Légende photo : Quatre personnes, dont trois enfants, ont été tuées lors d’une fusillade devant un collège juif de Toulouse. © Image Globe
Ibuka France présente ses condoléances aux familles éprouvées par le meurtre ignoble perpétré par un tueur méthodique et froid contre des enfants devant leur école, hier matin dans la ville de Toulouse. Elle condamne de toutes ses énergies l’acte ignoble qui a fauché les enfants sur le lieu d’apprentissage des valeurs.
Le tueur fou qui depuis le 11 mars terrorise le sud ouest de la France et qui, déjouant l’amour des parents et la surveillance de l’école, a lâchement assassiné les enfants, est insaisissable. Pourtant son visage nous est bien familier. Il a été décrit par ceux qui ont étudié le génocide des arméniens de 1915. Il a défiguré l’humanité, entre 1940 et 1945, en installant des camps d’extermination industrielle sur le territoire de l’Europe. Il a sévi en 1994 au Rwanda. Son nom est la haine de l’autre pour ce qu’il est, le racisme.
On le croyait mort. Il vient de nous rappeler qu’il est vivant. Ses capacités de régénération sont infinies. Il puise dans l’oeuvre des négationnistes les ressources d’une vitalité qui s’accroît et se déploie lorsque nous la croyons éteinte et baissons la garde.
Par décence, les candidats aux élections présidentielles ont fait une pause. Mais qu’ils sachent que c’est maintenant que nous avons justement besoin d’une parole, d’un engagement des politiques pour que demain les parents puissent envoyer leurs enfants à l’école sans avoir peur de ne pas les revoir et que les enfants puissent rire et jouer dans une cour de récréation sans avoir peur de se faire fusiller parce qu’ils diffèrent des autres par leur épiderme ou par leur religion.
A cet effet, nous en appelons à l’Etat pour que :
– l’auteur de cet acte soit retrouvé le plus rapidement possible et réponde de ses actes avant qu’il en ait commis d’autres
– toute forme de diabolisation et de stigmatisation de l’autre soit effectivement éradiquée
Ibuka Section France, Paris le 20 Mars 2012
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Posté par rwandanews
