Par Laurent Rukwavu Le 05 mars 2011
Le journal ‘The New Times -Rwanda’ ,édition hebdomadaire, nous avait promis une suite à son étonnant article «Alliance of Evil: the case of Rujugiro, the gang of four». (1)
The New Times et son rédacteur le Dr Joseph Kayitakirwa ont tenu parole. Dans une littérature insensée, l’auteur poursuit sa diatribe contre Monsieur Rujugiro, toujours sans apporter la moindre preuve que celui-ci soit lié à l’entreprise terroriste de Kayumba. Comprenons-nous: je ne suis pas entrain d’accuser le général Kayumba de quoi que ce soit. C’est lui-même et ses amis qui déclarent, dans des documents dont ils sont auteurs, préparer une attaque contre le Rwanda, en s’alliant aux FDLR. Là où la bande de Kayumba affirme ses intentions terrifiantes, Monsieur Rujugiro dit qu’il est incapable d’ agir contre son pays. La parole de cet homme d’honneur est-elle devenue si inaudible, dans son pays?
Le Dr Kayitakirwa parle de la prison de Rujugiro à Londres. C’est un mensonge,cher docteur. Rujugiro a, certes eu des ennuis judiciaires à Londres pour un problème d’ordre fiscal. Il a été placé en résidence surveillée. Ne faites pas semblant d’ignorer cette chronique, Messieurs de The New Times! Il est reparti du Tribunal de Londres complètement blanchi de toutes les accusations. Pourquoi parler de prison pour un homme déclaré innocent?
Je ne connais pas personnellement Monsieur Rujugiro. Mais depuis qu’un voisin m’a fait lire sa lettre ouverte, je me contente de m’informer en lisant la presse et les papiers le concernant. J’essaie de comprendre. Et je ne comprends pas.
Si les articles du Dr Kayitakirwa étaient un réquisitoire de procureur, n’importe quel avocat stagiaire de la partie adverse le confondrait avec une extrême facilité. Pourquoi ? Parce que le dossier est vide.
Aucune argumentation, aucun document, aucune date fiable, aucun protagoniste, aucun aveu: il n’y a rien. Juste des mots, expressions ou sentences gratuits qui ne démontrent rien. Comme «vieillard de son âge (an old man of his age), avion privé pour une mission similaire (a private jet for a similar mission), des méthodes dénuées de tout scrupule dans son business (unscrupulous ways of doing business), son seul but est la spéculation(speculative purposes), 35 hectares de terrain, maisons modernes, cimenterie, etc… etc…».
J’avais écrit hier (2), à la lecture de votre premier article: «vous instruisez un procès, vous n’informez pas». Votre 2ème texte sur Rujugiro m’éclaire sur votre vrai rôle. Vous écrivez: un gouvernement (comme le nôtre) a la capacité et les moyens de faire comparaître en justice d’aussi vilains criminels. En anglais, ‘to bring to justice’ est plus pittoresque et plus physique qu’en français. On imagine les menottes et les sirènes de la police.
Et voici ce que je commence à comprendre. Il n’y a pas d’action en justice contre Monsieur Rujugiro: sinon votre journal nous en aurait informé. Quand viendra le temps de la Justice, même pour innocenter Monsieur Rujugiro, le mal sera déjà fait. Autant de rumeurs pour un seul homme, quelle épreuve?
Question subsidiaire: à qui profite le crime? Qui vous a chargé de cette besogne, Monsieur le rédacteur?
Vous savez sans doute, Mesdames et Messieurs du The New Times, que tant que quelqu’un n’est pas jugé par un tribunal régulier et compétent, il est présumé innocent. Pensez-vous, Dr Kayitakirwa, que le Droit Rwandais vous autorise à traiter Monsieur Rujugiro, aujourd’hui, comme un coupable?
Cher Docteur Kayitakirwa, avez-vous connu «UMUSESO» ? J’ai la nette sensation que votre philosophie est apparentée à celle d’Umuseso.
Cher Docteur Kayitakirwa, cher The New Times, vous mettez en danger la liberté, la vie et l’honneur d’un citoyen rwandais, en sortant volontairement de votre rôle de journalistes. Le citoyen désigné coupable par des journalistes et non jugé régulièrement par des magistrats compétents, cela s’appelle la terreur. Cela est possible dans des régimes politiques d’ailleurs ou d’une autre époque. Pas dans le Rwanda victorieux de tant d’ennemis et qui nous a rendu notre fierté et notre citoyenneté. Par vos méthodes, n’importe quel citoyen rwandais peut être jugé coupable par les media de la diffamation. Vous allez nous tuer une démocratie naissante et prometteuse. Ceci n’est ni un commentaire, ni un jugement. C’est une information.
L.Rukwavu
Autres références
1. https://rwandaises.com/dernis-nouvelles-mainmenu-75/5605–rwanda-lettre-ouverte-de-tribert-ayabatwa-rujugiro-.html
texte original : https://rwandaises.com/dernis-nouvelles-mainmenu-75/5556-ibaruwa-ifunguye-ya-tribert-ayabatwa-rujugiro.html
3. https://rwandaises.com/dernis-nouvelles-mainmenu-75/5613-laffaire-rujugiro-lair-de-la-calomnie-suite-.html