Le mensonge d’un gouvernement rejaillit toujours sur l’ensemble du pays, c’est un signe d’aplatissement moral de l’Etat, car le mensonge d’Etat pousse la démocratie à baisser la tête. Lorsqu’un gouvernement se met à mentir publiquement, il cache la vérité et se met ainsi dans une position de faiblesse pour affronter et arbitrer les grandes questions morales liées à l’évolution de la société. Le soutien de la France officielle aux aventuriers et aux menteurs de l’arche perdue de Zoé, est une autre illustration du mensonge d’Etat.

E mensonge, est fortement déconseillé aux enfants, celui d’un gouvernement est d’autant plus inacceptable qu’il provoque le ressentiments des victimes et la haine de soi. Mais le pire est de persister dans le mensonge pendant des décennies au nom de la raison d’Etat. Les ressortissants des anciennes colonies, les amoureux de la démocratie et tous ceux qui ont cru aux grandes promesses de justice, de liberté, d’égalité et de fraternité, sont perplexes et observent avec un profond dégoût le chapelet de mensonges de la France anti-repentance.

Dans l’affaire de la mort de Laramy et Moushin deux jeunes tués par une voiture de police à Villiers-le-Bel le dimanche 25 novembre 2007 en banlieue parisienne, ce sont les mensonges des autorités qui disculpent les policiers avant même le début de l’enquête qui choquent le plus une partie de l’opinion française. La question fondamentale de savoir semble ne pas préoccuper les autorités.

La succession de mensonges que les autorités françaises ont servi à l’opinion nous font douter de leur volonté de rétablir la vérité dans cette affaire. Les affirmations contradictoires de la police française sur les circonstances de l’accident qui a coûté la vie à Laramy et Moushin n’arrange pas la recherche de la vérité.

Les policiers ont d’abord parlé de choque frontal, puis ils ont dit que la moto a heurté le véhicule sur le côté gauche alors que la fourche est intact, ils ont ensuite expliqué que ce sont les jeunes qui ont saccagé le véhicule de police. Ensuite la violence du choque prouve que la voiture de police ne roulais pas à 40km/h comme cela avait été servi abondamment par une presse couché à plat ventre devant le pouvoir Sarkozien.

La vérité est que le mépris croissant de la classe politique française envers une frange de la population française originaire d’Afrique noire et du Maghreb, fait que les jeunes des banlieues considèrent la police comme une force d’occupation. C’est ce qui explique que la moindre altercation entre policiers et jeunes, se transforme en intifada.

Ce qui est indécent c’est que la police française propose aux habitants de Villiers-Le-Bel de dénoncer contre rémunération et sous couvert d’anonymat ceux qui ont tiré sur les policiers. Appliqué à une population qui vit dans une zone où le chômage est élevé, cette méthode qui relève du chasseur de prime dans un western.

Est ignoble et indigne d’un pays qui se gargarise des mots bon marché de liberté, d’égalité et de fraternité. cette méthode illustre une volonté des autorités de créer un climat de suspicion entre les habitants du quartier, avec au bout du compte une augmentation du sentiment d’insécurité individuelle et collective.

Rendre service aujourd’hui à la France, c’est dénoncer pour son propre bien les turpitudes qui l’aplatisse et l’amène très souvent à ressembler aux démocraties de pacotille des Républiques bananières du tiers monde qui se nourrissent de combines, de mensonges, d’assassinats politiques, de crimes économique et de méchancetés gratuites.

Déjà sous la troisième République Française , l’affaire Dreyfus nous donna une idée de ce que le mensonge peut faire comme mal à un pays lorsqu’il est institué comme principe de gouvernement. Cette affaire provoqua un immense trouble moral dans l’opinion française car dès le départ, l’Etat major de l’armée française savait que l’officier Français d’origine juive alsacienne était innocent. Mais le mensonge d’Etat voulait que le traître soit un juif. Le Capitaine Alfred Dreyfus, fut condamné sans preuves tangibles relaxé et finalement réhabilité.

C’est ce qui arrive souvent avec une justice aux ordres et une armée française de pacotille dont l’histoire nous montra les limites puisse qu’elle se liquéfiera en mai 1942 devant la puissance de feu des troupes de la Wehrmacht allemande et aura recours après toute honte bu d’aller chercher des africains pour défendre cette France aujourdhui arrogante, suffisante et anti-repentance qui par amnésie ne se souvient même plus de la contribution des soldats d’Afrique et de Madagascar à sa propre libération, ne parlons même pas du sort que la France a réservé aux harkis qui ont crus aux boniments de l’Etat français.

L’affaire de panama, qui avait précédé l’affaire Dreyfus, fut pour les ressortissants du tiers monde, les amoureux de la démocratie, les utopistes et tous ceux qui avaient crus aux boniments de l’Etat Français sur la liberté, la fraternité et l’égalité proclamés à gorges déployés par les français, tout cela prouve que nous étions devant des aboiements et des hurlements de circonstances.

La France défend les droits de l’homme quand cela l’arrange, c’est une nation hypocrite qui ne voit que ses petits intérêts sordides, égoïstes, donc mesquins, particuliers, partiels et parcellaires.

Le scandale de Panama fut rendu public en 1892 lorsque la libre parole d’Edouard Drumont et la presse Boulangiste dénoncèrent les députés compromis. Dans la réalité la France n’a pas tiré les leçons de cette affaire scabreuse au cour de laquelle des journaux, des journalistes et des parlementaires ont touché de l’argent pour trahir les intérêts des épargnants français.

Car c’est encore l’alliance du monde économique, des patrons de presse, des journaux et des journalistes qui explique en grande partie l’élection et l’arrogance du petit sarkosaure dont la femme ne veut même plus voir en photo.

La vérité est qu’en 1878, le gouvernement de Colombie octroie à la France, dans l’isthme de Panama, un canal inter océanique. Ferdinand de Lesseps, créateur du canal de Suez en 1869, se fit confier l’ouvrage. Mais les obstacles techniques mirent la compagnie de Panama en difficulté et la contraignirent à faire appel à l’épargne française.

L’emprunt fut confié à de grands financiers comme Cornélius Hertz ou le baron Jacques de Reinach. Dix ans après le début des travaux, le choix technique primitif se révéla un échec. Lesseps dut faire appel à l’ingénieur Gustave Eiffel pour concevoir un canal de l’écluse.

En 1888, à cours d’argent, la compagnie tenta d’obtenir l’autorisation d’émettre un emprunt à lots (une loterie récompensant certains épargnants) par lequel le vote d’une loi était nécessaire. Le suffrage d’une partie des parlementaires et l’appui de certains journaux furent alors obtenus par la corruption.

Toutefois, l’emprunt n’a pas empêché la faillite en 1889 de la compagnie de Panama, le canal fut alors confié aux USA, plusieurs dizaines de milliers de souscripteurs furent ruinés, et une instruction judiciaire s’ouvrit en 1891.

Nous avons tous pensé que la cinquième République française allait nous épargner le mensonge dans la vie politique, ce fut le couronnement de l’institutionnalisation durable du mensonge, avec un De Gaulle dissimulateur et plus menteur que jamais..

Avec ses sur un balcon d’Alger et les indépendances focardiennes octroyées à nos malheureux pays africains, dans le seul but de vider la souveraineté de l’état nation que nous avons hérité de l’occupation coloniale de son sens et de son contenu.

De Gaulle fut dans ce sens l’homme qui imagina la mise en place des gouvernements fantoches et criminels à la tête de nos pays africains. C’est cette politique inique et cynique qui a permis à des gens comme Fulbert Youlou, Joseph Désiré Mobutu, Amadou Ahidjo, Léon M’Ba, Omar Bongo, Houphouët Boigny, Etienne Eyadéma, Maurice Yaméogo et autres Bokassa qui en temps normal ne méritaient même pas d’être des chefs de quartiers, ce sont retrouvé chefs d’Etat avec les résultats que nous l’on sait.

C’est justement sous l’administration du Général De Gaulle, qu’eu lieu l’affaire Ben Barka. Le 29 octobre 1965, 12h30. Mehdi Ben Barka est enlevé par deux policiers français, Louis Souchon et Roger Voitot, devant la brasserie Lipp, à Paris. Nous ne sommes pas dans un roman de science fiction, la France en 1965 prétendait être le phare de la démocratie occidentale. L’opposant au régime despotique du Roi Hassan II du Maroc, grand ami de la France, avait rendez-vous avec des cinéastes, Philippe Bernier, réalisateur, et Georges Figon, producteur, pour un projet de films sur la décolonisation. Il n’a plus réapparu et son corps n’a jamais été retrouvé jusqu’à ce jour.

L’affaire Ben Barka est aujourd’hui encore un secret d’Etat qui nous pousse à la honte et à la résignation devant les grandes lâchetés de la France officielle qui nous dit toujours une chose et fait son contraire en sourdine.

Les massacres à la chaîne

En définitive les Africains d’aujourd’hui n’ont aucune considération pour la France, sa police de la rafle du Veld hiv et son armée, qui ont érigé le massacre des populations civiles comme moyen de perpétuer l’honneur perdu de la France à Tiaroye et à Dien Bien phû. le 8 mai 1945 répression sanglante à Sétif et Guelma en Algérie 20 000 morts, même l’aviation française fut réquisitionnée pour bombarder les zones insurgées.

Le 29 mars 1947, une insurrection éclate à Madagascar, des renforts sont rapidement acheminés et ce fut le carnage des milliers de civils sont abattus et massacrés à la baïonnette des villages rasés, 100 000 morts, la pacification de Madagascar est le grand oublié des massacres coloniaux.

Le 17 octobre 1961, la France du général De Gaulle ordonne la répression criminelle d’une manifestation sur l’initiative de la fédération de France du FLN dans les rue de Paris et en banlieue. Cette manifestation visait à dénoncer le couvre-feu raciste imposé au « français musulmans d’Algérie » la police parisienne était commandé par le préfet Maurice Papon. Les manifestants furent mitraillés et massacrés, 900 morts en plein Paris.

Certains furent jeté dans la Seine après avoir été bastonné, ceux qui ne purent s’échapper furent raflé et pour être envoyé dans des centres de rétention où ils furent torturés, certains furent même pendus à des arbres dans les bois. Le savoir-faire de Maurice Papon sous l’administration du Général De Gaulle, montre une fois de plus la collusion étroite entre les méthodes fascistes et coloniales. La France, à occulté jusqu’à ce jour cette partie de sa propre histoire.

Ne parlons même pas des massacres en pays bamiléké au Cameroun, entre 1960 et 1970, les forces camerounaises sous la direction de l’armée française commandée par le général Max Briand rasent le pays bamiléké 156 villages y sont incendiés 40 000 personnes sont massacrées.

Le ministre des armées du général De Gaulle, Mr. Pierre Guillauma, a évoqué cette tragédie en des termes plutôt élogieux dans un livre de François Xavier Verschave : voici ce que déclare Mr. Guillauma : « Foccart a joué un rôle déterminant dans cette affaire. Il a maté la révolte des Bamiléké avec Ahidjo et les services spéciaux. C’est la première fois qu’une révolte de cette ampleur a été écrasée convenablement. »

C’est le ministre des armées d’une des grandes démocraties du monde occidental qui parle. La postérité appréciera. Sincèrement, y-a-t-il des preuves plus convaincantes que celles, aussi claires, qui sortent de la bouche d’une personnalité de ce rang ? jamais de mémoire d’homme, on a vu un pays qui accepte de façon aussi pertinente et triomphaliste la responsabilité d’un désastre aussi important contre les populations civiles d’un autre pays.

Le Génocide rwandais et la négation d’une évidence

N’oublions pas le génocide Rwandais, une commission d’enquête citoyenne émanant de la société civile française a examiné du 22 au 26 mars 2004, les documents, témoignages, les avis des experts qu’elle a réunis. L’implication de la France s’est révélée au-delà de ce que nous pensons.

La commission constate dans son rapport que les troupes spéciales françaises ont formé de 1991 à 1993 dans plusieurs camps d’entraînement, des milliers d’hommes de l’armée mono ethnique du régime Hutu du Président Habyarimana, des hommes qui pour beaucoup allaient devenir les encadreurs du génocide. Cela n’est pas contesté.

- Un témoin visuel entendu par la commission assure que, déjà en avril 1991, des militaires français arrêtaient les tutsis à un barrage routier près de Ruhengeri, sur la base de leur carte d’identité ethnique, et les remettaient aux miliciens en route qui les assassinaient aussitôt ; le Président Rwandais, le Général Paul Kagamé a déjà dit dans une interview à un quotidien français, qu’il détient des cassettes vidéo à ce sujet.

- Il n’est pas contesté que l’opération turquoise n’a rien fait pour empêcher les militaires et les miliciens du génocide de s’installer avec armes et bagages à quelques kilomètres du Rwanda.

- L’ autorité Hutu en fuite de la Banque nationale du Rwanda, a pu retirer en six prélèvements des sommes importantes à la Banque de France et à la BNP 2737 119,65 FF du 30 juin au 1er août 1994, pour la Banque de France 30 488 140,35 FF. La commission se demande comment des responsables du génocide en fuite et recherché de par le monde, peuvent arriver à Paris et oser effectuer des retraits bancaires, au nom d’institutions qu’ils ne dirigent plus ?

Ces sommes importantes, ne vont-elles pas alimenter des achats massifs d’armes, pour alimenter la reconquête du pouvoir par les Hutus ? ce sont des questions qui ressurgiront demain. La rupture actuelle des relations diplomatiques entre le Rwanda et la France, participera nous en sommes persuadé au rétablissement de la vérité sur les implications de la France dans la tragédie rwandaise.

Le Rainbow Warrior

Dans l’affaire du Rainbow Warrior, (nom du navire phare, du mouvement écologiste Greenpeace), les autorités françaises ont multiplié les mensonges. Les services secrets français quant à eux ont fait preuve d’un amateurisme déconcertant. L’opération se déroule le 10 juillet 1985. À 23h50 le navire est coulé mais le photographe néerlandais, d’origine portugaise, Fernando Pereira, parti récupérer ses équipements photographiques après la première explosion, meurt dans la seconde.

Alors que le premier ministre français M. Laurent Fabius et le ministre de la défense M. Charles Hernu, nient toute implication de la DGSE. Les agents français sont arrêté rapidement dès le 12 juillet 1985. il s’agit d’Alain Mafart et Dominique Prieur, porteurs de faux passeports suisses.

Le 23 juillet 1985, Ils sont inculpés de meurtre par la justice néo-zélandaise. Le premier ministre néo-zélandais , David Lange accuse implicitement la France d’avoir organisé l’attenta terroriste sur le sol de son pays.

L’imminence de la publication de documents compromettant décide le Président François Mitterrand à commander le 6 août 1985 un rapport au conseiller d’Etat Bernard Tricot, remis le 26 août 1985 et qui blanchi la DGSE. Après les révélations le 17 septembre 1985 du journal le monde de l’existence d’une troisième équipe.

Le scandale rebondit. Le surlendemain, le président Mitterrand réclame des sanctions à son premier ministre. Le ministre de la défense Charles Hernu démissionne et se suicidera quelques jours plus tard. L’amiral Pierre Lacoste qui dirigeait la DGSE sera limogé de ses fonctions. Le 22 septembre 1985, Laurent Fabius finit par admettre à la télévision que les services secrets français avaient mené l’attaque contre le Rainbow Warrior.

Coupables d’homicide involontaire, les deux agent français furent condamnés par la Justice néo-zélandaise à 10 ans de prison. Le procès a été filmé malgré l’opposition des français, puis diffusé sur une chaîne nationale à partir du 26 septembre 2006. les cassettes vidéo de ce procès sont disponibles.

On y voit les agent français la tête basse, lâchés par un gouvernement de menteurs et obligé de répondre de leurs actes devant la justice d’un pays tiers. Car il y a eu mort d’homme dans cette attaque inutile et insensée du Rainbow Warrior. Comment une démocratie peut-elle au nom de ses petits intérêts, égoïstes et mesquins, utiliser des méthodes aussi ignobles et barbare en temps de paix sur le territoire d’un pays ami ?

Les massacres de l’armée française devant l’hôtel ivoire

Dans les première semaines du mois de novembre 2004, la France a dû en catastrophe évacuer 8000 de ses ressortissants pris au piège des manifestations anti-françaises d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Là encore ce fut un massacre indigne de types néo-coloniales, perpétrés par l’armée française, en Côte d’Ivoire du 4 au 9 novembre 2004 qui ont fait 63 morts et 1306 blessés. La force française licorne a montré durant ces jours sombres le vrais visage d’une armée d’occupation. On se croirait à Gaza.

Pendant six jours les officiels français avaient nié que leur armée sensée être une force de paix avait tiré sur des populations civiles sans arme. C’est une habitude française de nier les évidences, la France avait nié l’usage du napalm et de la torture en Algérie pendant plus de 40 ans, jusqu’à ce que le général Paul Ausaresse, de l’armée française se vante sans retenu à travers un livre d’avoir lui-même torturé des nationalistes algériens.

Il a fallu qu’une télévision française montre les images de chars français déployés dans les rues d’Abidjan et celle d’un hélicoptère mitraillant la foule pour que le peuple français découvre le mensonge et le cynisme des dirigeants politiques français Jacques Chirac en tête. Là encore des journalistes couché à plat ventre ou sur le dos les jambes écartés devant les multinationales françaises du béton, de l’électricité, des télécommunication, de la distribution de l’eau, du pétrole, de l’armement et de la finance n’avaient plus de voix pour dénoncer l’irresponsabilité de leur propre pays. N’oublions pas que l’affaire Elf nous a appris que toutes ces multinationales, financent les campagnes électorales françaises.

Les images des soldats français d’une opération de paix se livrant au pillage des banques et établissements financiers dans la zone assiégée par les rebelles ivoiriens, reste pour nous tous l’image de la honte d’un pays sans honneur, qui porte le mensonge dans son âme, loin de ses prétentions et autres hurlement de patrie des droits de l’homme.

La loi française du 25 février 2005

Pour ceux d’entre vous qui ne le savez pas, le parlement français, dans la précédente législature à adopté une loi le 23 Février 2005 visant à la reconnaissance de l’œuvre positive de la France et de l’ensemble de ses citoyens qui ont vécu outre-mer pendant la période coloniale française. Cette loi d’inspiration Sarkozienne, est d’un mépris typiquement français, on ne trouvera pas un esprit aussi mesquin en Angleterre ou en Espagne pour proposer une telle loi au parlement. Mesdames et Messieurs, devant un étalage aussi cynique d’arrogance, même un animal se poserait des questions de savoir : l’œuvre coloniale a été positive pour qui ? Le colonialisme a-t-il été seulement positive ? Le colonialisme français n’est-il pas coupable de crime contre l’humanité, de génocide, de racisme, de massacres, de négation des autres cultures et de domination des autres peuples ?

C’est cela le vrais visage de la France sarkozienne, anti-repentance. On nous dit que cette loi a été abrogé, mais les hommes qui l’on inspiré siègent encore au parlement français. Ne sont-ils pas un danger pour l’avenir d’une coopération internationale fondée sur l’amitié, la justice et la solidarité ? ne sont-ils pas un danger pour la francophonie en tant qu’espace d’échanges et de solidarité linguistique ?

Tous ceux qui aiment la France, rêvent de la voir sortir du mensonge, de la violence gratuite, du focardisme, de la barbouzerie et de toutes les méchancetés gratuites qu’elle a infligé aux malheureux peuples d’Afrique, d’Asie et des Caraïbes.

De l’opération mousquetaire en 1956 contre l’Egypte de Nasser, à la guerre d’Algérie terminée en 1962, du débarquement des mercenaires à Conakry en Guinée le 22 novembre 1970, au débaquement des mercenaires de Bob Denard à Cotonou au Bénin le 16 janvier 1977, de opération Tacaud en 1978 pour sauver Kolwezi et le régime criminel de Mobutu, de l’opération Barracuda en 1979 pour renverser Bokassa et placer le phallocrate de David Dako à la tête du Centre Afrique, de l’opération Manta à l’opération épervier en 1983 pour maintenir le Tchad dans les jupons de la France,

De l’opération Satanique en 1985 contre le Rainwbo Warrior en Nouvelle Zélande, à l’opération Victor en 1988 qui avait abouti au carnage sanglant dans la grotte d’Ouvéa en Nouvelle Calédonie, à l’opération Turquoise en 1994 pour protéger et sauver les génocidaires hutu amis dans un Rwanda plongé dans la folie meurtrière des Tutsi. De l’opération Azalé en 1995 pour ramener le président Mohamed Djohar à la présidence des Comores après un Coup d’Etat.

De l’opération Licorne sous couverture onusienne qui conduira aux massacres des ivoiriens par les troupes françaises devant l’hôtel ivoire en novembre 2004. Sans parler de la campagne militaire française dans le pays bamiléké au Cameroun entre 1962 et 1969 sans oublier la tragédie biafraise entre 1967 et 1970. La liste est longue et même trop longue, c’est un immense chapelet de crimes gratuits et de barbouzerie devant l’histoire du pays qui se gargarise à gorge déployé d’être la patrie des droits de l’homme. Il faut cela change.

Finalement le meilleur service que la France peut rendre à elle-même et à l’Afrique, c’est d’accompagner nos luttes quotidiennes contre la pauvreté, la misère et la maladie. Nos luttes pour la construction d’une Afrique de progrès social et démocratique. Une Afrique de liberté, actrice de sa propre activité de production et de sa propre histoire.

Nous voulons chez nous aussi une politique extérieur d’indépendance et de dignité nationale. Une coopération loin de l’assujettissement et de la subordination politique et mercantile. C’est parce que nous aimons la France que nous tirons aujourd’hui la sonnette d’alarme car demain, il sera trop tard.

Le Sarkozisme et l’anti-repentance

Le dimanche 06 mai 2007, au soir du second tour de l’élection présidentielle. Le nouveau président de la République française d’origine hongroise. Nicolas Paul Stéphane de Nagy-Bosca. Prononce cette phrase qui est la bible du sarkozysme,

Nous pensons qu’en France les instruments d’écoute de l’autre sont durablement en panne. Car le déficit de communication entre les différentes couches de la société française est bien réel. Il ne faut pas être sorcier pour prophétiser que dans dix ou vingt ans la France sera encore confronté à ses problèmes de banlieues, car la volonté de bâtir une société juste et vivable pour tous n’existe nulle part dans les partis politiques français qui n’ont que le mensonge, la combine et le louvoiement comme projet de société.

Pour nous autres africains, nous n’avons jamais demandé au président Français de se rendre à Gorée pour pleurer devant le mémorial de l’esclavage et y déposer une gerbe de fleur. Jean Paul II, l’avait fait au nom de l’église et de la chrétienté, en demandant pardon à l’Afrique cela nous suffit.

La repentance est un problème moral, pour l’Etat français qui vraisemblablement ne sortira jamais du nuage de mensonges gluant et puants qui enveloppe sa très mauvaise conscience. La France n’a jamais fait de repentance sur son passé esclavagiste, son passé raciste, colonial, ni sur les massacres et autres tortures en Algérie.

Il n’y a jamais eu de reconnaissance officielle ni de débat public sur des choses aussi graves et pourtant c’est cette même France qui demande à la Turquie de reconnaître le génocide arménien. Durant le mandat de Jacques Chirac, certains français comprirent que la France ne pouvait pas avancer sans reconnaître ses erreurs du passé dans les colonies.

D’après les dictionnaires, la notion de repentance mêle le regret douloureux que l’on a de ses péchés, de ses fautes, au désir de se racheter. Dans ce sens les africains ne demandent pas à la France de se flageller et de faire pénitence . ce qui nous anime aujourd’hui n’est pas forcement le devoir de mémoire. Mais le devoir de vérité.

Pourquoi tant de mensonges, de reniements de la parole donnée, d’aboiements, d’hurlements et de gesticulations pour nier ce qui est évident ? la France peut-elle prétendre être une grande nation en niant tous les massacres qu’elle a infligé aux autres peuples ?

Le devoir de vérité est un impératif, en particulier envers les vivants qui portent le poids du passé encore présent. Les harkis, les bamiléké, les malgaches, les algériens, les guinéens. les ivoiriens, les rwandais et les tchadiens, sont la meilleure illustration de ce devoir de vérité. Le devoir de vérité envers toutes les victimes quelle que soit leur origine, car le devoir de vérité est juste et moralement légitime.

Le philosophe français Paul Ricœur nous a quitté en mai 2005, il nous a laissé en héritage un ouvrage qui est la somme de ses réflexions et de son immense œuvre philosophique « La mémoire, l’histoire, l’oubli »

C’est de cet ouvrage que nous avons retrouvé cette sage pensée qui prend place maintenant dans notre mémoire au-delà de l’oubli et de l’amnésie que les partisans de l’anti-repentance veulent nous imposer comme menu du jour :

Nous souhaitons vivement que la France retrouve l’humilité et le sens de l’honneur qui ont fait d’elle le phare des lumières, pour ne plus être un nain devant nous. Car c’est dans cette voie humaine, très éloignée de l’arrogance et du mépris que nous la percevrons comme une grande nation aimable et solidaire de l’actuel monde en mutation.

Merci de votre aimable attention.

Dr SERGE-NICOLAS NZI
Directeur du centre Africain d’études Stratégiques
CP. 66 Vezia
CH-6943 VEZIA-LUGANO, SUISSE
Tel. 004179.246.53.53
E-mail : nzinicolas@yahoo.fr


Posté par rwandaises.com