ADDIS-ABEBA (Reuters) – La République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et leurs voisins de la région des Grands Lacs se sont mis d’accord jeudi sur un plan pour « éradiquer » les groupes armés de l’est de la RDC, rapporte la délégation congolaise.

Le document a été signé à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, par les ministres des Affaires étrangères d’une dizaine d’Etats qui se sont rencontrés en marge d’un sommet de l’Union africaine.

Ce texte condamne les avancées récentes du mouvement rebelle M23 (tutsi) mais aussi des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR, hutu) dans les régions du Nord- et du Sud-Kivu où, depuis avril, plus de 100.000 personnes ont fui les combats, selon l’Onu.

Il propose la mise en place d’une « force internationale neutre pour éradiquer le M23, le FDLR et toutes les autres forces néfastes dans l’est de la République démocratique du Congo ».

« Je pense que c’est positif. Mais l’important, c’est que ce soit appliqué », a déclaré à Reuters le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Raymond Tshibanda N’tungamulongo.

Les Congolais ont explicitement accusé leurs voisins de soutenir et d’armer le M23, ce que Kigali nie.

Louise Mushikiwabo, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, s’est également félicitée de la signature de ce plan. « C’est un bon accord. Ce n’est pas une solution, c’est une partie de la solution, et c’est très bien que la région s’investisse », a-t-elle déclaré.

Elle a accueilli avec satisfaction ce qu’elle appelle une « action militaire rapide et décisive » contre le FDLR, qui s’oppose au président rwandais, Paul Kagame.

Il n’a pas été possible dans l’immédiat d’établir quelles troupes seraient sollicitées pour constituer cette « force internationale neutre » amenée à combattre les rebelles congolais.

Les Nations unies entretiennent en RDC l’une de leurs plus importantes missions de maintien de la paix. Mais la Monuc n’a pas été en mesure de rétablir la sécurité au Kivu, où un casque bleu indien a été tué la semaine dernière lors d’une attaque du M23.

Ces rébellions plongent leurs racines dans les conflits ethniques et politiques hérités du génocide rwandais de 1994, à l’instar de celles qui, entre 2004 et 2009, avaient conduit à l’invasion de l’est du Congo par les forces rwandaises au cours de deux guerres successives.

Aaron Maasho et Pascal Fletcher; Baptiste Bouthier pour le service français, édité par Gilles Trequesser

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Posté par rwandaises.com