Les congolais ont voté hier pour élire leur président et les 500 députés de l’Assemblée nationale. Les votes ont continué en début de soirée, malgré la fermeture officielle des bureaux à 17H.
Pas simple de faire voter 32 millions de personnes dans un pays grand comme le Congo. Si les observateurs considéraient lundi soir le déroulement comme globalement satisfaisant, les problèmes logistiques n’ont pas manqué tout au long de la journée : il y avait les électeurs qui ne trouvaient pas leur nom sur les listes, ceux qui ignoraient où ils devaient voter, le matériel électoral, comme les bulletins, qui n’étaient pas arrivés dans certains endroits reculés. Là, les votes reprendront d’ailleurs dès que le matériel arrivera sur place.
Pour les bureaux où tout s’est déroulé normalement, le dépouillement est prévu dans les bureaux dès la fin du vote. Pas question de faire voyager les urnes pour éviter les fraudes. Néanmoins, il y en a eu, des enquêtes sont en cours. En milieu de semaine, les observateurs internationaux se prononceront sur la régularité du scrutin.
Le nouveau président sera connu le 6 décembre
Mais ce que les congolais attendent surtout, c’est le résultat des élections bien sûr. Il sera annoncé le 6 décembre par la commission électorale congolaise. En ce qui concerne le scrutin présidentiel, malgré les onze candidats, tout devrait se jouer entre le président sortant, Joseph Kabila et le leader du principal parti d’opposition, Etienne Tshisékédi. Leurs partisans se sont affrontés violemment à plusieurs reprises pendant la campagne électorale.
Joseph Kabila a fait campagne sur la sécurité qu’il a ramené dans le pays après plusieurs années de guerre, et sur les grands travaux qu’il a entamés, comme la construction des routes. Mais les partisans d’Etienne Tshisékédi particulièrement nombreux à Kinshasa réclament le changement. Ils sont persuadés que leur chef les sortira de la misère dans laquelle ils croupissent depuis des années.
Lundi, le leader de l’UDPS a répété que pour les siens, il est déjà le nouveau président du Congo. Reste à savoir maintenant, si en cas d’échec, lui et ses troupes accepteront le verdict des urnes. Quant à l’UDPS, le parti de Tshisékédi, qui avait boycotté les premières élections démocratiques de 2006, il décrochera cette fois un certain nombre de postes à l’Assemblée nationale. Un pourcentage qui permettra de mesure la popularité du parti.
Maryse Jacob
mardi 29 novembre 2011 à 7h42
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Posté par rwandanews