Un terrible jeu d’échec est entrain d’être joué dans cette Afrique des Grands lacs. L’Afrique des Grands Lacs reste un éternel terrain de violences. Elle est caractérisée par une forme de gouvernance où se mêlent beaucoup de sentiments et rancœurs en lieu et place de pragmatisme et d’entente pour développer leurs nations. A voir comment les forces se dessinent dans l’Est de la RDC avec une bonne partie des 20.000 Casques Bleus de la Monusco auxquels s’est adjointe une FIN (Force Internationale Neutre) offensive faite de contingents tanzaniens et malawites avec une flotte aérienne sud africaine et au Burundi où ont migré la plupart des Fdlr rwandaises non désireuses de déposer les armes, quand on observe des centaines de milliers de Barundi qui fuient le pays soi disant que la cause est l’obsession de troisième mandat du Président Burundais Nkurunziza ; on n’est pas loin de conclure qu’il y a de gros enjeux poursuivis par de puissantes forces qui opèrent dans les coulisses.Mouvement des FdlrDes observateurs avisés remontent à décembre 2013 au moment de la traque des mutins congolais du M23 qui ont été battus sans appel dans une coalition de forces congolaises appuyées par les troupes de la Force Internationale Neutre et des FDLR.

Le M23 étant bouté hors du territoire congolais et fuyant en Uganda, les Fdlr ont tenté de forcer le chemin du Rwanda les armes à la main. Il leur a été intimé l’ordre de ne pas aller. “Attendez ! Ce n’est pas le moment. Nous vous dirons le moment propice d’attaquer”, a confié une source proche du lieu de la bataille qui n’a pas voulu dire beaucup sur l’identité du donneur d’ordre.

Depuis lors on a vu comment entre juillet et décembre 2014 période donnée aux FDLR pour avoir déposé les armes et rentrer pacifiquement au pays, il y a eu des tergiversations qui ont abouti à un semblant d’opération militaire unilaterale des Forces armées congolaises pour forcer au désarmement de ces derniers.
Cette opération aura-t-elle permis aux éléments Fdlr de se reconfigurer pour occuper des espaces de plus en plus grands et qui s’étendent sur le territoire burundais ?

Fdlr : formateurs militaires à Kiliba/ONDS (Uvira)

“On retrace les FDLR qui donnent une formation militaire aux jeunesses IMBONERAKURE du parti CNDD-FDD au pouvoir au Burundi dans un camp aménagé dans le perimeter de la Sucrerie de Kiliba, près de la ville d’Uvira au Sud Kivu. Ils dirigent une autre formation dans les localités de FIZI/Minembwe un peu plus au sud dans la province congolaise du Sud Kivu”, confie une source militaire sûre disant qu’à la fin de la formation, ils sont entrés au Burundi avec leurs élèves pour un déploiement.

Cette source continue montrant qu’elle a suffisamment documenté l’itinéraire et les effectifs de ces combattants FDLR suffisamment aguéris qui viennent de passer plus de 20 ans dans les maquis de l’Est de la RDC.

“Ils ont formé deux colonnes militaires dirigées par les Majors Gilbert Ndayambaje Rafiki à la tête de 60 hommes et Jean de Dieu Habimana Franklin avec 40 hommes”, ajoute la source donnant une date précise du 11 mai 2015 de leur entrée au Burundi.

« De mes propres yeux, j’ai vu neuf commandants des Fdlr. Ils sont logés par un certain Dombolo qui a 4 villas dans le village de regroupement de Buringa près le Cimetière de Mpanda au nord ouest de Bujumbura. Là ce ne sont que ceux que j’ai vus de mes propres yeux. Tout ce qui est sûr c’est que les troupes Fdlr, elles sont nombreuses et massées dans la réserve Naturelle de la Rukoko bordant la rivière Ruzizi », a dit ce jeune homme qui dit qu’il les a vus en compagnie d’un jeune Imbonerakure, son ami, qui venait de les rencontrer dans le cadre de leurs activités communes.

Un Pasteur de l’Eglise du Christ en RDC raconte qu’au vu du rythme de déploiement de ces troupes, “ on dénombre environ 800 troupes Fdlr au Burundi”.

La même source militaire rapporte qu’une colonne des Fdlr a progressé ces derniers jours vers la Commune Vumbi dans le secteur de Ntega et vers la Commune de Kirundo, toutes les deux frontalières avec le Rwanda. Ces rebelles étaient facilités par un depute de la circonscription de Gihara, localité Gikanka en Commune burundaise de Bwambarangwe du Nord du Burundi

.
Une presence remarquée dans les rangs burundais

“Ils nous ont pris notre job. La suite c’est que nous allons être virés”, raconte un réfugié burundais à Kigali citant les propos de militaires burundais qui se plaignent du fait que des éléments Fdlr ont déjà intégré les Forces Armées Burundaises.

Apparemment la présence des Fdlr en RDC couplée de celle de la F.I.N compose essentiellement de troupes tanzaniennes qui ne cachent pas leur sympathie, l’extension de ces combattants rwandais au Burundi ; tout cela montre un puzzle, un jeu d’échec dont le maître d’oeuvre est à chercher en Occident. Dans tous les cas, 110.000 Burundais toutes catégories sociales confondues ne peuvent pas se réfugier rien que pour des problèmes liés au fait que le Président burundais Nkurunziza ne se désiste pas pour son troisième mandat jugé illégal.

Les maîtres de guerre promettent pour cette Afrique-ci toute une mer de tourments.

Est-ce que l’objectif final serait celui d’attaquer les régimes de Kigali et de Kampala, en particulier le Rwanda pris en étau à partir de sa frontière Nord Ouest avec Goma/Nord Kivu, Sud Ouest avec Bukavu/Sud Kivu, au Sud- Sud Est avec les communes burundaises de Kirundo, Ngozi et Kayanza ?

Publié le 3-06-2015 par NDJ

http://fr.igihe.com/arts/securite/fdlr-au-burundi-a-l-est-rdc-troupes-onusiennes-de.html

Posté par rwandaises.com