La ministre rwandaise des Affaires étrangères et de la Coopération, Louise Mushikiwabo s’est exprimée sur les souhaits des citoyens rwandais à propos du choix de leur dirigeant en 2017. « Ce choix ne sera pas décidé par la Communauté internationale mais plutôt par les Rwandais eux-mêmes », a-t-elle déclaré. Elle était l’invitée de Radio Rwanda ce dimanche 17 mai pour se prêter aux questions des journalistes. Elle a fait le tour d’horizon des grandes questions de l’heure. Elle a d’abord décrit son parcours de politicienne avant de brosser l’état actuel de la nation rwandaise et de ses relations avec ses voisins et de la coopération internationale.Elle n’a pas manqué de montrer le point de vue du Gouvernement rwandais sur la question de l’insécurité qui prévaut au Burundi, sur celle des FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) mais aussi sur la question électorale au Rwanda de l’après 2017 précédée d’un probable référendum sur la constitution du pays.Sur la question de l’amendement de la révision de la Constitution pour permettre un troisième mandat de Kagame et sur le leadership de l’après 2017 et sur les inquiétudes manifestées à ce sujet par la Communauté internationale. »Notre choix et la raison de ce choix, nous essayons d’en donner des explications à la Communauté internationale. Le fait que nous avons des relations bilatérales avec beaucoup de pays, notre choix de leadership ne devrait pas être sujet à des inquiétudes de comment la Communauté internationale en fera des interprétations », a-t-elle dit au journaliste précisant qu’après le deuxième mandat de Kagame en 2017, le choix d’un autre président est de la souveraineté des citoyens rwandais d’autant plus qu’il y va de leurs intérêts, que leur choix aura un impact sur leurs conditions de vie. »Le pays est nôtre, le dirigeant (Paul Kagame) est nôtre. Les souhaits et aspirations sont nôtres. Autant en avons nous la souveraineté de décider. Nous ne sommes pas contre les conseils de nos amis. Mais la gouvernance et les aspirations d’un pays sont des recettes strictement nationales jamais décidées par une tierce partie », a-t-elle tenu de préciser.
La sortie publique de cette ministre se fait au moment où le porte-parole du Parlement rwandais vient de déclarer que ledit Parlement vient de recevoir plus de 2 millions de pétitions des citoyens rwandais souhaitant amender l’article 101 de la Constitution, article qui limite à deux les mandats présidentiels. Toutes ces pétitions ont montré des raisons avancées par les citoyens selon lesquelles ils veulent continuer d’être gouvernés par Paul Kagame.
Publié le 17-05-2015 – par IGIHE
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