Arusha, 05 mars 2010 (FH) – La défense de Jean-Baptiste Gatete, ancien haut fonctionnaire au ministère de la Famille et de la promotion féminine, a débuté mardi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), tandis que celle de Joseph Nzirorera, un des dirigeants de l’ex-parti présidentiel, a été suspendue jeudi jusqu’au 12 avril prochain.

Jusqu’à sa nomination au ministère, en 1993, Gatete, qui était lui aussi membre du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), avait dirigé, pendant une dizaine d’années, sa commune natale Murambi, dans la préfecture de Byumba (nord-est).

Selon le procureur, même si l’accusé n’appartenait plus officiellement à l’administration locale, pendant le génocide, il continuait d’exercer son influence sur la police communale, les milices et les gendarmes, non seulement dans la préfecture de Byumba, mais aussi dans celle, voisine, de Kibungo (est).

Le premier témoin de la défense, une femme désignée par le nom de code LA 41, a nié que l’accusé ait ordonné le matin du 7 avril 1994 au bureau du secteur Rwankuba, dans la commune Murambi, de massacrer les Tutsis.

Le procès se poursuit lundi prochain.

Dans une autre salle d’audience, la défense de Nzirorera, ancien secrétaire général du MRND, a été suspendue jeudi pour reprendre le 12 avril.

Ouverte le 18 janvier, la session qui s’achève a vu défiler à la barre 10 témoins, dont le dernier est Solange Akajeneza, fille du lieutenant-colonel Ephrem Setako condamné la semaine dernière à 25 ans de prison. Elle a appuyé l’alibi de Nzirorera selon lequel il ne se trouvait pas à Kigali dans la journée du 12 avril 1994.

Dans le procès de l’ex-ministre du Plan, Augustin Ngirabatware, le défilé des témoins à charge s’est poursuivi cette semaine, les auditions se déroulant principalement à huis clos, ce qui semble devenu une particularité de cette affaire qui, par ailleurs, avance très lentement.

Les débats continueront la semaine prochaine.

Le capitaine Ildephonse Nizeyimana, un proche de l’ex-président Juvénal Habyarimana, a plaidé non coupable lors de sa deuxième comparution vendredi devant un juge du TPIR. Au terme d’une conférence de mise en état autour du juge Dennis Byron, les parties se sont pas parvenues à se mettre d’accord sur la date de l’ouverture du procès.

Dans le procès de l’ex-ministre de la Jeunesse, Callixte Nzabonimana, la chambre a fixé provisoirement le début de la défense au 29 mars. La confirmation de la date dépendra de l’avancement de l’affaire Ngirabatware dans laquelle siègent deux des juges de Nzabonimana.

ER/GF

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