Les autorités ougandaises ont extradé jeudi un évangéliste rwandais qui était recherché par la justice de son pays pour sa participation présumée au génocide des Tutsis de 1994.
Aujourd’hui âgé de 58 ans, le pasteur Jean-Paul Birindabagabo figurait sur la liste de personnes recherchées par l’organisation internationale de police (Interpol).
Selon l’Agence rwandaise d’information (ARI), l’homme d’église officiait sous un faux nom, dans le district de Mpigi, dans le centre de l’Ouganda.
Originaire de Rubavu dans la préfecture septentrionale de Gisenyi, Birindabagabo vivait, en 1994, dans la commune de Sake, dans la préfecture de Kibungo (est).
Des témoins à Sake l’accusent, selon ARI, d’avoir dirigé des attaques dans lesquelles plusieurs Tutsis ont été tués.
Selon un des survivants, Callixte Kabandana, l’évangéliste a par ailleurs tué par balles un pasteur tutsi qui priait avec d’autres membres de son groupe ethnique qui avaient cherché refuge dans une église.
La Commission rwandaise de lutte contre le génocide (CNLG) a salué cette extradition.
»Nous apprécions les efforts investis par les autorités compétentes, y compris le gouvernement de l’Ouganda pour extrader le suspect Birindabagabo », indique la Commission sur son compte tweeter.
Kampala a déjà remis aux autorités rwandaises d’autres suspects de génocide en fuite.