Le pays des mille collines pourrait accueillir en 2020 une base aérienne pour drones. Ce « drone-port » est promu par l’architecte britannique Norman Foster et activement soutenu par les autorités rwandaises, qui souhaitent capitaliser sur l’image technophile du pays.
Si tout se passe comme prévu, le Rwanda pourrait disposer dans quelques années d’un « droneport » civil, une installation spécifiquement conçue pour accueillir des aéronefs sans pilote destinés au transport de matériel et de marchandises.
Ce projet est porté par Jonathan Ledgard, ancien correspondant de The Economist en Afrique et directeur du centre Afrotech de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (Suisse), et la fondation de l’architecte britannique Norman Foster, célèbre à travers le monde pour ses réalisations telles que le Viaduc de Millau en France, la Hearst Tower à New York, l’hôtel de ville de Londres et l’aéroport international de Hong Kong.
Essais dès 2016
Le droneport prévu par le cabinet britannique comprendra initialement trois bâtiments, qui accueilleront des dizaines de drones, mesurant de 3 à 6 m.
Le projet prévoit de réaliser les premiers vols d’essai dans le courant de 2016 à Kibuye, dans l’ouest du Rwanda, sur les rives du lac Kivu.
Les opérations commerciales pourraient, selon les promoteurs du projet, démarrer dès 2020.
Opérations commerciales et missions humanitaires
L’utilisation d’aéronefs sans pilote pour la livraison de marchandises est encore en phase expérimentale dans la plupart des pays où elle a été tentée. Le spécialiste allemand de la logistique DHL et le géant technologique américain Amazon sont parmi les rares grands groupes à s’y être essayés.
Dans un communiqué de presse, le cabinet Foster and Partners insiste sur l’intérêt d’une telle base aérienne non seulement pour des opérations commerciales mais aussi pour des actions humanitaires.
Les aéronefs sans pilote seront « capables de transporter des colis de 10 à 100 kg, que ce soit des pièces de rechange, des équipements électroniques ou bien encore des poches de sang et d’autres produits pouvant sauver des vies dans un rayon de 100 km pour un coût minime » , expliquent les concepteurs du projet, qui envisagent à terme « l’établissement de plus de quarante droneports » à travers le Rwanda.