Le 10 mars le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine avait rejeté toute intervention militaire étrangère en Libye, mandatant les comités ad hoc pour proposer une solution à la crise. Mais le 19 mars, au moment où le comité se réunissait à Nouakchott, les premiers raids occidentaux touchaient la Libye dans le cadre de la résolution 1973 de l’ONU, votée notamment par trois pays membres de l’Union africaine. Une réalité, à laquelle il a fallu se conformer.
Le 19 mars, le comité a donc pris acte de la mise en œuvre de la résolution, et affirmé vouloir agir de façon complémentaire avec elle. En parallèle de l’action militaire, le comité entend être le champion d’ « une solution pacifique dans un cadre africain ». Le comité a ainsi appelé les deux parties à un cessez-le-feu immédiat mais aussi à l’organisation d’une série de consultations.
Les autorités libyennes et le Conseil national de transition sont conviés à une rencontre pour négocier une sortie de crise. La commission de l’Union africaine est invitée à réunir le 25 mas prochain à Addis-Abeba, les représentants de la Ligue arabe, de l’Organisation de la conférence islamique, de l’Union européenne et des Nations unies. Le comité souhaite également l’organisation d’une consultation régionale aves les pays voisins de la Libye.
Dès la sortie de la réunion, plusieurs observateurs ont émis des doutes sur les chances
de succès d’un processus diplomatique qui s’annonce long et difficile au moment où sur place, les combats s’accentuent et les déclarations antagonistes des deux camps se multiplient. Première déconvenue pour le comité, l’autorisation de vol nécessaire pour se rendre en Libye lundi 21 mars pour rencontrer les deux parties ne lui a pas été accordée.
|