Le président rwandais Paul Kagame s’est montré sceptique jeudi sur la réussite de l’offensive programmée de l’armée congolaise et de la force de l’ONU dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) contre les rebelles hutu rwandais.
« Il serait extravagant de ma part de croire que les choses vont se passer comme elles le devraient », a-t-il déclaré devant la presse.
« Les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) sont là depuis des décennies (…) et ce que l’on a fait avec les FDLR n’a jamais aidé », a-t-il poursuivi, accusant les acteurs régionaux de trouver « toutes sortes d’excuses » quand il s’agit de s’attaquer à eux.
Le gouvernement congolais et la communauté internationale avaient donné jusqu’au 2 janvier aux FDLR pour déposer les armes et se rendre, faute de quoi un désarmement forcé leur serait imposé.
A la date butoir, seuls quelque 350 combattants, pour la plupart jeunes et inexpérimentés, s’étaient rendus sur les 1.500 à 2.000 que compterait le mouvement. L’offensive promise depuis lors contre les rebelles encore dans le maquis n’a pas encore été lancée et se fait toujours attendre.
Plusieurs experts et diplomates doutent de la détermination de Kinshasa à lutter contre ces rebelles, opposés au régime du président Paul Kagame et dont plusieurs chefs sont accusés d’avoir participé au génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda.
Certains craignent aussi que certains pays ayant des troupes dans la force de l’ONU, la Tanzanie notamment, s’opposent à la participation de leurs soldats à ces opérations.
Les membres les plus anciens des FDLR sont présents depuis 1994 en RDC, où ils ont trouvé refuge au moment de l’arrivée au pouvoir de M. Kagame. La milice est régulièrement accusée de commettre des atrocités (meurtres, viols…) et des pillages contre les civils.
Kigali considère toujours les FDLR comme une menace pour sa sécurité. La rébellion, allié de fait du gouvernement congolais contre le Rwanda de Paul Kagame pendant la guerre régionale de 1998 à 2003, a cependant été considérablement affaiblie au fil des ans, et ses premières victimes sont les populations civiles des zones qu’elle contrôle.
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Posté par rwandaises.com