Dimanche 21 et lundi 22 se tiendront les premières Rencontres de La Nuit rwandaise, dans le cadre de la campagne pour le vingtième anniversaire du génocide des Tutsi, « Rwanda : vingt ans ça suffit ! »
Deux journées de débats et de rencontres, marquées le dimanche par la projection spéciale du film documentaire Rwanda : une intoxication française, de Catherine Lorsignol. Et lundi un hommage aux rescapés, en fin d’après-midi.
Au long de ces deux journées seront examinées les perspectives politiques et juridiques en vue des trois objectifs de cette campagne : la levée du secret défense, les réparations pour les rescapés survivants, et la mise devant la justice des responsabilités françaises, rwandaises et internationales. La présentation de la revendication pour un lieu de mémoire à Paris conclura ces journées.
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21 avril 2013
15 h« La justice, c’est maintenant » : examen des possibilités d’application du droit aux responsabilités françaises dans le génocide des Tutsi
16 h 30Enquête sur l’attentat : Rwanda –  Une intoxication française – projection du film de Catherine et Philippe Lorsignol
17 h 30 :  débat sur les perspectives politiques et juridiques de la problématique des responsabilités françaises dans le génocide des Tutsi
18 h 30Le Génocide n’était pas inéluctable. L’histoire avant le génocide. Intervention de Jean-Luc Galabert, auteur du livre Les enfants d’Imana, histoire sociale et culturelle du Rwanda ancien (Izuba éditions)
Soiréespectacles, projections et échanges
20 hCPI-BCAG : Procès des criminels français au Rwanda : Performance par Laurent Beaufils
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22 avril 2013

10 hLe scandale des programmes scolaires – intervention de Jacques Schaff (auteur de l’article Le génocide des Tutsi du Rwanda dans les manuels scolaires de 1995 à 2008, La Nuit rwandaise n°6, 2012)

11 hL’attentat du 6 avril – présentation par Philippe Brewaeys de son livre Rwanda 1994 Noirs et Blancs menteurs (paru aux éditions Racine)
14 hBosnie-Rwanda: la stratégie génocidaire de l’état français – présentation de Jean-Franklin Narodetzki
14 h 30  – Des femmes contre la guerre : Table ronde sur la situation au Kivu (RDC)
16 h – Présentation du projet d’Observatoire du négationnisme et de l’ouvrage collectif Faire face au négationnisme du génocide des Tutsi (Izuba éditions)
17 hHOMMAGE AUX RESCAPÉS : De l’aide aux réparations en passant par la justice ?
18 hPour un lieu de Mémoire du génocide des Tutsi à Paris

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21 avril & 22 avril – à partir de 10 h : Table de presse & Rencontres avec les auteurs
Présentation du 7eme numéro de La Nuit rwandaise et des travaux et recherches sur les responsabilités françaises dans le génocide des Tutsi
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Deux journées qui nous permettront de faire le point sur l’ensemble des éléments nouveaux apparus ces dernières années qui complètent le lourd tableau que la Commission d’enquête citoyenne pouvait déjà dresser, en 2004, des responsabilités françaises dans le génocide des Tutsi.
Ces deux jours seront également l’occasion de réfléchir à la mise en œuvre des campagnes qu’il nous faut déployer pour marquer le vingtième anniversaire de ce crime imprescriptible, qui demande toujours, en France, vérité, justice et réparations.
Nous appelons les individus, collectifs et associations travaillant à la mise en lumière des responsabilités françaises dans le génocide des Tutsi, ainsi que ceux qui s’engagent en soutien des rescapé-e-s, à venir débattre et échanger, pour réfléchir ensemble aux moyens et objectifs à mettre en œuvre et à atteindre en vue de ce vingtième anniversaire.
Vingt ans après le génocide et alors que les responsabilités de l’État français dans ce génocide sont désormais indéniables, il faut mettre un terme au négationnisme d’État qui se refuse toujours à les reconnaître et à les prendre en compte.
Il est indispensable à cette fin d’obtenir l’ouverture des archives aux chercheurs et aux citoyens et donc la levée du secret défense dont on ne peut accepter qu’il serve à couvrir les éventuelles complicités et les responsabilités engagées dans la préparation et l’exécution d’un génocide.
Vingt ans après les faits il est grand temps que justice se fasse. Nous appelons ainsi à la plus large mobilisation pour que des moyens techniques et matériels soient rassemblés afin de recourir aux tribunaux, sans attendre une reconnaissance politique qui tarde trop à venir.
De même, vingt ans après, il est essentiel que la question des nécessaires réparations cesse d’être une abstraction, et que tout le possible soit fait pour que les rescapés ne demeurent pas plus longtemps dans l’extrême précarité qu’ils connaissent depuis qu’ils ont perdu toutes leurs familles et tous leurs biens.
Ce sont les objectifs de ce vingtième anniversaire.
Nous invitons ceux qui veulent participer à la réflexion sur ces questions essentielles à se réunir, les 21 et 22 avril, au Lavoir Moderne Parisien.
Posté par rwandaises.com