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Dans l’intérêt de la nation, les autorités doivent s’interdire de brader les richesses du pays. D’autre part, la réforme des entreprises publiques, voulue par tous, vise ainsi à réajuster le tir. La transformation des entreprises publiques qu’opère le gouvernement vise la compétitivité. Jusque-là, des chiffres encourageants sont avancés notamment en matière de paiement de dividendes. De 29 millions USD, on est passé à plus de 100 millions ! Cette voie semble la bonne, dans les mesures d’encadrement de différentes gestions de ces «canards boiteux». Avec ces ressources financières, il y a lieu de pousser encore plus sur l’accélérateur dans le même sens. La zaïrianisation à rebours, amorcée par la revisitation des contrats miniers, continue à poser l’épineuse question du bénéfice que tire finalement la RDC. Cette zaïrianisation-bis, fait aussi des victimes, battant en brèche tous les efforts fournis dans le sens d’améliorer le climat des affaires. Les observateurs en veulent pour preuve les décisions prises pour exproprier les sociétés Frontier SPRL et Comisa au profit de Sodimico. Sur le terrain, cependant, de gros investissements sont visibles. La colère des travailleurs se justifient dans la mesure où ce sont des vies humaines qui sont mises en danger. Pour le gouvernement, les intérêts de la République ne peuvent être sacrifiés pour sauvegarder un millier d’emplois. Il convient également de souligner que là où des entreprises sont en difficultés comme à la Miba, la dette sociale n’est pas toujours épongée. D’autres fronts qui vont se créer sur d’autres cieux ne mèneront-ils pas l’Etat congolais dans une situation inextricable ? Qu’à cela ne tienne. Il importe pour le gouvernement de transformer cette dette des travailleurs en parts sociales dans le capital de ces entreprises en difficulté. Par ailleurs, le gouvernement ne doit pas donner l’impression de traiter sélectivement les sociétés. Aussi, il serait cohérent pour la RDC, que le gouvernement réclame, en faveur de la Gecamines, les concessions attribuées gracieusement, par exemple, aux Japonais. Au même moment que l’Etat décide de se désengager des entreprises publiques, il se comporte dans d’autres cas, de ma manière différente, comme si la volonté de recourir à une nouvelle forme de zaïrianisation des concessions valorisées par certains privés est à l’ordre du jour. La volonté de ressusciter Sodimco peut s’expliquer. Mais, rien ne sert de fermer les yeux face à la réalité, Sodimco ne fonctionne plus à plein régime comme avant. Les différentes gestions l’ont quasiment achevée. Au mois de décembre prochain, la réforme voudrait que Sodimco devienne une société commerciale. Il serait aussi bien de bonne politique, qu’en même temps, cette société soit dotée de moyens financiers afin de produire pour vendre.
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