Un homme poursuivi par les autorités rwandaises pour sa participation au génocide de 1994 a été arrêté à la mi-mars à Toulouse où il résidait, présenté au parquet général et emprisonné dans l’attente d’une demande d’extradition, a-t-on appris dimanche de source proche de l’enquête.
L’homme, qui vivait à Toulouse sous le nom de Tite Barahirwa, 59 ans, a été arrêté à la suite d’une demande transmise par Interpol le 12 février, a-t-on dit de même source.
Tite Barahirwa n’est autre que Barahira, ancien maire de Kabarondo et directeur local d’Electrogaz, âgé de 53 ans selon sa fiche Interpol, affirme Alain Gauthier, président du collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), qui pourchasse les génocidaires responsables de la mort de 800.000 Tutsis et Hutus modérés dans ce pays d’Afrique centrale.
L’homme est poursuivi par le Rwanda pour complicité de génocide, incitation au génocide et crimes contre l’humanité, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis l’été 2009, a précisé M. Gauthier à l’AFP, ajoutant qu’Interpol lui avait « confirmé l’arrestation ».
Selon le quotidien Newtimes de Kigali, Tito Barahira aurait organisé plusieurs massacres de Tutsis dans la zone de Kabarondo dans l’est du pays, notamment dans l’église de la ville. Son successeur à la mairie de Kabarondo, Octavien Ngenzi, a été arrêté l’an dernier à Mayotte. Il est détenu à Paris.
Le CPCR a participé à la traque des deux hommes. « Cela fait un an que je travaille sur le dossier Barahira, j’ai donné des informations à Interpol sur sa présence à Toulouse », raconte M. Gauthier. Le collectif précise avoir porté plainte cette semaine contre l’ancien maire de Kabarondo devant un juge toulousain.
M. Gauthier déclare avoir par ailleurs récemment alerté deux maires de la région parisienne sur la présence dans leur commune de deux hommes faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Le président du CPCR n’est pourtant pas totalement rassuré par les arrestations. « La France a toujours refusé de remettre aux autorités de Kigali » les hommes accusés du génocide rwandais, déclare-t-il.

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Posté par rwandaises.com