Cameroun : Un ancCameroun : Un ancien Premier ministre rwandais braqué dans un presbytère ien Premier ministre rwandais braqué dans un presbytère Plus de 2 millions F Cfa et de nombreux objets de valeur ont été emportés par les assaillants armés.

C’est par un « bon appétit »,  très amical, que des malfaiteurs, armés de pistolets (visiblement  fabrication artisanale), machettes et arrache-clous  se sont introduits vendredi soir, à 19 heures, dans le presbytère de la congrégation des Lazaristes au quartier Banengo, lieu dit Antenne Télé. Cette congrégation, composée de deux prêtres, un diacre et un frère, est rattachée à la paroisse Notre Dame du Mont Carmel, dans le diocèse de Bafoussam. A leur arrivée, les prêtres et leurs hôtes venaient de se mettre à table pour le repas du soir. L’opération, à visages découverts,  a duré environ 1h15 min. Le temps nécessaire de casser les portes et fouiller toutes les pièces et recoins du presbytère, y compris la maison de prière qui est un lieu saint. Ils emporteront avec eux 3 ordinateurs portables, 6 montres bracelets, 2 appareils photo, 8 téléphones portables et une somme évaluée à plus de 2 millions de francs Cfa. En attendant que le curé de la paroisse, père Armand Ntoutou, et de la jeune volontaire française, Camille Reboul, qui séjournaient respectivement à Buea et Dschang, déclarent les sommes qu’ils gardaient dans leurs chambres. Sur le lit de la volontaire, on a retrouvé une enveloppe où était écrit un montant de 200.000 Fcfa. Dans la chambre du curé, les malfrats ont laissé au sol quelques pièces de monnaie.  La mallette où sont gardées les coupes de sainte cène  (vin et hosties) a été fouillée et laissée ouverte.

Dans la chambre de l’économe où tous les 6 occupants de la maison ont été enfermés avant le départ, les visiteurs inattendus ont cassé le coffre-fort où se trouvaient les réserves de la paroisse et du presbytère, 760.000 Cfa. Les affaires personnelles des prêtres et documents de la paroisse ont été laissé sens dessus-dessous. «Vendredi, il y a des étrangers qui sont venus nous rendre visite. J’avais passé toute la journée avec eux… Quand nous avons fini les démarches dont nous avions dans la journée, je les ai accompagnés à l’hôtel vers 18h40. Et comme je les avais invités à venir partager le repas du soir avec nous, nous sommes arrivés ici [au presbytère, Ndlr] vers 18h50. Je suis allé appeler les confrères qui étaient dans leurs chambres pour qu’ils viennent saluer les étrangers. Ils sont venus et nous avons partagé un verre de bière. Vingt minutes après, nous sommes passés à table», conte père Jean Paul Nsanzimana, le supérieur de la communauté. C’est en revenant à table avec du vin qu’il va trouver des hommes autour des invités. Les bandits en question sont passés par le portail et la porte du garage qui à cette heure là n’étaient pas encore fermés. Dans un premier temps, les autres membres de la congrégation ont pensé qu’il s’agissait de la suite des 2 invités, de nationalité Rwandaise dont un ancien Premier ministre dont l’identité n’a pas été dévoilée, sur sa demande a-t-on appris.

«Je leur ai demandé vous êtes qui ? Est-ce qu’on entre chez les gens comme n’importe comment ? Ils m’ont dit non assois-toi, il n’y a pas de problème. J’ai dit mais il y a un problème parce qu’on ne vous connait pas. L’un d’entre eux a tendu l’arme et je me suis assis. Ils ont dit qu’ils ne venaient pas nous faire du mal mais pour prendre de l’argent », ajoute t-il. Après s’être rassurés qu’il n’y avait plus personne dans les chambres, ils ont récupéré tous les téléphones portables et coupé la ligne du téléphone fixe au couloir de la maison. «Sachez qu’on ne se lève pas un matin pour voler. C’est toute une école », a lancé au passage l’un des bandits. Jusqu’au moment où nous arrivions sur les lieux, le lendemain à 9 heures, la nourriture (dont du couscous) qui attendait d’être accompagnée du vin et d’une petite prière, était encore sur la table. Grâce à la coopération des prêtres et de leurs hôtes, personne n’a été blessé. L’un des invités, l’ancien Premier ministre du Rwanda, à n’en point douter, avait sur lui plus de 800.000 Cfa, des dollars et des Euros qui ont été retirés pendant la fouille. Une fois conduits dans la chambre, les bandits ont dans un premier temps déchiré un drap pour ligoter leurs victimes. Il s’agit de père Jean Paul Nsanzimana, le supérieur de la communauté des Lazaristes, père Jean Pierre Bessala, l’économe, frère Joseph Tamno, l’intendant, René Ghomssi, un paroissien et les deux visiteurs, parti de la France pour un séjour à Bafoussam. Le chef de gang, «très gentil » demandera de ne pas les attacher, au profit d’une garde minutieuse montée par deux personnes. A en croire les prêtres, d’aucuns jouaient le rôle de sentinelles à l’extérieur.

C’est près de 30 minutes après leur départ, à bord de leur véhicule, que les «otages » ont pu casser la porte de la chambre de l’économe pour se libérer. Commence alors l’alerte des voisins aux environs de 21 heures. A en croire un voisin qui avait vu la voiture garée loin des lieux de l’opération, elle était de couleur rouge, non immatriculée. Les éléments de la brigade des opérations, conduits par le capitaine Akam, sont arrivés 45 minutes après l’appel. Suivis plus tard des éléments de la brigade Ter de Bafoussam 1 et de la brigade de Ndiangdam.  Le portrait robot de ces bandits, dont le plus jeune devait avoir 25 ans, à fait dire aux enquêteurs qu’il s’agirait des mêmes qui, quelques semaines auparavant, ont pillé une paroisse à Bamendjou et emporté le véhicule des prêtres. Il y a de cela 2 ans comme des bandits s’étaient introduits nuitamment dans ce même presbytère de la paroisse Notre Dame de Mont Carmel et ont emporté une moto.

 

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Posté par rwandaises.com