Kigali, 31 mai 2010 (FH) – Le poison est l’une des armes les plus utilisées contre les rescapés et les témoins du génocide perpétré contre les Tutsis entre 1994, selon un rapport conjoint d’Ibuka, la principale organisation de survivants, et du Parquet général.

Sur 156 rescapés et témoins tués de 1995 à 2008, 48, soit 31%, sont morts empoisonnés, indique ce document reçu lundi à l’agence Hirondelle. Selon ce rapport, les autres sont morts par strangulation, déchiquetés par des grenades ou découpés à la machette.

Sur ces 156 victimes, 120 soit 77% sont des survivants du génocide tandis que les autres sont des personnes qui avaient témoigné à charge dans des procès liés au génocide.

Par ailleurs, 79 victimes, soit 51% de toutes ces personnes assassinées, sont des hommes, contre 63 femmes (40%) et 14 enfants.

Selon le rapport, la plus âgée des victimes est une femme nonagénaire, Geneviève Mukanyonga, tuée le 09 mai 2008 dans le district de Muhanga (Province du Sud). Elle a été attachée sur son lit puis brûlée vive.

Les personnes appréhendées après ce meurtre étaient toutes poursuivies pour leur rôle présumé dans le génocide des Tutsis.

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© Agence Hirondelle

 

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