Les génocidaires hutu rwandais actifs dans l’est de la République démocratique du Congo ont estimé aujourd’hui que l’ultimatum de la communauté internationale leur intimant de désarmer avant le 2 janvier n’avait « pas de sens ».

« La date du 2 janvier n’a pas de sens pour nous. (…) Le 2 janvier devrait avoir un sens pour Kigali parce que c’est Kigali qui bloque notre retour chez nous ! S’il ouvre l’espace politique, on rentre, c’est tout ! », a indiqué La Forge Fils Bazeye, porte-parole des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

La communauté internationale, dont les États de la région, a donné aux FDLR un ultimatum de six mois, jusqu’au 2 janvier, pour se rendre, sans quoi ils s’exposeraient à des attaques de l’armée congolaise et des Casques bleus de la Mission de l’ONU (Monusco).

Dimanche, environ 150 combattants – sur les quelque 1 500 que compteraient les FDLR – se sont rendus dans les provinces des Nord et Sud Kivus. Avec les redditions groupées de mai et juin, cela porte à près de 350 le nombre de combattants qui se sont jusque-là rendus.

Après la date butoir du 2 janvier, « le processus de désarmement va continuer jusqu’à son accomplissement », a promis M. Bazeye.
Et si l’armée et la Monusco « attaquent des gens qui ont déposé les armes, ils vont compter les morts parce qu’on ne va opposer aucune résistance », a-t-il insisté.

Les FDLR, dont des chefs sont accusés d’avoir participé au génocide des Tutsi qui fit au moins 800.000 morts en 1994 au Rwanda, comptent parmi les groupes armés locaux et étrangers qui – chroniquement depuis deux décennies – déstabilisent l’est congolais, riche en minerais précieux.

Avec Le Figaro.fr

Posté par rwandaises.com