Kigali: La Commission en charge de l’Unité et la Réconciliation (CNUR) présentera une étude sur les indicateurs de la réconciliation au Rwanda en début décembre prochain, selon le Secrétaire exécutif de la CNUR, Dr Jean-Baptiste Habyarimana, a établi ARI.

[Le Secrétaire exécutif de la CNUR, Dr Jean-Baptiste Habyarimana]

Le Secrétaire exécutif de la CNUR, Dr Jean-Baptiste Habyarimana

« La semaine de la réconciliation s’étendra du 29 novembre au 07 décembre de cette année. Parmi les activités importantes prévues figurent deux recherches, l’une sur les indicateurs d’évaluation du processus de la réconciliation au Rwanda, et la deuxième sur l’histoire du Rwanda », a-t-il indiqué.

Il a tenu ses propos dans un entretien d’une journée avec les journalistes qu’il a exhortés à couvrir les activités de la semaine de l’unité et de la réconciliation en vue de sensibiliser la population à promouvoir de telles valeurs fondatrices de la cohésion nationale.

L’étude sur les indicateurs de la réconciliation a été réalisée en partenariat avec l’Institut sud-africain de la Justice et de la Réconciliation qui a une expertise confirmée dans ce domaine, puisqu’il a fait une étude identique sur l’Afrique du Sud.

L’évaluation portera sur les réalisations politiques, économiques, ainsi qu’au niveau de la justice et des lois. Après cinq ans, une revue sera effectuée pour apprécier si des progrès ont été faits.

Pour réaliser l’étude, cet Institut sud-africain  de la Justice et de la Réconciliation a travaillé en collaboration avec la CNUR et l’Institut rwandais pour le développement  et la paix (IRDP).  Le deuxième travail sur l’histoire du Rwanda a été effectué par la CNUR en partenariat  avec l’Université Nationale du Rwanda (UNR).

Des activités d’organisations de conférences-débats seront menées au niveau des villages (Umudugudu) et des districts. Durant les travaux communautaires, l’on construira des maisons pour les plus vulnérables.

L’on reconnaît que l’unité et la réconciliation ont fait un pas important pour amener les Rwandais à travailler ensemble pour reconstruire le pays après le génocide, et réaliser de concrètes actions de développement.

Cependant des obstacles subsistent. Car, certains citoyens minimisent les efforts d’unité et de réconciliation. D’autres refusent de dire la vérité sur ce qui s’est passé afin de favoriser une franche réconciliation. D’autres encore attisent le feu dans l’ombre en tenant des propos qui ont toujours divisé le pays.

Les séquelles psychosomatiques liées au génocide de 1994 sont encore en place. Il n’est pas facile de pardonner à un criminel qui a décimé des familles entières, pendant que les survivants végètent dans le dénuement, et que la justice n’a pas encore rétabli les victimes dans leurs droits.

L’autre obstacle à la réconciliation est que ceux qui ont joué un rôle dans le génocide, alliés à d’autres qui prêchent le négationnisme et aux FDLR, font des déclarations à partir des pays voisins du Rwanda dans le but de contrer les efforts d’unité et de réconciliation menés dans le pays.

« Les citoyens sont interpelés à prêter une oreille peu attentive à des discours qui minimisent de tels efforts », a encore souligné le Secrétaire exécutif de la CNUR.

La presse devrait documenter tous les obstacles à l’unité et la réconciliation et les dénoncer. Les bonnes et les mauvaises actions devraient aussi être signalées.

Les Rwandais sont conviés à s’asseoir ensemble pour trouver des solutions concertées qui puissent bâtir leur patrie commune. (FIN)

by Gakwaya Andre

Posté par rwandanews