Le mensonge d’un gouvernement rejaillit toujours sur l’ensemble du pays, c’est un signe d’aplatissement moral de l’Etat, car le mensonge d’Etat pousse la dĂ©mocratie Ă baisser la tĂŞte. Lorsqu’un gouvernement se met Ă mentir publiquement, il cache la vĂ©ritĂ© et se met ainsi dans une position de faiblesse pour affronter et arbitrer les grandes questions morales liĂ©es Ă l’Ă©volution de la sociĂ©tĂ©. Le soutien de la France officielle aux aventuriers et aux menteurs de l’arche perdue de ZoĂ©, est une autre illustration du mensonge d’Etat. |
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E mensonge, est fortement dĂ©conseillĂ© aux enfants, celui d’un gouvernement est d’autant plus inacceptable qu’il provoque le ressentiments des victimes et la haine de soi. Mais le pire est de persister dans le mensonge pendant des dĂ©cennies au nom de la raison d’Etat. Les ressortissants des anciennes colonies, les amoureux de la dĂ©mocratie et tous ceux qui ont cru aux grandes promesses de justice, de libertĂ©, d’Ă©galitĂ© et de fraternitĂ©, sont perplexes et observent avec un profond dĂ©goĂ»t le chapelet de mensonges de la France anti-repentance. Dans l’affaire de la mort de Laramy et Moushin deux jeunes tuĂ©s par une voiture de police Ă Villiers-le-Bel le dimanche 25 novembre 2007 en banlieue parisienne, ce sont les mensonges des autoritĂ©s qui disculpent les policiers avant mĂŞme le dĂ©but de l’enquĂŞte qui choquent le plus une partie de l’opinion française. La question fondamentale de savoir semble ne pas prĂ©occuper les autoritĂ©s. La succession de mensonges que les autoritĂ©s françaises ont servi Ă l’opinion nous font douter de leur volontĂ© de rĂ©tablir la vĂ©ritĂ© dans cette affaire. Les affirmations contradictoires de la police française sur les circonstances de l’accident qui a coĂ»tĂ© la vie Ă Laramy et Moushin n’arrange pas la recherche de la vĂ©ritĂ©. Les policiers ont d’abord parlĂ© de choque frontal, puis ils ont dit que la moto a heurtĂ© le vĂ©hicule sur le cĂ´tĂ© gauche alors que la fourche est intact, ils ont ensuite expliquĂ© que ce sont les jeunes qui ont saccagĂ© le vĂ©hicule de police. Ensuite la violence du choque prouve que la voiture de police ne roulais pas Ă 40km/h comme cela avait Ă©tĂ© servi abondamment par une presse couchĂ© Ă plat ventre devant le pouvoir Sarkozien. La vĂ©ritĂ© est que le mĂ©pris croissant de la classe politique française envers une frange de la population française originaire d’Afrique noire et du Maghreb, fait que les jeunes des banlieues considèrent la police comme une force d’occupation. C’est ce qui explique que la moindre altercation entre policiers et jeunes, se transforme en intifada. Ce qui est indĂ©cent c’est que la police française propose aux habitants de Villiers-Le-Bel de dĂ©noncer contre rĂ©munĂ©ration et sous couvert d’anonymat ceux qui ont tirĂ© sur les policiers. AppliquĂ© Ă une population qui vit dans une zone oĂą le chĂ´mage est Ă©levĂ©, cette mĂ©thode qui relève du chasseur de prime dans un western. Est ignoble et indigne d’un pays qui se gargarise des mots bon marchĂ© de libertĂ©, d’Ă©galitĂ© et de fraternitĂ©. cette mĂ©thode illustre une volontĂ© des autoritĂ©s de crĂ©er un climat de suspicion entre les habitants du quartier, avec au bout du compte une augmentation du sentiment d’insĂ©curitĂ© individuelle et collective. Rendre service aujourd’hui Ă la France, c’est dĂ©noncer pour son propre bien les turpitudes qui l’aplatisse et l’amène très souvent Ă ressembler aux dĂ©mocraties de pacotille des RĂ©publiques bananières du tiers monde qui se nourrissent de combines, de mensonges, d’assassinats politiques, de crimes Ă©conomique et de mĂ©chancetĂ©s gratuites. DĂ©jĂ sous la troisième RĂ©publique Française , l’affaire Dreyfus nous donna une idĂ©e de ce que le mensonge peut faire comme mal Ă un pays lorsqu’il est instituĂ© comme principe de gouvernement. Cette affaire provoqua un immense trouble moral dans l’opinion française car dès le dĂ©part, l’Etat major de l’armĂ©e française savait que l’officier Français d’origine juive alsacienne Ă©tait innocent. Mais le mensonge d’Etat voulait que le traĂ®tre soit un juif. Le Capitaine Alfred Dreyfus, fut condamnĂ© sans preuves tangibles relaxĂ© et finalement rĂ©habilitĂ©. C’est ce qui arrive souvent avec une justice aux ordres et une armĂ©e française de pacotille dont l’histoire nous montra les limites puisse qu’elle se liquĂ©fiera en mai 1942 devant la puissance de feu des troupes de la Wehrmacht allemande et aura recours après toute honte bu d’aller chercher des africains pour dĂ©fendre cette France aujourdhui arrogante, suffisante et anti-repentance qui par amnĂ©sie ne se souvient mĂŞme plus de la contribution des soldats d’Afrique et de Madagascar Ă sa propre libĂ©ration, ne parlons mĂŞme pas du sort que la France a rĂ©servĂ© aux harkis qui ont crus aux boniments de l’Etat français. L’affaire de panama, qui avait prĂ©cĂ©dĂ© l’affaire Dreyfus, fut pour les ressortissants du tiers monde, les amoureux de la dĂ©mocratie, les utopistes et tous ceux qui avaient crus aux boniments de l’Etat Français sur la libertĂ©, la fraternitĂ© et l’Ă©galitĂ© proclamĂ©s Ă gorges dĂ©ployĂ©s par les français, tout cela prouve que nous Ă©tions devant des aboiements et des hurlements de circonstances. La France dĂ©fend les droits de l’homme quand cela l’arrange, c’est une nation hypocrite qui ne voit que ses petits intĂ©rĂŞts sordides, Ă©goĂŻstes, donc mesquins, particuliers, partiels et parcellaires. Le scandale de Panama fut rendu public en 1892 lorsque la libre parole d’Edouard Drumont et la presse Boulangiste dĂ©noncèrent les dĂ©putĂ©s compromis. Dans la rĂ©alitĂ© la France n’a pas tirĂ© les leçons de cette affaire scabreuse au cour de laquelle des journaux, des journalistes et des parlementaires ont touchĂ© de l’argent pour trahir les intĂ©rĂŞts des Ă©pargnants français. Car c’est encore l’alliance du monde Ă©conomique, des patrons de presse, des journaux et des journalistes qui explique en grande partie l’Ă©lection et l’arrogance du petit sarkosaure dont la femme ne veut mĂŞme plus voir en photo. La vĂ©ritĂ© est qu’en 1878, le gouvernement de Colombie octroie Ă la France, dans l’isthme de Panama, un canal inter ocĂ©anique. Ferdinand de Lesseps, crĂ©ateur du canal de Suez en 1869, se fit confier l’ouvrage. Mais les obstacles techniques mirent la compagnie de Panama en difficultĂ© et la contraignirent Ă faire appel Ă l’Ă©pargne française. L’emprunt fut confiĂ© Ă de grands financiers comme CornĂ©lius Hertz ou le baron Jacques de Reinach. Dix ans après le dĂ©but des travaux, le choix technique primitif se rĂ©vĂ©la un Ă©chec. Lesseps dut faire appel Ă l’ingĂ©nieur Gustave Eiffel pour concevoir un canal de l’Ă©cluse. En 1888, Ă cours d’argent, la compagnie tenta d’obtenir l’autorisation d’Ă©mettre un emprunt Ă lots (une loterie rĂ©compensant certains Ă©pargnants) par lequel le vote d’une loi Ă©tait nĂ©cessaire. Le suffrage d’une partie des parlementaires et l’appui de certains journaux furent alors obtenus par la corruption. Toutefois, l’emprunt n’a pas empĂŞchĂ© la faillite en 1889 de la compagnie de Panama, le canal fut alors confiĂ© aux USA, plusieurs dizaines de milliers de souscripteurs furent ruinĂ©s, et une instruction judiciaire s’ouvrit en 1891. Nous avons tous pensĂ© que la cinquième RĂ©publique française allait nous Ă©pargner le mensonge dans la vie politique, ce fut le couronnement de l’institutionnalisation durable du mensonge, avec un De Gaulle dissimulateur et plus menteur que jamais.. Avec ses sur un balcon d’Alger et les indĂ©pendances focardiennes octroyĂ©es Ă nos malheureux pays africains, dans le seul but de vider la souverainetĂ© de l’Ă©tat nation que nous avons hĂ©ritĂ© de l’occupation coloniale de son sens et de son contenu. De Gaulle fut dans ce sens l’homme qui imagina la mise en place des gouvernements fantoches et criminels Ă la tĂŞte de nos pays africains. C’est cette politique inique et cynique qui a permis Ă des gens comme Fulbert Youlou, Joseph DĂ©sirĂ© Mobutu, Amadou Ahidjo, LĂ©on M’Ba, Omar Bongo, HouphouĂ«t Boigny, Etienne EyadĂ©ma, Maurice YamĂ©ogo et autres Bokassa qui en temps normal ne mĂ©ritaient mĂŞme pas d’ĂŞtre des chefs de quartiers, ce sont retrouvĂ© chefs d’Etat avec les rĂ©sultats que nous l’on sait. C’est justement sous l’administration du GĂ©nĂ©ral De Gaulle, qu’eu lieu l’affaire Ben Barka. Le 29 octobre 1965, 12h30. Mehdi Ben Barka est enlevĂ© par deux policiers français, Louis Souchon et Roger Voitot, devant la brasserie Lipp, Ă Paris. Nous ne sommes pas dans un roman de science fiction, la France en 1965 prĂ©tendait ĂŞtre le phare de la dĂ©mocratie occidentale. L’opposant au rĂ©gime despotique du Roi Hassan II du Maroc, grand ami de la France, avait rendez-vous avec des cinĂ©astes, Philippe Bernier, rĂ©alisateur, et Georges Figon, producteur, pour un projet de films sur la dĂ©colonisation. Il n’a plus rĂ©apparu et son corps n’a jamais Ă©tĂ© retrouvĂ© jusqu’Ă ce jour. L’affaire Ben Barka est aujourd’hui encore un secret d’Etat qui nous pousse Ă la honte et Ă la rĂ©signation devant les grandes lâchetĂ©s de la France officielle qui nous dit toujours une chose et fait son contraire en sourdine. Les massacres Ă la chaĂ®ne En dĂ©finitive les Africains d’aujourd’hui n’ont aucune considĂ©ration pour la France, sa police de la rafle du Veld hiv et son armĂ©e, qui ont Ă©rigĂ© le massacre des populations civiles comme moyen de perpĂ©tuer l’honneur perdu de la France Ă Tiaroye et Ă Dien Bien phĂ». le 8 mai 1945 rĂ©pression sanglante Ă SĂ©tif et Guelma en AlgĂ©rie 20 000 morts, mĂŞme l’aviation française fut rĂ©quisitionnĂ©e pour bombarder les zones insurgĂ©es. Le 29 mars 1947, une insurrection Ă©clate Ă Madagascar, des renforts sont rapidement acheminĂ©s et ce fut le carnage des milliers de civils sont abattus et massacrĂ©s Ă la baĂŻonnette des villages rasĂ©s, 100 000 morts, la pacification de Madagascar est le grand oubliĂ© des massacres coloniaux. Le 17 octobre 1961, la France du gĂ©nĂ©ral De Gaulle ordonne la rĂ©pression criminelle d’une manifestation sur l’initiative de la fĂ©dĂ©ration de France du FLN dans les rue de Paris et en banlieue. Cette manifestation visait Ă dĂ©noncer le couvre-feu raciste imposĂ© au « français musulmans d’AlgĂ©rie » la police parisienne Ă©tait commandĂ© par le prĂ©fet Maurice Papon. Les manifestants furent mitraillĂ©s et massacrĂ©s, 900 morts en plein Paris. Certains furent jetĂ© dans la Seine après avoir Ă©tĂ© bastonnĂ©, ceux qui ne purent s’Ă©chapper furent raflĂ© et pour ĂŞtre envoyĂ© dans des centres de rĂ©tention oĂą ils furent torturĂ©s, certains furent mĂŞme pendus Ă des arbres dans les bois. Le savoir-faire de Maurice Papon sous l’administration du GĂ©nĂ©ral De Gaulle, montre une fois de plus la collusion Ă©troite entre les mĂ©thodes fascistes et coloniales. La France, Ă occultĂ© jusqu’Ă ce jour cette partie de sa propre histoire. Ne parlons mĂŞme pas des massacres en pays bamilĂ©kĂ© au Cameroun, entre 1960 et 1970, les forces camerounaises sous la direction de l’armĂ©e française commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Max Briand rasent le pays bamilĂ©kĂ© 156 villages y sont incendiĂ©s 40 000 personnes sont massacrĂ©es. Le ministre des armĂ©es du gĂ©nĂ©ral De Gaulle, Mr. Pierre Guillauma, a Ă©voquĂ© cette tragĂ©die en des termes plutĂ´t Ă©logieux dans un livre de François Xavier Verschave : voici ce que dĂ©clare Mr. Guillauma : « Foccart a jouĂ© un rĂ´le dĂ©terminant dans cette affaire. Il a matĂ© la rĂ©volte des BamilĂ©kĂ© avec Ahidjo et les services spĂ©ciaux. C’est la première fois qu’une rĂ©volte de cette ampleur a Ă©tĂ© Ă©crasĂ©e convenablement. » C’est le ministre des armĂ©es d’une des grandes dĂ©mocraties du monde occidental qui parle. La postĂ©ritĂ© apprĂ©ciera. Sincèrement, y-a-t-il des preuves plus convaincantes que celles, aussi claires, qui sortent de la bouche d’une personnalitĂ© de ce rang ? jamais de mĂ©moire d’homme, on a vu un pays qui accepte de façon aussi pertinente et triomphaliste la responsabilitĂ© d’un dĂ©sastre aussi important contre les populations civiles d’un autre pays. Le GĂ©nocide rwandais et la nĂ©gation d’une Ă©vidence N’oublions pas le gĂ©nocide Rwandais, une commission d’enquĂŞte citoyenne Ă©manant de la sociĂ©tĂ© civile française a examinĂ© du 22 au 26 mars 2004, les documents, tĂ©moignages, les avis des experts qu’elle a rĂ©unis. L’implication de la France s’est rĂ©vĂ©lĂ©e au-delĂ de ce que nous pensons. La commission constate dans son rapport que les troupes spĂ©ciales françaises ont formĂ© de 1991 Ă 1993 dans plusieurs camps d’entraĂ®nement, des milliers d’hommes de l’armĂ©e mono ethnique du rĂ©gime Hutu du PrĂ©sident Habyarimana, des hommes qui pour beaucoup allaient devenir les encadreurs du gĂ©nocide. Cela n’est pas contestĂ©. Un tĂ©moin visuel entendu par la commission assure que, dĂ©jĂ en avril 1991, des militaires français arrĂŞtaient les tutsis Ă un barrage routier près de Ruhengeri, sur la base de leur carte d’identitĂ© ethnique, et les remettaient aux miliciens en route qui les assassinaient aussitĂ´t ; le PrĂ©sident Rwandais, le GĂ©nĂ©ral Paul KagamĂ© a dĂ©jĂ dit dans une interview Ă un quotidien français, qu’il dĂ©tient des cassettes vidĂ©o Ă ce sujet. Il n’est pas contestĂ© que l’opĂ©ration turquoise n’a rien fait pour empĂŞcher les militaires et les miliciens du gĂ©nocide de s’installer avec armes et bagages Ă quelques kilomètres du Rwanda. L’ autoritĂ© Hutu en fuite de la Banque nationale du Rwanda, a pu retirer en six prĂ©lèvements des sommes importantes Ă la Banque de France et Ă la BNP 2737 119,65 FF du 30 juin au 1er aoĂ»t 1994, pour la Banque de France 30 488 140,35 FF. La commission se demande comment des responsables du gĂ©nocide en fuite et recherchĂ© de par le monde, peuvent arriver Ă Paris et oser effectuer des retraits bancaires, au nom d’institutions qu’ils ne dirigent plus ? Ces sommes importantes, ne vont-elles pas alimenter des achats massifs d’armes, pour alimenter la reconquĂŞte du pouvoir par les Hutus ? ce sont des questions qui ressurgiront demain. La rupture actuelle des relations diplomatiques entre le Rwanda et la France, participera nous en sommes persuadĂ© au rĂ©tablissement de la vĂ©ritĂ© sur les implications de la France dans la tragĂ©die rwandaise. Le Rainbow Warrior Dans l’affaire du Rainbow Warrior, (nom du navire phare, du mouvement Ă©cologiste Greenpeace), les autoritĂ©s françaises ont multipliĂ© les mensonges. Les services secrets français quant Ă eux ont fait preuve d’un amateurisme dĂ©concertant. L’opĂ©ration se dĂ©roule le 10 juillet 1985. Ă€ 23h50 le navire est coulĂ© mais le photographe nĂ©erlandais, d’origine portugaise, Fernando Pereira, parti rĂ©cupĂ©rer ses Ă©quipements photographiques après la première explosion, meurt dans la seconde. Alors que le premier ministre français M. Laurent Fabius et le ministre de la dĂ©fense M. Charles Hernu, nient toute implication de la DGSE. Les agents français sont arrĂŞtĂ© rapidement dès le 12 juillet 1985. il s’agit d’Alain Mafart et Dominique Prieur, porteurs de faux passeports suisses. Le 23 juillet 1985, Ils sont inculpĂ©s de meurtre par la justice nĂ©o-zĂ©landaise. Le premier ministre nĂ©o-zĂ©landais , David Lange accuse implicitement la France d’avoir organisĂ© l’attenta terroriste sur le sol de son pays. L’imminence de la publication de documents compromettant dĂ©cide le PrĂ©sident François Mitterrand Ă commander le 6 aoĂ»t 1985 un rapport au conseiller d’Etat Bernard Tricot, remis le 26 aoĂ»t 1985 et qui blanchi la DGSE. Après les rĂ©vĂ©lations le 17 septembre 1985 du journal le monde de l’existence d’une troisième Ă©quipe. Le scandale rebondit. Le surlendemain, le prĂ©sident Mitterrand rĂ©clame des sanctions Ă son premier ministre. Le ministre de la dĂ©fense Charles Hernu dĂ©missionne et se suicidera quelques jours plus tard. L’amiral Pierre Lacoste qui dirigeait la DGSE sera limogĂ© de ses fonctions. Le 22 septembre 1985, Laurent Fabius finit par admettre Ă la tĂ©lĂ©vision que les services secrets français avaient menĂ© l’attaque contre le Rainbow Warrior. Coupables d’homicide involontaire, les deux agent français furent condamnĂ©s par la Justice nĂ©o-zĂ©landaise Ă 10 ans de prison. Le procès a Ă©tĂ© filmĂ© malgrĂ© l’opposition des français, puis diffusĂ© sur une chaĂ®ne nationale Ă partir du 26 septembre 2006. les cassettes vidĂ©o de ce procès sont disponibles. On y voit les agent français la tĂŞte basse, lâchĂ©s par un gouvernement de menteurs et obligĂ© de rĂ©pondre de leurs actes devant la justice d’un pays tiers. Car il y a eu mort d’homme dans cette attaque inutile et insensĂ©e du Rainbow Warrior. Comment une dĂ©mocratie peut-elle au nom de ses petits intĂ©rĂŞts, Ă©goĂŻstes et mesquins, utiliser des mĂ©thodes aussi ignobles et barbare en temps de paix sur le territoire d’un pays ami ? Les massacres de l’armĂ©e française devant l’hĂ´tel ivoire Dans les première semaines du mois de novembre 2004, la France a dĂ» en catastrophe Ă©vacuer 8000 de ses ressortissants pris au piège des manifestations anti-françaises d’Abidjan en CĂ´te d’Ivoire. LĂ encore ce fut un massacre indigne de types nĂ©o-coloniales, perpĂ©trĂ©s par l’armĂ©e française, en CĂ´te d’Ivoire du 4 au 9 novembre 2004 qui ont fait 63 morts et 1306 blessĂ©s. La force française licorne a montrĂ© durant ces jours sombres le vrais visage d’une armĂ©e d’occupation. On se croirait Ă Gaza. Pendant six jours les officiels français avaient niĂ© que leur armĂ©e sensĂ©e ĂŞtre une force de paix avait tirĂ© sur des populations civiles sans arme. C’est une habitude française de nier les Ă©vidences, la France avait niĂ© l’usage du napalm et de la torture en AlgĂ©rie pendant plus de 40 ans, jusqu’Ă ce que le gĂ©nĂ©ral Paul Ausaresse, de l’armĂ©e française se vante sans retenu Ă travers un livre d’avoir lui-mĂŞme torturĂ© des nationalistes algĂ©riens. Il a fallu qu’une tĂ©lĂ©vision française montre les images de chars français dĂ©ployĂ©s dans les rues d’Abidjan et celle d’un hĂ©licoptère mitraillant la foule pour que le peuple français dĂ©couvre le mensonge et le cynisme des dirigeants politiques français Jacques Chirac en tĂŞte. LĂ encore des journalistes couchĂ© Ă plat ventre ou sur le dos les jambes Ă©cartĂ©s devant les multinationales françaises du bĂ©ton, de l’Ă©lectricitĂ©, des tĂ©lĂ©communication, de la distribution de l’eau, du pĂ©trole, de l’armement et de la finance n’avaient plus de voix pour dĂ©noncer l’irresponsabilitĂ© de leur propre pays. N’oublions pas que l’affaire Elf nous a appris que toutes ces multinationales, financent les campagnes Ă©lectorales françaises. Les images des soldats français d’une opĂ©ration de paix se livrant au pillage des banques et Ă©tablissements financiers dans la zone assiĂ©gĂ©e par les rebelles ivoiriens, reste pour nous tous l’image de la honte d’un pays sans honneur, qui porte le mensonge dans son âme, loin de ses prĂ©tentions et autres hurlement de patrie des droits de l’homme. La loi française du 25 fĂ©vrier 2005 Pour ceux d’entre vous qui ne le savez pas, le parlement français, dans la prĂ©cĂ©dente lĂ©gislature Ă adoptĂ© une loi le 23 FĂ©vrier 2005 visant Ă la reconnaissance de l’Ĺ“uvre positive de la France et de l’ensemble de ses citoyens qui ont vĂ©cu outre-mer pendant la pĂ©riode coloniale française. Cette loi d’inspiration Sarkozienne, est d’un mĂ©pris typiquement français, on ne trouvera pas un esprit aussi mesquin en Angleterre ou en Espagne pour proposer une telle loi au parlement. Mesdames et Messieurs, devant un Ă©talage aussi cynique d’arrogance, mĂŞme un animal se poserait des questions de savoir : l’Ĺ“uvre coloniale a Ă©tĂ© positive pour qui ? Le colonialisme a-t-il Ă©tĂ© seulement positive ? Le colonialisme français n’est-il pas coupable de crime contre l’humanitĂ©, de gĂ©nocide, de racisme, de massacres, de nĂ©gation des autres cultures et de domination des autres peuples ? C’est cela le vrais visage de la France sarkozienne, anti-repentance. On nous dit que cette loi a Ă©tĂ© abrogĂ©, mais les hommes qui l’on inspirĂ© siègent encore au parlement français. Ne sont-ils pas un danger pour l’avenir d’une coopĂ©ration internationale fondĂ©e sur l’amitiĂ©, la justice et la solidaritĂ©Â ? ne sont-ils pas un danger pour la francophonie en tant qu’espace d’Ă©changes et de solidaritĂ© linguistique ? Tous ceux qui aiment la France, rĂŞvent de la voir sortir du mensonge, de la violence gratuite, du focardisme, de la barbouzerie et de toutes les mĂ©chancetĂ©s gratuites qu’elle a infligĂ© aux malheureux peuples d’Afrique, d’Asie et des CaraĂŻbes. De l’opĂ©ration mousquetaire en 1956 contre l’Egypte de Nasser, Ă la guerre d’AlgĂ©rie terminĂ©e en 1962, du dĂ©barquement des mercenaires Ă Conakry en GuinĂ©e le 22 novembre 1970, au dĂ©baquement des mercenaires de Bob Denard Ă Cotonou au BĂ©nin le 16 janvier 1977, de opĂ©ration Tacaud en 1978 pour sauver Kolwezi et le rĂ©gime criminel de Mobutu, de l’opĂ©ration Barracuda en 1979 pour renverser Bokassa et placer le phallocrate de David Dako Ă la tĂŞte du Centre Afrique, de l’opĂ©ration Manta Ă l’opĂ©ration Ă©pervier en 1983 pour maintenir le Tchad dans les jupons de la France, De l’opĂ©ration Satanique en 1985 contre le Rainwbo Warrior en Nouvelle ZĂ©lande, Ă l’opĂ©ration Victor en 1988 qui avait abouti au carnage sanglant dans la grotte d’OuvĂ©a en Nouvelle CalĂ©donie, Ă l’opĂ©ration Turquoise en 1994 pour protĂ©ger et sauver les gĂ©nocidaires hutu amis dans un Rwanda plongĂ© dans la folie meurtrière des Tutsi. De l’opĂ©ration AzalĂ© en 1995 pour ramener le prĂ©sident Mohamed Djohar Ă la prĂ©sidence des Comores après un Coup d’Etat. De l’opĂ©ration Licorne sous couverture onusienne qui conduira aux massacres des ivoiriens par les troupes françaises devant l’hĂ´tel ivoire en novembre 2004. Sans parler de la campagne militaire française dans le pays bamilĂ©kĂ© au Cameroun entre 1962 et 1969 sans oublier la tragĂ©die biafraise entre 1967 et 1970. La liste est longue et mĂŞme trop longue, c’est un immense chapelet de crimes gratuits et de barbouzerie devant l’histoire du pays qui se gargarise Ă gorge dĂ©ployĂ© d’ĂŞtre la patrie des droits de l’homme. Il faut cela change. Finalement le meilleur service que la France peut rendre Ă elle-mĂŞme et Ă l’Afrique, c’est d’accompagner nos luttes quotidiennes contre la pauvretĂ©, la misère et la maladie. Nos luttes pour la construction d’une Afrique de progrès social et dĂ©mocratique. Une Afrique de libertĂ©, actrice de sa propre activitĂ© de production et de sa propre histoire. Nous voulons chez nous aussi une politique extĂ©rieur d’indĂ©pendance et de dignitĂ© nationale. Une coopĂ©ration loin de l’assujettissement et de la subordination politique et mercantile. C’est parce que nous aimons la France que nous tirons aujourd’hui la sonnette d’alarme car demain, il sera trop tard. Le Sarkozisme et l’anti-repentance Le dimanche 06 mai 2007, au soir du second tour de l’Ă©lection prĂ©sidentielle. Le nouveau prĂ©sident de la RĂ©publique française d’origine hongroise. Nicolas Paul StĂ©phane de Nagy-Bosca. Prononce cette phrase qui est la bible du sarkozysme, Nous pensons qu’en France les instruments d’Ă©coute de l’autre sont durablement en panne. Car le dĂ©ficit de communication entre les diffĂ©rentes couches de la sociĂ©tĂ© française est bien rĂ©el. Il ne faut pas ĂŞtre sorcier pour prophĂ©tiser que dans dix ou vingt ans la France sera encore confrontĂ© Ă ses problèmes de banlieues, car la volontĂ© de bâtir une sociĂ©tĂ© juste et vivable pour tous n’existe nulle part dans les partis politiques français qui n’ont que le mensonge, la combine et le louvoiement comme projet de sociĂ©tĂ©. Pour nous autres africains, nous n’avons jamais demandĂ© au prĂ©sident Français de se rendre Ă GorĂ©e pour pleurer devant le mĂ©morial de l’esclavage et y dĂ©poser une gerbe de fleur. Jean Paul II, l’avait fait au nom de l’Ă©glise et de la chrĂ©tientĂ©, en demandant pardon Ă l’Afrique cela nous suffit. La repentance est un problème moral, pour l’Etat français qui vraisemblablement ne sortira jamais du nuage de mensonges gluant et puants qui enveloppe sa très mauvaise conscience. La France n’a jamais fait de repentance sur son passĂ© esclavagiste, son passĂ© raciste, colonial, ni sur les massacres et autres tortures en AlgĂ©rie. Il n’y a jamais eu de reconnaissance officielle ni de dĂ©bat public sur des choses aussi graves et pourtant c’est cette mĂŞme France qui demande Ă la Turquie de reconnaĂ®tre le gĂ©nocide armĂ©nien. Durant le mandat de Jacques Chirac, certains français comprirent que la France ne pouvait pas avancer sans reconnaĂ®tre ses erreurs du passĂ© dans les colonies. D’après les dictionnaires, la notion de repentance mĂŞle le regret douloureux que l’on a de ses pĂ©chĂ©s, de ses fautes, au dĂ©sir de se racheter. Dans ce sens les africains ne demandent pas Ă la France de se flageller et de faire pĂ©nitence . ce qui nous anime aujourd’hui n’est pas forcement le devoir de mĂ©moire. Mais le devoir de vĂ©ritĂ©. Pourquoi tant de mensonges, de reniements de la parole donnĂ©e, d’aboiements, d’hurlements et de gesticulations pour nier ce qui est Ă©vident ? la France peut-elle prĂ©tendre ĂŞtre une grande nation en niant tous les massacres qu’elle a infligĂ© aux autres peuples ? Le devoir de vĂ©ritĂ© est un impĂ©ratif, en particulier envers les vivants qui portent le poids du passĂ© encore prĂ©sent. Les harkis, les bamilĂ©kĂ©, les malgaches, les algĂ©riens, les guinĂ©ens. les ivoiriens, les rwandais et les tchadiens, sont la meilleure illustration de ce devoir de vĂ©ritĂ©. Le devoir de vĂ©ritĂ© envers toutes les victimes quelle que soit leur origine, car le devoir de vĂ©ritĂ© est juste et moralement lĂ©gitime. Le philosophe français Paul RicĹ“ur nous a quittĂ© en mai 2005, il nous a laissĂ© en hĂ©ritage un ouvrage qui est la somme de ses rĂ©flexions et de son immense Ĺ“uvre philosophique « La mĂ©moire, l’histoire, l’oubli » C’est de cet ouvrage que nous avons retrouvĂ© cette sage pensĂ©e qui prend place maintenant dans notre mĂ©moire au-delĂ de l’oubli et de l’amnĂ©sie que les partisans de l’anti-repentance veulent nous imposer comme menu du jour :
Nous souhaitons vivement que la France retrouve l’humilitĂ© et le sens de l’honneur qui ont fait d’elle le phare des lumières, pour ne plus ĂŞtre un nain devant nous. Car c’est dans cette voie humaine, très Ă©loignĂ©e de l’arrogance et du mĂ©pris que nous la percevrons comme une grande nation aimable et solidaire de l’actuel monde en mutation. Merci de votre aimable attention. Dr SERGE-NICOLAS NZI Par : SERGE-NICOLAS NZI
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