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Le gouvernement rwandais rejette les affirmations du Burundi selon lesquelles les corps découverts en août sur le lac Rweru, à la frontière entre les deux pays, proviennent du Rwanda, apprend-on vendredi.
Le procureur général du Burundi, Valentin Bagorikunda, a déclaré à la presse au début de la semaine que les enquêtes menées par ses services avaient prouvé que les corps avaient été charriés par la rivière Akagera qui traverse le Rwanda.

« Ce qui a été dit par le procureur général du Burundi n’est pas vrai. Rien ne prouve que ces cadavres qui ont été découverts sur le lac Rweru étaient des Rwandais ou provenaient du Rwanda, rien ! », a réagi, lors d’une conférence de presse jeudi à Kigali, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo citée par le journal rwandais en ligne, Igihe.com.

« Nous, au Rwanda, avons proposé notre contribution au Burundi depuis le mois d’août d’autant plus que le problème se trouve sur le territoire du Burundi mais ils ne nous ont pas encore répondu jusqu’à présent », a poursuivi la ministre qui est également porte-parole du gouvernement.

Des organisations internationales de défense des droits de l’homme, l’Union européenne et les Etats-Unis ont appelé les deux pays à enquêter sur ces corps découverts les bras liés au dos et enveloppés dans des sacs en plastique, pour certains.

Lors de sa conférence de presse, la ministre Mushikiwabo a par ailleurs affirmé que son pays n’était pas alarmé par les rumeurs selon lesquelles les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) basés depuis des années en République démocratique du Congo (RDC) voudraient maintenant attaquer leur pays d’origine à partir du Burundi.

« Les FDLR, nous les attendons, nous en tant que Rwanda, nous attendons les FDLR depuis longtemps ; nous voulons qu’ils rentrent en tant que Rwandais. Qu’ils viennent armés ou pas, nous les attendons dans tous les cas, mais qu’ils puissent attaquer le Rwanda à partir du Burundi, cela doit se trouver uniquement dans les médias, je ne sais d’où cela est venu, moi je n’en suis pas informée », a dit la ministre.

« Ils (les FDLR) l’ont essayé à d’autres frontières, mais cela n’a rien donné », a-t-elle ajouté.

Les FDLR, dont certains éléments ont trempé dans le génocide des Tutsis de 1994 dans leur pays, sont considérées comme l’une des principales sources de l’insécurité devenue récurrente dans la région des Grands lacs africains.

 

Posté par rwandaises.com