L’ambassadeur de France au Rwanda  vient d’être rappelé en France pour consultations, après que le Rwanda a refusé d’agréer sa remplaçante, Hélène Le Galpres.
Dans le chef du Rwanda, cette diplomate, qui était auparavant La consul au Québec et spécialiste des questions africaines, nommé par juppé ne fait cependant l’objet d’a

ucune exclusive personnelle : elle est la victime des mauvaises relations
Ce dernier en effet n’a pas suivi la ligne de son prédécesseur Bernard Kouchner, ni même celle du président Sarkozy, qui s’était rendu à Kigali en février 2010, scellant la reprise des relations diplomatiques et la normalisation des relations entre les deux pays. La nomination de Laurent Contini, qui avait travaillé au cabinet Kouchner après avoir été porte-parole d’Aldo Ajello, alors envoyé spécial de l’Union européenne dans l’Afrique des Grands Lacs, avait scellé cette réconciliation.entretenues entre le régime de Kigali et le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé.

Lorsqu’Alain Juppé prit ses fonctions, en mars 2011, il démontra très vite qu’il était resté fidèle à la ligne dure qu’il avait adoptée à l’égard du Front Patriotique rwandais dès les années 90 : il refusa de rencontrer son homologue rwandaise Louise Mushikwabo. Pire encore, lorsque le président Kagame fut reçu officiellement à Paris en septembre 2011, Alain Juppé s’arrangea pour voyager en Nouvelle-Zélande et en Chine, déclarant à qui voulait l’entendre qu’il n’entendait pas serrer la main de l’hôte du président…

Quelques jours plus tard, Mme Mushikwabo nous déclarait que le Rwanda n’oublierait pas de sitôt cette offense et qu’à l’avenir, Kigali ne reconnaîtrait aucune nomination ou décision signée de la main de Juppé !

L’attitude hostile du ministre français s’explique par le fait qu’un rapport rwandais, publié à l’issue d’une commission d’enquête, accuse clairement la France, ou du moins certains officiers français nommément cités, d’avoir été complices du génocide des Tutsis. Des accusations qu’Alain Juppé considère comme inexactes et injurieuses.

Rappelons qu’avant la fragile réconciliation scellée par le président Sarkozy à l’initiative de Bernard Kouchner, les relations entre Paris et Kigali avaient pris l’allure d’une véritable guérilla médiatique, judiciaire, diplomatique.

En effet, lorsque le juge anti- terroriste Jean-Louis Bruguière, chargé d’une enquête sur l’attentat contre l’avion du président Habyarimana, avait émis des mandats d’arrêt contre neuf hauts dirigeants rwandais, proches du président Kagame, le Rwanda avait immédiatement rompu les relations diplomatiques avec la France. La crise actuelle survient alors que le juge Marc Trevidic, qui a succédé à Jean-Louis Bruguière, a rendu public en janvier dernier un rapport d’experts selon lequel les missiles ayant abattu l’avion d’Habyarimana auraient été tirés depuis le camp militaire de Kanombe, sanctuaire de la garde présidentielle. Kigali avait conclu que cette localisation innocentait le FPR.

La crise actuelle démontre, si besoin en était, que l’enquête judiciaire est une chose, et que les aléas de la diplomatie en sont une autre…

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Posté par rwandanews