Le Rwanda a signé des contrats miniers avec six entreprises à qui il a octroyé une dizaine de licence d’exploitation, une décision qui devrait apporter au pays quelque 45 milliards de dollars sur les cinq années à venir, a-t-on appris dimanche dans les médias locaux.
Dans le cadre d’une campagne de privatisation, le gouvernement cherche à attirer les entreprises déjà établies au Rwanda parmi lesquels six entreprises minières (dont cinq détenues par des Rwandais et une part un Indien).
« Les recettes minières de l’année dernière étaient estimées à environ 216 millions de dollars. Avec les six nouvelles entreprises minières les recettes pour les cinq prochaines années devront être de l’ordre de 40 à 45 millions de dollars, ce qui est considérable » annonce Evode Imena, la ministre d’Etat pour l’Exploitation minière lors d’une conférence de presse tenue vendredi.
Les mines contribuent pour 1,5 pour cent des 7,9 milliards de dollars du produit intérieur brut du Rwanda et est la deuxième plus grande source de revenus après le tourisme.
Les mines les plus exploitées sont le coltan, le cassitérite et le wolfram.
Rwanda prévoit de produire 3.200 tonnes de ces trois minerais par an pendant cinq ans à partir de 2017.
Pour cela il faudra des efforts particuliers a indiqué la ministre d’Etat qui a annoncé l’intention de l’Etat promouvoir l’augmentation du volume de la production de minéraux, ainsi que la diversification du type de minéraux qu’exporte actuellement le pays.
En janvier cette année, Phoenix Metals Ltd, une entreprise locale, a commencé la fonte du cassitérite en étain pour la première fois, une transformation visant à augmenter les recettes du Rwanda par les exportations de minéraux avec de la valeur ajoutée.