« Cette analyse n’a pas pour but d’élever ni de minimiser l’une ou l’autre composante de la population burundaise, mais de lancer un cri d’alarme que l’erreur commise en Avril 1994 au Rwanda ne soit pas commise encore une fois dans les pays des Grands lacs. »(Extrait)
Dans les analyses socio-politiques par le Général Didier Nyambariza
Mouvement de la Résistance Populaire, PRM-Abarundi!
INTRODUCTION
Le génocide du Rwanda est un génocide qui eut lieu du 6 avril au 4 juillet 1994 au Rwanda, un pays d’Afrique de l’Est. Il fut commis dans le cadre d’une guerre civile opposant le gouvernement rwandais de Habyarimana, au Front patriotique rwandais (FPR). Le 1er octobre 1990, des Rwandais exilés et regroupés au sein du FPR décidèrent de revenir au pays, et de prendre le pouvoir, en défaut du respect de l’Accord d’Arusha pour le Rwanda, par les armes. En réponse, le gouvernement militaire hutu opta pour une double stratégie : se défendre avec l’armée (ex-FAR) contre l’agression militaire du FPR et créer une milice hutue des INTERAHAMWE pour massacrer tous les Tutsis de l’intérieur du Rwanda. Les ex-FAR perdirent la guerre civile au profit du FPR mais atteignirent en revanche leur objectif génocidaire contre les Tutsis, avec plus ou moins 1 million de tutsis massacrés (inclus des Hutus modérés) en un temps record mondial de 100 jours.
Vingt et Un ans (21) après ce génocide , l’histoire est entrain de se répéter dans un pays voisin du Rwanda, le Burundi dont la minorité tutsie est menacée par la horde génocidaire hutue de Pièrre Nkurunziza (président illégal du Burundi) qui, ayant choisi d’ignorer les Accords d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi, est décidé plus que jamais d’anéantir la soi-disante ethnie minoritaire des Tutsis du Burundi!
Le discours du président illégal de sénat Révérien Ndikuriyo et le message “ultimatum” du chef illégal d’état Nkurunziza viennent de prouver une énième fois l’intention de massacrer un groupe minoritaire de la population burundaise.
LE RÔLE DU SÉNAT AU BURUNDI
Il est important de comprendre le fonctionnement du sénat burundais pour imaginer le sort d’un peuple soumis à un président (illégal) de sénat, qui s’apprête à donner l’“autorisation pour passer à l’action”, terme qu’il utilise plusieurs fois dans son discours génocidaire.
Dans la Constitution monarchique du Burundi, la Constitution du Royaume du Burundi, promulguée par le Roi Mwambutsa IV le 16 octobre 1962, permettait en effet la création d’un Sénat puisqu’elle indiquait que le pouvoir législatif s’exerçait collectivement par le Roi, l’Assemblée nationale et le Sénat (art. 24); le Sénat fut donc effectivement créé au lendemain des élections législatives de mai 1965.
Avec l’Accord d’Arusha, après avoir qualifié le long conflit dont sortait le Burundi de “conflit fondamentalement politique avec des dimensions ethniques extrêmement importantes” et de “conflit découlant d’une lutte de la classe politique pour accéder au pouvoir et/ou s’y maintenir “, l’Accord énumérait les solutions proposées pour éviter le renouvellement d’un pareil drame, parmi lesquelles figuraient la promulgation “d’une nouvelle Constitution” inspirée des réalités du Burundi et d’une nouvelle organisation des institutions de l’Etat afin qu’elles soient à même d’intégrer et de rassurer toutes les composantes de la société burundaise.
C’est dans ce contexte et dans cette perspective qu’a été créé le Sénat de transition du Burundi : il est à la fois élément de la réconciliation et contrôleur du processus de la réconciliation. Cette création a été matérialisée par la Constitution de transition du 28 octobre 2001 qui consacrait un pouvoir législatif exercé par un parlement bicaméral comprenant deux chambres : l’Assemblée nationale de transition et le Sénat de transition.
Le Sénat post-transition du Burundi a les rôles de :
- Sénat législateur
Le Sénat dispose d’une compétence législative générale (art. 189 et 190 de la Constitution) mais la Constitution lui confère des prérogatives particulières, en matière de lois organiques, de droit électoral et de collectivités locales (art. 187 1) et 3) de la Constitution ).
–2. Le sénat contrôleur
C’est dans la définition de sa mission de contrôle que le Sénat présente la plus grande originalité. Aux techniques classiques de contrôle que l’on retrouve dans tous les parlements démocratiques contemporains, le Sénat, continuateur en cela du Sénat de transition de l’Accord d’Arusha, ajoute en effet une mission spécifique de contrôle des équilibres ethniques et territoriaux mentionnés dans la Constitution. En outre, le Sénat est chargé d’approuver certaines nominations effectuées par le Président de la République pour qu’elles deviennent en effet effectives.
En conclusion, le Sénat est une assemblée enracinée dans la réalité burundaise et profondément en phase avec les aspirations les plus fortes de la population : la réconciliation nationale, la stabilisation institutionnelle et politique, la modération dans l’exercice du pouvoir, au service de la paix et du développement équilibré.
Ainsi, avec la représentativité “illégale” de 100% au Parlement vue que l’opposition politique réelle (regroupée au sein CNARED) est en exilé; et avec un président de Sénat du nom de Révérien Niyongabo et d’un président de l’Assemblée nationale du nom de Pascal Nyabenda, deux leaders du CNDD-FDD de l’aile NKURUNZIZA les plus zélés en matière de haine ethnique, il est admis d’affirmer que le génocide est inévitable au Burundi, à moins que la Communauté internationale n’intervienne à temps.
LE SENS DES DISCOURS DE ADOLPHE (JACOB) HITLER
L’histoire explique que la force manipulatrice des discours d’Hitler avait pour objectif principal, l’anéantissement des juifs. Ainsi, dans un discours donné au Sportpalast de Berlin le 30 janvier 1942, Hitler déclare : “En 1939 , j’ai déjà dit au Reichstag allemand, et je me garde de toute prophétie précipitée, que cette guerre ne tournera pas comme les Juifs se l’imaginent, à savoir que les peuples européens seront anéantis, mais au contraire, que le résultat de cette guerre sera l’anéantissement des Juifs…!
Pour rappel, Hitler était totalement opposé à la démocratie et accusait les pays européens de vouloir soumettre le peuple allemand à ce nouvel ordre. Pour Hitler, sa doctrine reposait sur sa conviction intime à base pseudo-scientifique d’une lutte darwinienne entre différentes “races” foncièrement inégales. Il va donc provoquer une guère mondiale ayant pour objectif de soumettre le peuple européen, par des discours répétitifs et l’usage des termes clés, tel qu’il explique à chaque fois que la victoire est impossible “sans verser le sang!” Mais en réalité Hitler ne vise pas le sang des européens mais la conséquence de la guerre vis-à-vis de ses discours répétitifs de manipulation: la solution finale ou l’extermination totale des juifs! Les Européens réaliseront trop tard qu’ils ont été dupés par Hitler et demanderont pardon au peuple juif.
C’est dans la même philosophie que les génocides rwandais et burundais de 1993 et de 1994 contre les Tutsis (Deux cas de génocide approuvé par l’ONU) furent élaborés. Certes, il y a eu d’autres massacres au Rwanda et au Burundi qui n’ont pas été qualifiés de génocide, soit par manque d’enquêtes soit par disqualification vis-à-vis des articles 2 et 3 de la Convention du Génocide de 1948.
DISCOURS HAINEUX DES LES LEADERS HUTUS
Lors de la révolution sociale de 1959, le Parmehutu (Parti du Mouvement de l’Émancipation Hutu) declarait dans le fameux “Manifeste des Bahutu”, que la lutte des Hutus était “anticolonialiste” contre le régime féodo-colonial inhumain des Tutsi, de race éthiopoïde, … ! Ainsi, je cite le Manifeste, “Les populations du Ruanda-Urundi veulent leur indépendance; mais elles la veulent totale et bien préparée; elles veulent une indépendance qui lève les deux colonialismes que l’histoire a superposés sur les populations: le colonialisme des Tutsi et la tutelle européenne.”
A noter, la même doctrine hitlérienne qui repose sur la conviction intime de Kayibanda (père du PARMEHUTU) à base pseudo-scientifique d’une lutte darwinienne entre les “races” Tutsi et Hutu foncièrement inégales! C’est dans la même optique que le faux président du sénat burundais interroge les participants à la réunion si le chef de l’État doit naître “avec la semence” pour faire allusion au pouvoir légendaire divin que les rois “Tutsi” du Burundi prétendaient posséder, à l’image pourtant des royaumes du monde entier!
Plus tard en 1990, le journal raciste KANGURA à l’image actuel du site NYABUSORONGO, publiait les “Dix Commandements Hutus”, où il citait, entre autres articles, je cite, que “Les Forces Armées Rwandaises doivent être exclusivement Hutu, que les Bahutu doivent cesser d’avoir pitié des Batutsi, etc.”
C’est ce qui se passe aujourd’hui au Burundi où tous les points stratégiques de l’armée sont contrôlés par des officiers hutus issus du CNDD-FDD tandis que la police est remplacée par la milice des IMBONERAKURE du CNDD-FDD (exclusivement hutue) renforcée par les ex-forces génocidaires rwandais, les INTERAHAMWE de 1994! En plus, dans le discours de Révérien Ndikuriyo, il répète maintes fois que le “temps de pitié” est terminé, que “l’usage du gaz” lacrymogène est révolu et qu’il est temps de passer à l’action! Donc, quand le signal sera lancé, les Hutus de la milice IMBONERAKURE n’auront pas pitié des habitants quand ils s’attaqueront aux quartiers et collines à majorité tutsi, catégorisés de “Mogadisho”.
En 1992, avec le document “Désignation de l’ennemi” (rédigé par les ex-FAR) à l’appui, le fameux discours de Léon MUGESERA à Kabaya en préfecture de Ruhengeri le 22 novembre 1992 portera en lui tous les germes du génocide à venir et tous les « ingrédients » qui feront le style des « médias du génocide » (RTLM, Kangura…) : tous les Tutsi sont des « inyenzi » (cancrelats), les Hutu démocrates sont des « traîtres », les références bibliques et les comparaisons avec les Juifs éthiopiens sont déjà là ainsi que la réécriture de l’histoire orale rwandaise.
Il est impressionnant de discerner la tactique des génocidaires rwandais, dans le discours de Révérien Ndikuriyo. Lui aussi, il désigne l’ennemi, en utilisant un nouveau code stratégique: Les Al-shabaab de la Somalie, en allusion avec la légende qui dit que les Tutsis du Burundi seraient originaires de la Somalie. En effet, dans son discours les mots “Al-shabaab et Mogadisho sont cités 12 fois, pour désigner des soi-disant “terroristes” qu’il faut déloger dans “la zone terroriste” par l’usage des “commandos-parachutistes” burundais dont il vante les exploits en Somalie! Ainsi les quartiers et collines à majorité tutsie sont désignés comme les points occupés par les terroristes Al-shabaab burundais. Par conséquent, les Forces de Maintien de l’ordre (les contingents burundais) attendent l’ordre de tirer tandis que “les Commissaires et policiers” seraient fatigués de ne viser que les “bras” et “jambes” (de ces Al-shabaab burundais) et demanderaient la permission de viser “les têtes” surement ou d’entamer un carnage (massacre brutal) systématique des quartiers et collines (les Mogadishos) occupés par les terroristes! C’est ainsi qu’il incite “les chefs de dix maisons” de travailler avec zèle avec promesse de récupérer les parcelles vides suite au vidange des “Mogadisho”, quartiers et collines tutsis!
Le discours de Léon Bugesera est plus qu’inspiratrice quand il dit, je cite:”Pourquoi n’arrête-t-on pas ces parents qui ont envoyés leurs enfants et pourquoi ne les extermine-t-on pas ? Pourquoi n’arrête-t-on pas ceux qui les amènent et pourquoi ne les extermine-t-on pas tous ?”. En effet, le président illégal du Sénat burundais s’indigne dans son discours contre les représentants des quartiers/collines et les “chefs des dix” qu’il accuse de ne pas pointer du doigt les enclos qui hébergent les terroristes, qui selon lui, se seraient par ailleurs manifestés dans 3 ou 4 provinces due pays (Cibitoke, Kayanza, Gitega et Bujumbura).
D’après ces propres mots, 100 de ces terroristes auraient été massacrés à Cibitoke en moins de 2 jours par les forces de l’ordre tandis qu’à Kayanza, ces terroristes seraient combattus soit par les chiens et lances de la population pro-CNDD/FDD soit par des “grosses pierres” lancées par les populations locales à partir des hauteurs.
Enfin, le président illégal du Sénat aura préféré désigner en premier temps l’ennemi à Bujumbura (quartiers à majorité tutsie) avant d’aller désigner l’ennemi dans les collines de Gitega et Kayanza. A partir de ces propos, il est tout à fait clair que le Burundi est “en guerre civile” et que Mr. Révérien, a été choisi par le régime Nkurunziza de préparer le DÉCLENCHEMENT du génocide proprement dit!
Aussitôt l’ennemi désigné sur tout le territoire burundais (quartiers et collines à majorité tutsie), il ne restera qu’à attendre l’ordre sous forme d’élément déclencheur et les “Commissaires et policiers” assoiffés de “démontrer ce qu’ils ont appris” (selon les termes du discours) vont se mettre au “travail” dans l’opération dénommée “Kora”, qui veut dire “travailler”, pour ne pas dire “exterminer”, “anéanti”, “raser”, etc. Mais voyons qui sont ces fameux “Commissaires” et “Policiers” fâchés de ne viser que les “bras” et les “jambes” et qui ont soif de “démontrer ce qu’ils ont appris” ( sûrement à Kiliba Ondes)!
Que personne ne se trompe plus: la police nationale burundaise n’existe plus que sur les papiers! Les vrais agents de sécurité (Commissaires et policiers) qui patrouillent le pays en uniforme policière sont bel et bien un mélange de policiers hutus issus du CNDD-FDD et de mercenaires issus de la milice des IMBONERAKURE et des INTERAHAMWE, qui actuellement sont subdivisés en trois groupes selon les missions principales:
- Le groupe chargé de kidnapper pendant la journée et/ou la nuit les membres de la population qui sont contre le 3è mandat illégal de Nkurunziza, tout en visant la “solution finale” (anéantissement des Tutsis); ce groupe est dirigé par l’unité de l’API (Appui Aux Institutions) sous la direction du Commissaire Alexandre Muyenge!
- Le groupe chargé de torturer, d’assassiner et de se débarrasser des corps (cadavres) des personnes kidnappées; ce groupe est dirigé par le SNR (Service National des Renseignements) sous la direction du Col. Joseph Niyonzimana alias Kazungu!
- Le groupe armé de fusils et grenades, chargé d’infiltrer pendant la nuit les quartiers et collines à majorité tutsies, afin de simuler des attaques anti-policières, pour permettre des contre-attaques journalières de la police; ce groupe est dirigé par l’UAE (Unité Anti-Emeutes) sous la direction du Col. Désiré Uwamahoro;
En plus, ces trois groupes dont l’échelon supérieur est composé d’officiers supérieurs SNR, FDN et PNB issus des CNDD-FDD, ont le droit (permission) de prendre comme cibles les membres des forces de l’ordre (policiers et militaires) pour faire croire à la réalité de la présence des terroristes “Al-shabaab burundais” dans les quartiers/collines à majorité tutsie dénommés “les Mogadishos”.
Enfin, avant de commenter en bref l’ultimatum du président illégal de la République du Burundi, il est important de comprendre la stratégie actuelle du CNDD-FDD, en anglais REVERSE INTIMIDATION qui consiste à démontrer la force du CNDD-FDD au delà des réalités actuelles, pour intimider un adversaire visiblement fort.
En effet, se comparer au FPR rwandais qui a défait définitivement les ex-FAR (FDLR) pour déduire que la guérilla actuelle du Burundi, en action sur tout le territoire burundais, ne peut pas vaincre car petite en nombre et/ou sans soutien populaire, démontre la faiblesse et la peur du système Nkurunziza qui essai à tout moyen de prouver qu’il contrôle la situation alors que les comptes sont déjà à rebours. Le président illégal du sénat, usant d’une comparaison inappropriée, se base sur l’impossibilité totale des ex-FAR (FDLR) à récupérer aujourd’hui le pouvoir au Rwanda, guérilla (FDLR) qu’il juge plus quantitative et qualitative que les “quelques 10 Généraux ou Officiers” burundais qui ont fui le pays et qui revendiquent la guérilla actuelle du Burundi. Il s’agit d’un raisonnement erroné de tous les point de vue car:
- Les Forces de l’ordre rwandaises (RDF et RNP) y compris les démobilisés sont unies sous un leadership discipliné et exemplaire alors que les Forces de l’ordre burundaises (FDN et PNB) sont divisées sur base politico-ethnique sans aucun contrôle des démobilisés qui ont rejoint massivement la guérilla burundaise contre le régime de Nkurunziza;
- L’environnement sécuritaire du Rwanda est incomparable à celui du Burundi où la capitale Bujumbura est assiégée journalièrement par des tirs nocturnes et des assassinats de tout genre!;
- Les causes du FPR (Front Patriotique Rwandais) à combattre les FDLR sont soutenues par la Communauté Internationale dans le cadre de combattre le génocide (PLUS JAMAIS CA!) alors que le pouvoir du CNDD-FDD est combattue par cette même Communauté Internationale pour le non respect des Accords d’Arusha et la création d’une milice totalement hutue!
- Et enfin, la guérilla des FDLR (tout comme la milice des IMBONERAKURE) est composée en totalité de combattants hutus alors que la guérilla burundaise est composée de combattants de toutes ethnies confondues provenant des ex-FDD, ex-FNL et ex-FAB!
Voilà pourquoi, le pouvoir solide et uni du FPR ne peut-être comparu au pouvoir faible et divisé du CNDD-FDD. Il est donc compréhensible que, ni le discours haineux de Révérien Ndikuriyo, ni le discours pareil que le président illégal Nkurunziza vient de lancer à la nation, ne peuvent inquiéter la révolution dont les combattants sont plus disciplinés et combattent pour une cause juste: le respect de l’Accord d’Arusha soutenu par la Communauté internationale.
LE MESSAGE D’INTIMIDATION DE NKURUNZIZA
Avant de clôturer cette analyse, voyons le message essentiel de Nkurunziza (du 2 Novembre 2015) qui se résume essentiellement en 4 points:
- Établissement d’une échéance du 2-7 Novembre 2015 pour la remise volontaire des armes à feu!
- Instauration d’un état d’urgence à partir du 8 Novembre 2015 pour entamer l’opération KORA (Travailler dans le sens d’exterminer) dans lequel le chef (illégal) de l’État ordonne à la Police, l’Armée et la Population (pro-CNDD/FDD) d’utiliser “toutes les armes” à leurs dispositions pour clôturer l’opération KORA avant le début du mois de Décembre!
- Demande aux instances habilités de mettre sur place une nouvelle loi sur le TERRORISME pour punir les condamnés issus de l’opération KORA au même titre que les Al-Shabaab de Mogadisho!
- Sommation à la Communauté Internationale, en insistant sur les pays voisins (Tanzanie, Rwanda et RDC), de déporter de force les exilés politiques recherchées par la justice illégale du Burundi!
CONCLUSION
Le système dictatorial, sanguinaire et génocidaire de Nkurunziza a été maintes fois dévoilé par les acteurs de la société civile burundaise que de l’opposition politique regroupés au sein du CNARED.
Ce système s’appuie sur le SNR et aux unités de police et de l’armée qui n’obéissent pas aux Hauts Commandements de la Police. Ce sont ces unités qui hébergent les milices d’IMBONERAKURE et d’INTERAHAMWE en les dotant d’uniforme policière et même militaire. Ce sont ces unités qui supervisent les enlèvements, les tortures et les assassinats actuels d’une partie de la population burundaise dont la seule faute a été de manifester contre le 3è mandat illégal de Nkurunziza.
Cependant, cette guerre annoncée contre tous les membres de l’opposition politique et de la société civile en cache une autre intention; celle d’anéantir la composante tutsie de la population! Il s’agit de la philosophie de la solution finale entamée il y a longtemps contre le peuple tutsi, résultat des croyances erronées de la suprématie des races.
Cette analyse n’a pas pour but d’élever ni de minimiser l’une ou l’autre composante de la population burundaise, mais de lancer un cri d’alarme que l’erreur commise en Avril 1994 au Rwanda ne soit pas commise encore une fois dans les pays des Grands lacs.
En tant que ex-membre des Forces de l’ordre du Burundi et membre de la guérilla burundaise actuelle , je peux affirmer sans aucune doute que la victoire des patriotes burundaises contre le pouvoir sanguinaire de Nkurunziza est sûre et certaine, indépendamment du temps que cela prendra! Par contre, ce dont je ne suis pas sûr est l’arrêt du génocide en cours d’exécution au Burundi car les Forces Armées (FDN), chargées de protéger la population, sont divisées; tandis que la Police (PNB) chargée de sécuriser la population, a été remplacée par une milice hutue qui n’attend que le mot d’ordre (probablement de 8 Décembre 2015) pour anéantir injustement les quartiers et collines à majorité tutsie!
Voilà pourquoi, le cri d’alarme est lancé principalement à la Communauté internationale, pour qu’il discerne à temps le plan caché derrière ces derniers discours des leaders du CNDD-FDD, et la nature de l’opération “Kora” qui débute à la date buttoir du 8, pour qu’elle ne dise pas un jour “ON N’A PAS SU!”.
Certes la guérilla contre le régime de Nkurunziza vaincra mais quand les milices hutues réussiront le génocide contre les Tutsis, alors tout comme au Rwanda, nous nous souviendrons toujours non des discours haineux de nos bourreaux mais des silences de la Communauté internationale!
LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS!
Pour le Mouvement de la Résistance Populaire (PRM-Abarundi)
Gén. Didier NYAMBARIZA
Posté le 4/11/205 par rwandaises.com