Les Congolais aiment les dates symboliques : pour son grand retour sur la scène politique congolaise, Etienne Tshisekedi, le leader de l’UDPS (Union pour la démoc Tshisekedi-Bemba : difficile consensus ! ratie et le progrès social) a choisi le 24 avril, rappelant que, voici 21 ans, c’est à ce jour que le président Mobutu avait abandonné le parti unique et choisi d’engager son pays dans le multipartisme. A cette époque, l’UDPS, alors principal parti d’opposition, avait été autorisé à fonctionner librement après avoir défié le pouvoir mobutiste depuis la fondation du parti, au début des années 80. La décennie 90 fut marquée par la conférence nationale souveraine, où Tshisekedi   fut élu Premier Ministre, fonction qu”il ne pourra jamais exercer, puis par la guerre qui vit Mobutu être chassé du pouvoir en 1997. Par la suite, Etienne Tshisekedi demeurera, plus que jamais, l’”éternel opposant” ne trouvant pas de terrain d’entente avec Laurent  Désiré Kabila  ni plus tard avec son fils Joseph. Il finira par lancer un mot d’ordre de boycott des premières élections démocratiques qui eurent lieu en 2006, avec pour résultat de voir l’UDPS, le plus ancien et le plus organisé des partis d’opposition, être exclue de toutes les assemblées.  Cette fois, la “fille aînée de l’opposition” avec Tshisekedi  à sa tête, est bien décidée à revenir dans l’arène politique et à y reprendre la place qui, selon le “leader maximo” lui revient de plein droit, c”‘est à dire la première.

Deux décennies après l’instauration du multipartisme, Etienne Tshisekedi , 79 ans, s’est à nouveau posé en principal challenger du pouvoir en place et a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle, un scrutin à tour unique qui, en principe, devrait se tenir le 27 novembre prochain.

Le premier quinquennat du président Joseph Kabila, élu en 2006, doit s’achever le 6 décembre, une date que Tshisekedi a  martelée devant 80.000 de ses partisans, réunis à l’intérieur et à l’extérieur du stade Tata Raphaël: il a estimé  qu’au delà de cette date, le président en place n’aurait plus de légitimité.

Ovationné par les membres de son parti, le leader de l’UDPS qui estime, plus que jamais, que son tour est venu  n’a pas évoqué l’éventualité d’une alliance avec d’autres formations de l’opposition. Il est vrai que le Mouvement pour la libération du Congo, principal parti d’opposition en 2996, (avec 64 députés et 17 sénateurs) est actuellement en crise : Jean=Pierre Bemba, son président,  toujours détenu à La Haye, veut garder le leadership du mouvement tandis que François Mwamba, le président du parti par interim, a été démis de ses fonctions par le « collège des fondateurs ».

Quant à Vital Kamerhe, l’ex=président de l’Assemblée nationale, qui a créé sa propre formation, l’UNC (Union pour la nation congolaise) il souhaite toujours que l’opposition réussisse, avant le scrutin présidentiel, à s’unir sur le nom d’un candidat unique mais aucun accord n’a encore été conclu en ce sens.

Un seul point réunit pour l’instant tous les candidats éventuels de l’opposition: la dénonciation du durcissement du régime et les craintes qui, selon eux, pèsent sur le déroulement démocratique du scrutin.

 

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Posté par rwandaises.com