Publié par Jovin Ndayishimiye
écrit-il oubliant que dans ces dits rapports, les viols de femmes congolaises qu’il mentionne sont aussi souvent imputés aux éléments de l’armée nationale congolaise, les FARDC, qui montre des signes patants d’indiscipline parce que la solde de ses militaires vient très rarement quand elle n’est pas insuffisante.
Ce quotidien est intéressant dans la mesure où il parle de génocide commis par de petites puissances voisines alors qu’au moment où il écrit ces lignes, les citoyens congolais d’expression rwandophone sont pourchassés à l’Est, dans les localités contrôlées par les FARDC et autres mouvements anti Tutsi y compris les Nyatura et les Fdlr, même dans la Ville de Goma.
Et il pense que ces citoyens doivent se tenir comme des agneaux alors que même le régime actuel doit son existence à leur bravoure avec décidément l’aide du Rwanda quand ces congolais rwandophones ont pris le père de l’Actuel président Kabila et lui ont offert le pouvoir de Kinshasa.
Récompense ? L’ingratitude
En retour, pour leur remercier de ce geste, le père du fils Kabila a ramené de Brazzaville, Bangui, de Zambie, d’Angola et d’ailleurs d’aguerris anciens militaires rwandais du régime Habyarimana (1973-1994) dans cet Est pour se préparer à la petite marche qui devait les ramener à Kigali.
La suite, « La rédaction du journal Le Potentiel espère que les recommandations formulées par le groupe d’experts de l’Onu seront prises en compte par l’administration Obama. Si d’aventure, celle-ci fermait les yeux sur le génocide congolais, elle se rendrait coupable de non assistance à peuple en danger ».
Triste journal qui plaide pour son gouvernement afin que le grand Américain tape sur les doigts du petit Rwandais partant des rapports cousus à la hâte et dont la conviction n’a d’égale que la conspiration.
Une presse partisane est triste car elle est atteinte de cécité au point qu’elle ne peut s’amender en acceptant la réalité des faits. Et puis, cette presse ne peut qu’être partisane car elle ne rapporte que des événements qui se déroulent à 2000 Km d’elle. Elle ne se transporte jamais sur les lieux.
Et puis, elle est fait d’hommes et de femmes qui épousent les perceptions générales datant de la période mobutienne de la plupart des Congolais autres que rwandophones selon lesquelles ces rwandophones ne sont pas des Congolais de souche.
Réaction de l’ambassadeur américain sur l’interprétation du journal
Par l’intermédiaire de son Public Affairs Office, l’ambassadeur écrit : « Le gouvernement américain a fait appel aux pays concernés de la région pour démontrer leur engagement à atteindre une stabilité régionale viable. Ceci inclut que le Rwanda cesse tout soutien au M23 et que le gouvernement de la RDC entreprend une réforme complète de leur secteur de sécurité en professionnalisant son armée.
Cette réponse est très diplomatique mais lourde de sens et de triste vérité sur le terrain où Kabila Père comme Kabila Fils ont rejeté les services de ses citoyens pour faire une armée forte et ont toujours fait recours à des groupes armés étrangers, principalement les FDLR/Forces Démocratiques de Libération du Rwanda pour chasser les indésirables Congolais rwandophones de l’Est de la RDC.
La suite, on la comprend. Ces derniers s’estiment nationaux malgré la perception d’autres Congolais vieille de plusieurs décades au risque de rendre réelle cette partition à laquelle fait allusion le journal :
« La crise d’aujourd’hui est une tragédie profonde, mais il pousse aussi nos partenaires et nous de redoubler nos efforts pour aider la RDC et la région à déterminer un chemin plus viable vers la paix, la prospérité, et la sécurité à long terme », écrit l’ambassadeur mesurant lui aussi l’acuité du problème.
Ces Rwandophones pourchassés et éparpillés au Rwanda, au Burundi, en Ouganda et dont une partie a demandé le lointain exil canadien et américain se sentent fiers d’avoir une patrie. Cette patrie, ce n’est pas le Rwanda, c’est la RDC.
Mais que se passe-t-il quand un Etat au bord de la faillite renie les droits de la jouissance de la nationalité d’une partie de son peuple ? La réponse est simple. Il force cette partie à lutter pour son autodétermination. Vous avez dit Balkanisation ?
http://fr.igihe.com/societe/le-potentiel-interpretation-tendancieuse-du.html
Posté par rwandaises.com