Ces gorilles des montagnes constituent, et de loin, la part la plus importante des revenus touristiques du Rwanda
Une section de la réserve naturelle de MUKURA-GISHWATI va bientôt être élevée au statut de « Parc National ». Les autorités ont entrepris la réhabilitation de cette réserve naturelle, dans le but d’y protéger et conserver la faune et la flore qui constituent une attraction majeure pour les touristes qui visitent de plus en plus le Rwanda.
Dans les prochains mois, le Gouvernement va adopter le projet de loi qui va revaloriser la réserve en lui attribuant le statut officiel de « Parc National ».
Selon le Rwanda Development Board (RDB), qui est notamment en charge du tourisme, le pays a généré, grâce au secteur touristique, près de 305 millions de dollars avec une fréquentation toujours en pleine progression (1.220.000 touristes en 2014). Une part importante de ces revenus touristiques (70%), soit 213,5 millions de dollars proviennent de la visite des gorilles qui vivent dans les montagnes volcaniques.
Le futur Parc National de MUKURA-GSHWATI constitue une attraction naturelle majeure qui héberge plus de 60 espèces d’arbres, des singes dorés bleus, des singes de montagne sans oublié une douzaine d’espèces de chimpanzés d’Afrique orientales.
Le Dr Rose MUKANKOMEJE, Directrice Générale du Rwanda Environmental Management Authority (REMA) a appelé au soutien public pour la mise en oeuvre de ce projet. C’est ainsi que le 5 juin dernier, le projet de réhabilitation a déjà démarré lors des travaux communautaires mensuels (Umuganda). « Le succès de ce projet profitera aux collectivités locales, au Rwanda mais également au monde, dans son ensemble » a-t-elle déclaré à KT-PRESS.
Ces réserves ont été empiétées par l’activité humaine qui a réduit sa superficie initiale de 250.000 hectares répertoriés en 1951 à seulement 1.000 hectares actuellement. L’agriculture et l’exploitation illégale des ressources minières constituaient ces activités provoquées par la réinstallation des populations dans la région. Ces activités ont d’ailleurs dévasté l’érosion du sol dans les forêts favorisant les glissements de terrain ainsi que d’importantes inondations.
Selon le REMA, grâce à la restauration et la conservation des forêts, le Rwanda va augmenter considérablement la couverture forestière et la réhabilitation des bois indigènes dans les zones déboisées.
Le pays prévoit également, à travers différents projets, de limiter le braconnage et les autres activités hostiles dans le parc. Emmanuel MAZIMPAKA, Vice-Maire pour les affaires économiques du District de Ngororero nous explique : « Nous allons offrir un cheptel vivant à proximité du Parc », tout en rajoutant que l’apiculture sera réintroduite dans la région et que les routes et l’électricité seront étendues jusqu’à la zone du Parc afin d’y améliorer le commerce.
Ces projets couvrant la zone tampon de la réserve seront soutenus par la Banque Mondiale pour une valeur de 9.530.000 dollars qui seront échelonnés sur 5 ans.
La réserve de MUKURA-GISHWATI deviendra ainsi le quatrième Parc National après ceux des Volcans, de Nyungwe et d’Akagera. Le pays compte bien ainsi porter à 860.00.000 d’USD les recettes touristique en 2016.
KT Press – 22/06/2015
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