Laurent Gbagbo, inculpé par la Cour pénale internationale ce mardi 29 novembre, a donc été transféré à La Haye, aux Pays-Bas, avant d’être installé dans une cellule entre l’ex-chef de guerre sanguinaire Charles Taylor et l’extrémiste serbe Radovan Karadzic.
La CPI a été d’une rapidité inégalée pour traiter le cas de l’ex-président ivoirien, débarqué du pouvoir le 11 avril dernier et emprisonné depuis dans le nord de la Côte d’Ivoire. A l’évidence, cette décision est hautement politique et le résultat de négociations entre le procureur Ocampo et les autorités ivoiriennes. En témoigne la rencontre secrète, révélée par plusieurs organes de presse, entre ce dernier et le président Ouattara, à Paris le 26 novembre dernier, et les pressions discrètes de la France dans le même sens.
Depuis le second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010, Alassane Ouattara a maintes fois répété qu’il collaborerait pleinement avec la Cour pénale internationale. Dès la chute du président Gbagbo, le nouveau chef de l’Etat ivoirien a annoncé qu’il livrerait son prédécesseur à la Cour de La Haye. Sur ce point, il a tenu parole. Le procureur Ocampo s’est rendu à Abidjan à la mi-octobre, précédé d’une équipe d’enquêteurs. Puis en quelques semaines, il a pu boucler son mandat d’arrêt.
Enquête express à Abidjan
« Nous avons beaucoup travaillé à Abidjan, c’est pourquoi nous avons été aussi rapides, a-t-il expliqué à l’Agence France Presse. Nous avons bien organisé les choses, nous avons identifié des témoins et envoyé une équipe à Abidjan: en une semaine, nous avons mené tous les interrogatoires nécessaires pour compléter les investigations», a-t-il expliqué.
Le magistrat argentin en a profité pour saluer «la bonne coopération» avec le procureur général ivoirien, précisant que ses enquêteurs ont «interrogé plus de 160 victimes et nous ont donné une énorme quantité d’éléments de preuve».
Il a toutefois rappelé que des crimes ont été commis dans les deux camps et que d’autres personnalités suivront le même chemin que Laurent Gbagbo.. Lire la suite sur Slate.fr
Posté par rwandanews