leurs actes barbares accomplis.
D’ailleurs, bon nombre de génocidaires notoires sont aujourd’hui encore protégés, hébergés, nourris par l’Eglise, et ne sont ni poursuivis ni jugés, car il est évident pour tout le monde – des indices sérieux l’attestent – que certaines personnalités belges proches de l’ancien régime du Président Habyarimana, proches aussi du Mouvement Catholique Charismatique et de « l’Opus Dei » utilisent leurs pouvoirs et leurs relations pour empêcher que la justice fasse son travail normalement et surtout proprement.
On peut ainsi citer comme exemples de génocidaires notoires cachés et protégés dans des couvents, des monastères, etc., l’abbé Wenceslas à Evreux (en France) l’abbé Gabriel Maindron à Fontenay-le-Comte (également en France), l’abbé Martin Kabakira à Luchon, (toujours en France), l’abbé Emmanuel Rekundo à Genève (en Suisse), l’abbé Athaknase Serumbo à Florence (en Italie) et l’abbé Daniel Nahimana (en Italie aussi).
Dans le passé déjà, l’Eglise Catholique avait démontré qu’elle pouvait aisément s’organiser ainsi. Ce n’était pas un coup d’essai pour elle la création de réseaux permettant à des responsables de crimes contre l’humanité de fuir et se mettre à l’abri des poursuites. Bien évidemment il fallait à chaque fois que ces individus soient obligatoirement catholiques et anticommunistes, et qu’ils aient servi avec dévouement la cause de Rome. On peut ainsi citer le réseau de Ratlines, qui avait permis à des individus comme Ante Pavelic et Joseph Mengele de trouver refuge en Amérique Latine. Le dirigeant de ce réseau fut le père Draganovic, un croate, ami personnel du cardinal Montini, le futur Paul VI.
On peut peut-être ici parler de « nazis noirs colonisés », ayant très bien fait leur boulot pour le compte de leurs grands patrons à Rome ! L’Eglise n’a pas fait de l’évangélisation au Rwanda, elle y a fait de l’endoctrinement, du conditionnement. Et, elle ne l’a pas fait qu’au Rwanda, elle a fait de l’endoctrinement partout en Afrique, car évangéliser c’est apporter la bonne nouvelle, quelle bonne nouvelle a-t-elle amenée ? Aucune, bien au contraire!
Informé de tout cela, comment un Rwandais, un Burundais peut-il encore de nos jours être catholique, qu’ils soit Hutu ou Tutsi ? Je ne comprends pas ! Cela me dépasse complètement. Comment un africain peut-il, connaissant tout ça, être encore catholique de nos jours ? Cela me dépasse au point que je suis rempli de pitié, de compassion, de pardon envers ces africains catholiques, chrétiens, qui sont inconscients du mal qu’ils font à l’Afrique en continuant à embrasser la Religion du colonisateur, manipulateur, usurpateur, agresseur, comploteur, tueur. Cela me dépasse tellement !
Au Rwanda, l’Occident colonial et l’Eglise Catholique ont divisé deux peuples qui avaient vécu en harmonie ensemble pendant des siècles et des siècles. Cette division a été voulue et programmée, à telle enseigne que dans ce pays l’appartenance à l’ethnie, soit Hutu, soit Tutsi, était mentionnée sur toute carte d’identité !
Seule sur le continent africain, l’Afrique du Sud a connu, avec l’Apartheid, une aussi grave division raciale. Mais, au Rwanda, cette division fut établie entre gens de la même couleur de peau et elle fut organisée par la politique politicienne occidentale chrétienne et orchestrée par la stratégie mondiale de l’Eglise catholique, elle-même aidée pour ce faire, par ses agents, ses ramifications, ses services d’intelligence secrète.
L’Eglise et la politique occidentale chrétienne sont toutes deux complices dans le génocide perpétré au Rwanda, toutes deux ont clairement préparé ce massacre en incitant à la haine envers les Tutsis considérés dans leur littérature divisionniste comme des « non-chrétiens », comme des « communistes », comme des « anti-blancs », des « intelligents rusés » refusant d’être corvéables à merci, alors que le Hutu était le « bon chrétien », « ami du blanc », « petit nègre simple », « serf, « indigène », « docile », « travailleur ».
Et dire, qu’il y a encore tellement de Tutsis qui demeurent catholiques aujourd’hui, qui prient dans des Eglises catholiques et chrétiennes. Alors que ces mêmes églises furent choisis par les genocidaires pour les y piéger en vue de les exterminer. Un piège qui a fonctionné plusieurs fois, les Tutsis y étant appelés et croyant qu’ils seraient en sécurité dans ces lieux de culte s’y sont rendus, ils y furent entassés… puis livrés à leurs génocidaires, comme ce fut le cas en l’église Saint-Pierre de Kibuye où 4.000 Tutsis qui pensaient avoir trouvé là un refuge, ont été tués sauvagement, ou aussi en l’église de Nyange où ils étaient 2.000 à se penser en sécurité et y furent tous massacrés, et ce fut encore le cas en la cathédrale de Nyundo !
Ceux qui disent que le génocide au Rwanda était une affaire de noirs, une querelle ethnique de noirs entre eux, me font tristement rire. C’est une explication bien trop simple, il y a eu très nettement une vaste machination derrière ce génocide, tout un plan existait, une orchestration minutieuse venait de l’extérieur, avec, en arrière plan une idéologie vraiment fort similaire à celle des nazis d’Europe des années 30 et 40 qui, soit dit en passant, étaient très bons chrétiens eux aussi. Ceux qui ont des yeux et des oreilles peuvent facilement voir et ressentir derrière tout ceci les actions d’une extrême droite chrétienne-catholique. Et apparemment la main cachée de « l’Opus Dei » n’est pas loin, quelque part, dans cette affaire.
Déjà en 1933 des Pères blancs viennent fonder au Rwanda le journal catholique « Kinyamateka », qui va répandre l’idéologie « Parmehutu » [extrémisme Hutu] ; ce journal a été dirigé lors de la période précédant le génocide par un prêtre Rwandais, l’abbé André Sibomana.
Le père blanc italien Bérôme Carlisquia, dit aussi Carlo Bellomi, a été accusé par de nombreux témoins et les autorités rwandaises actuelles d’avoir été le cerveau de la préparation et l’exécution du génocide contre les Tutsis dans la région de Rusumo. Il prêchait, selon de nombreux témoignages, la haine et la violence envers les Tutsis, il fut régulièrement vu à différentes barrières, fusil à la main, accompagné de tueurs Hutus ! Il est réfugié aujourd’hui à Brescia en Italie où il mène une vie tranquille.
Le père Johan Pristill, un ancien professeur allemand de dogmatique du Grand Séminaire de Nyakibanda au Rwanda, va traduire le « Mein Kamf » de Hitler en kinyarwanda, non seulement pour le diffuser sur les ondes de sa radio comme dit plus haut, mais aussi à l’attention des cadres extrémistes hutus co-architectes du génocide, transformant au passage l’œuvre maîtresse d’Hitler pour qu’elle ne vise plus le « juif, mais le « Tutsi » cette fois !
A la fin du génocide, ce même Père Pristill aurait été mandaté par des réseaux proches de Caritas internationalis pour exfiltrer des prêtres, des religieux et religieuses rwandais et rwandaises ayant participé au génocide. Ainsi, les terres propices à l’accueil d’ecclésiastiques responsables de participation, d’incitation au génocide, sont l’Italie, la France, la Belgique et la Suisse.
Il semblerait que pour faire ce qu’il a fait le Père Pristill aurait collaboré étroitement avec le Père dominicain canadien Yvon Romerlau, qui fut un proche de l’ancien président Hutu Habyarimana ; ce Père canadien serait aujourd’hui à Rome. Coïncidence ou non (?) le fait est que la paroisse de Nyumba, celle du Père Pristill, fut un des lieux les plus touchés par les massacres, après le génocide on va y découvrir environ 30 000 cadavres…
De tout temps et partout dans le monde, la « propagande » et la manipulation des esprits ont toujours été d’une grande efficacité, tous les publicistes le savent… les politiques et autres religieux aussi malheureusement !
Bien avant le génocide, au moment de sa préparation… et c’est bien le cas de le dire, la fondation Adenauer en Allemagne, qui participe activement à des projets appuyés par l’Internationale démocrate-chrétienne, va financer la station de radio RTLM (radio-télé des Mille Collines) qui sera appelée après le génocide « radio télé de la Mort ». Effectivement tous les jours et pendant des mois, cette radio a incité à tuer des séries entières de personnes dont les noms et adresses étaient journellement citées !
Or, au sein de cette fondation Conrad Adenauer siège un certain Professeur, le Docteur Peter Molt, qui avait publié des analyses présentant les Tutsis sous une lumière absolument défavorable. Ses liens, au travers de la mouvance démocrate-chrétienne, tissés au Rwanda iraient jusqu’à notre fameux Père Pristill, déjà 2 fois cité plus haut.
Très certainement une des grandes figures missionnaires de l’Eglise Catholique au Rwanda fut le prêtre blanc Gabriel Maindron. Il a résidé au Rwanda plus de trente ans ! Il fut au Rwanda responsable de la paroisse Crête-Congo-Nil. Il faut noter que dès que ce personnage est arrivé dans cette région du Rwanda en 1985, tout y a changé, plus rien n’était comme avant. Dès son arrivée il a commencé à y créer la zizanie entre Hutus et Tutsis.
Alors, que les deux ethnies y vivaient en harmonie jusque là. Pour réaliser sa mission le prêtre blanc Maindron, s’est appuyé sur quatre prêtres Hutus extrémistes, qu’il va très bien formé, à savoir, les abbés :
Jean-Baptiste Ntamugabumwe ; Athanase Seromba ; Twagirayezu ; Balthazar Habimana.
Cet abbé Maindron était, lui aussi, un proche du Président Habyarimana. Ce n’est sûrement pas un hasard si ce Père Maindron a pu être le seul européen de sa région à rester là jusqu’à la fin du génocide. Il était en permanence escorté par des miliciens extrémistes Hutus qui furent ses garde-corps.
Maindron assistera maintes fois directement à des mises à mort durant le génocide. Maindron était un grand ami du lieutenant-colonel Chollet, un tout-puissant conseiller militaire français du Président Habyarimana, des documents prouvent que Maindron aurait fait du renseignement militaire dans la préparation du génocide, et même pendant le génocide ! D aurait participé à pratiquement toutes les réunions politiques de l’extrémisme Hutu.
Des personnes rescapées du génocide témoignent à son sujet de la sorte : « après les massacres dans l’église de Kibuye, je vois, du haut de ma cache dans le clocher, le Père Maindron et plusieurs personnes qui se dirigent vers l’église, parmi celles-ci il y avait le bourgmestre et le préfet Kahishema, le grand organisateur du génocide dans la région… ». Peut-être pourrait-on penser – et même dire – que le Père Maindron faisait partie d’un organisme organisateur du génocide, et qu’il était en mission pour cela au Rwanda ?
Une chose est sûre, c’est que l’Occident savait que le génocide se préparait et l’Eglise aussi le savait, et ils n’ont rien fait pour l’arrêter… ça c’est vraiment le minimum le plus minime de ce qu’on est en droit de leurs reprocher!
De nombreux documents prouvent d’ailleurs les choses suivantes :
-Les services secrets connaissaient les caches d’armes.
-Les autorités de l’ONU à New York avaient été alertées avant le début du génocide.
-Des services secrets ont insisté sur la gravité de la situation.
-Le travail des milices Hutus, des FAR (Forces Armées Rwandaises) et leurs présidentiels escadrons de la mort, préparant le génocide, était déjà bel et bien analysé et communiqué par des services secrets occidentaux.
-Des services secrets occidentaux possédaient des listes des responsables interhamwe génocidaires Hutus bien avant le début du génocide.
-Les Pères blancs au Rwanda étaient informés du programme « nazi » de la CDR, des Interhamwe Hutus, et ceci trois semaines avant le génocide.
L’Archevêque de Kigali [la capitale du Rwanda], « Monseigneur » Vincent Nsengiyumva, était membre du parti unique du régime Hutu de Habyarimana, il fut escorté par la garde présidentielle, il était un informateur-conseiller du Président et de ses colonels les plus durs et les plus extrémistes, tel que le colonel Elie Sagatwa et un document, retrouvé plus tard dans la résidence présidentielle, démontre que l’Archevêque jouait même les intermédiaires pour des promotions d’officiers et qu’il faisait du renseignement !
Vous les africains qui habitaient ou qui habitent ce qu’on appelle la région des grands lacs, celle qui a été tellement touchée par le génocide du Rwanda, si vous êtes aujourd’hui encore catholiques ou chrétiens,
comment le pouvez-vous ?
Comment pouvez-vous, au nom de tous ceux et toutes celles tué(e)s durant ce génocide, avec la complicité de l’Eglise, comment pouvez-vous rester dans cette Eglise responsable de vos plus grands malheurs ?
Apostasiez pour rendre hommage aux morts, pour enlever l’Afrique des griffes de cette équipe de voleurs, de menteurs, d’usurpateurs, de tueurs, d’hypocrites en soutanes, et vous désolidariser de leurs valets inconscients que sont les prêtres, cardinaux et évêques noirs africains… leurs chiens domestiques, bien apprivoisés, bien dressés, bien abrutis.
Africain, comment peux-tu encore être catholique, chrétien ? Comment le peux-tu ?
Je ne cesse de te reposer cette question ! Tu fais souffrir et pleurer de douleur l’Afrique entière quand tu pries dans les Eglises chrétiennes… il faudra bien un jour que tu en prennes conscience et vite, s’il te plaît : que cessent ces monstrueuses souffrances injustes et inutiles que la chrétienté fait subir depuis si longtemps à ta famille humaine !
Je viens de m’adresser ici à chacun des « Africains », mais sachez, vous qui êtes Tutsis, que j’ai pour vous une pensée toute particulière. Pourquoi ai-je une pensée particulière pour vous Tutsis ?
Parce que les humains oublient vite parfois ! Ce génocide de 1994, au cours duquel environ 800 000 Tutsis ont perdu la vie et sur lequel le monde maintenant commence à s’interroger, ce n’était pas le premier génocide que les Tutsis aient eu à subir, il avait été précédé de ceux de 1959 et de 1963 ! Est-ce que l’Eglise était déjà là… était-elle déjà « dans le coup » durant ces deux premiers génocides ?
Eh oui, elle était déjà là pendant ces deux « Saint-Barthélémy » du Rwanda, qui ont été baptisés » la Toussaint-Rouge de 1959″ et « le Noël-Rouge de 1963 » ! Pourquoi ? Eh bien, tout simplement parce que ces deux génocides ont eu lieu – et ce n’est pas par hasard – le jour de ces deux fêtes catholiques et/ou chrétiennes !
De tous temps les rois pasteurs rwandais, ces « Rois mages » du Rwanda avaient assumé la direction d’institutions traditionnelles parfaitement bien organisées où chacun trouvait sa place et où tout fonctionnait à merveille, y compris sur le plan religieux où les Imandwas (les Dieux venus du ciel) étaient vénérés et surtout leur chef, le Dieu suprême « Imana » (l’équivalent de Yahvé). Seulement, peu avant ces années où les deux premiers génocides allaient éclater, l’ONU décida et proclama que le Rwanda devait baser son régime gouvernemental sur des élections démocratiques « modernes » et cela eut pour effet d’anéantir toutes les institutions traditionnelles existantes et de faire éclater le royaume. C’était inévitable, puisque dans ce genre d’élections seul compte le nombre, or les Tutsis (les monarques Hamites) ne constituaient que 15 % de la population au Rwanda, les Bantous (les Hutus) constituant les 85 % restant !
L’Eglise, à ce moment-là, a très vite compris que pour asseoir son pouvoir au Rwanda, il fallait qu’elle ait la masse Hutu (85 %) de son côté. Dès lors, elle va systématiquement fanatiser les masses Hutus au moyen des écoles chrétiennes catholiques et des séminaires catholiques ; elle multipliera également, au sein d’organisations d’activités catholiques, la formation d’abbés et séminaristes Hutus et leurs inculquera à tous la haine envers l’ensemble des Tutsis… après quoi ce sera forcément facile pour l’Eglise de déclencher chacun de ces génocides à ces deux dates précises : la Toussaint en 1959 et Noël en 1963, car, lors de ces deux « jours rouges » la foule était bien présente et suffisamment « conditionnée » ! Voilà, quel est le vrai visage de l’Eglise : tout pour le pouvoir. .. même au prix d’un bain de sang à la Noël s’il le faut !
Une fois perpétré le premier génocide, celui de 1959, il faudra attendre jusqu’en octobre 1960 pour que l’on reconnaisse l’essentielle responsabilité des assemblées religieuses populaires dans le déclenchement de ce massacre ! Et cela n’empêchera pas le prochain génocide, en 1963 ni la fuite, après les élections qui suivirent, des chefs Tutsis qui se réfugièrent hors des frontières rwandaises (par exemple en Ouganda). Enfin, en 1994 l’Eglise recommencera une nouvelle et troisième fois sous le regard stupéfait de toute la communauté internationale… laquelle res tera cependant muette, et le reste encore aujourd’hui au moins en ce qui concerne un point essentiel : la responsabilité indéniable de la Chrétienté, de l’Eglise catholique / chrétienne dans ces 3 horribles massacres !
Tutsi « chrétien », c’est à toi tout seul cette fois-ci que je m’adresse : comment est-ce possible que tu puisses demeurer chrétien ? Apostasie et retrouve « Imana » et les « Imandwas » dans tes prières
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Posté par rwandaises.com