L’Occident manifeste une solidarité agissante face à un défi qui frappe de plein fouet l’un de ses membres avec la fusillade mortelle qui a emporté 12 journalistes et personnel de l’Hebdomadaire Charlie Hebdo et autres agents policiers.
La France endeuillée par l’extrémisme musulman réveille un élan solidaire à Londres, à New York, San Francisco, Miami, Las Vegas, et dans d’autres métropoles occidentales autant que cela se fait à Paris, Toulouse, Marseille et dans 239 autres villes de France. Des millions de citoyens affichent leur indignation. C’est un bel élan de solidarité. Cela se comprend. Tout le monde est concerné.
Un journaliste de la RFI de ce 11 janvier rapporte que liberté d’expression, liberté de culte doivent être garanties.
Dirigeants du monde entier se sont donnés rendez-vous à Paris, l’allemande Merkel et le Britannique Cameroon, Boni Yayi le Béninois, Macky Sall le Sénégalais. Cote à cote le Palestinien Mahmoud Abbas et l’Islaélien Benjamin Netanyahu. Au total, plus de 50 hommes d’Etat et Chefs de Gouvernement, apprend-on de la RFI de ce 12 janvier. Ils sont venus témoigner leur sympathie à la France sauvagement violée.
Ceci est une bonne chose. Mais cet Occident vient de comprendre qu’après le 11 septembre 2001 avec une attaque terroriste sur les Twin Towers newyorkais, il faut changer la façon d’approcher le Monde et de faire de la tempérence dans ses libertés d’expression qui débordent et tentent de blesser des esprits fondamentalistes musulmans.
Ça c’est dans le secteur des idéologies religieuses radicalistes.
Qu’en est-il des idéologies ethnocentristes en Afrique centrale, lesquelles ont été exacerbées par le monde romano-belgo-français dans les anciens territoires sous tutelle belge qu’étaient le Ruanda-Urundi Congo Belge ?
Le divide’n rule de règle dans le temps a eu raison de l’échancrure du tissu social au Rwanda et au Burundi au point que les ethnies Hutu et Tutsi ont éclaté au grand jour pour culminer au génocide des Tutsi du Rwanda par les Hutus alors au pouvoir en 1994. Un million de Tutsi sont génocidés en 100 jours.
L’Occident qui se lève aujourd’hui comme un seul homme s’est tu alors que Washington ou au Palais de Verre de New York, à Paris ou à Bruxelles ou Rome, les rapports faisant état de génocide de ces pauvres hères de Tutsi étaient quotidiens.
A-t-on vu alors un élan de solidarité pareil à ce branle-bas à Paris où 5 millions de manifestants très disciplinés avec 50 chefs d’Etats et de Gouvernements. As-t-on vu à Kigali, Gisenyi, Kamembe, Butare, Gitarama, Ruhango, Ruhengeri ou Rwamagana un tel vaste mouvement de solidarité qui a été organisé dans les plus de 239 villes de France pour réclamer du TPIR-Arusha de ne pas être idéologisé et sympathisant de ses prévenus génocidaires ?
Non ! Pourtant ces manifestations contre le terrorisme ou contre les extrêmismes islamistes ont été bien organisées par la société civile française avec une réelle volonté politique du Gouvernement français dans cette entreprise.
Au moment où la France étale sa dimension au rejet des idéologies destructrices, au moment où elle affiche carrément le regret d’avoir outrepassé ses limites dans la tolérance des critiques acerbes contre les sensibilités religieuses provoquant des dérapages certains, eh bien cette France républicaine aux valeurs démocratiques certaines sur son territoire, se joint aux forces négatives de l’Afrique des Grands Lacs qui se décident d’écraser la fleur fragile de la démocratie en Afrique Centrale, au Rwanda en particulier avec une diplomatie dans les coulisses qui renforce l’axe Tanzanie-Afrique du Sud dans le soutien indéfectible aux terroristes de « FDRL »
Pourtant les dirigeants de ce mouvement rebelle rwandais auraient dû comparaître devant la Cour Pénale Internationale pour les crimes de génocide au rwanda en 1994 et autres crimes de Guerre en RDC. Le Parquet Général de la république n’a-t-il à ce jour instruit plus de 1000 dossiers dont ceux de ces seigneurs de guerre qui cachent le sang sur leurs mains par un discours de manque d’espace démocratique au Rwanda, lequel message est largement médiatisé en Occident où ces Fdlr ont de longs bras et de longs cors ?
Les démarches de l’Occident telles qu’elles ont été conçues pour l’Afrique devraient changer. Il manque une modestie et une politique du Win-Win entre l’Occident et l’Afrique. Les manifestations d’extrémismes religieux qu’on constate actuellement ne sont que le pendant de cette inconduite, de ces rapports dominateurs occidentaux dans le mode de vie quotidien des hommes et des femmes sur qui pend le diktat économique avec ses prolongements politique, social et tout simplement culturel.
Le Rwanda attend-il avec espoir que les géostratégies occidentales changent les rapports de forces pour asseoir un climat sain de travail, de productivité et de création de richesses pour une stabilité sociale et l’émergence de fondement structurel de la démocratie ?
Tel qu’on connaît le ‘Rebel’ Kagame, les décades pourront passer. Il pourra arriver à ses fins d’émergence d’un citoyen rwandais de type nouveau. Il fera de la résistance autant que Fidel Castro l’a fait durant plus d’un demi siècle face au géant Américain et son blocus économique.
Les manifestations-monstres auxquelles on a assisté hier en France et dans d’autres métropoles occidentales deviennent un cas d’étude pour Kigali qui devra à travers un Fonds de la Société civile maintenant existant, comprendre que celle-ci doit participer à l’organisation des différentes structures de la société.
Cette société civile va devoir participer à la lutte contre les idéologies dévastatrices. C’est à cette seule condition que le phénomène de recours à l’arme qui détruit toute flamme possible de la démocratie pourra être éradiqué avec les Fdlr en tête.
Cette société civile comprendra que sans sa participation effective avec le partenariat tissé avec les sociétés civiles étrangères, les maux et défis qui menacent la société rwandais ne pourront être oubliés complètement.
http://fr.igihe.com/religion/politique/occident-ligue-contre-le-terrorisme-solidarites.html
Posté par rwandaises.com