BOBIGNY — Le fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a décidé de contester en France sa détention en Côte d’Ivoire en déposant via son avocate une plainte pour enlèvement et séquestration auprès d’un trinunal de la région parisienne, a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Michel Gbagbo, qui possède aussi la nationalité française, avait été arrêté avec son père le 11 avril à Abidjan, après plus de quatre mois de crise. Il a ensuite été assigné à résidence à Bouna, dans le nord-est du pays.
« Michel Gbagbo, citoyen français a, par l’intermédiaire de ses conseils, déposé plainte lundi 14 novembre 2011 devant les juridictions françaises pour enlèvement, séquestration, et traitements inhumains et dégradants », précise dans un communiqué Me Habiba Touré, qui affirme agir au nom de la famille Gbagbo.
Une source judiciaire a confirmé vendredi qu’une plainte au nom de Michel Gbagbo avait été reçue par le parquet de Bobigny (région parisienne).
Cette plainte vise le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro et dix autres personnes, selon le communiqué.
Contactée par l’AFP, Me Touré a affirmé que l’assignation à résidence de son client n’avait été justifiée par aucun décret ivoirien.
« Face à l’impossibilité des autorités ivoiriennes de justifier de l’existence d’un prétendu décret, il ne fait plus aucun doute désormais que cette détention était dépourvue de base légale », selon le communiqué.
Le parquet d’Abidjan avait annoncé le 10 août que Michel Gbagbo avait été inculpé et placé en détention provisoire, de même que 11 autres personnalités proches de l’ancien régime ivoirien.
« A travers des vidéos tournées et diffusées sur internet par ses geôliers, Monsieur Michel Gbagbo est exhibé comme un trophée de guerre », dénonce encore le communiqué.
Plusieurs équipes d’avocats assurent en France la défense des membres de la famille Gbagbo.
Détenu à Korhogo (nord) Laurent Gbagbo, a porté plainte en juillet à Paris contre l’armée française pour « tentative d’assassinat » lors de l’offensive menée en avril contre sa résidence par les forces de son rival Alassane Ouattara.
Posté par rwandanews