Manifestation à Bujumbura, la capitale du Burundi.

Les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme, mardi, sur les événements au Burundi. Assassinats, torture, arrestations arbitraires, pour l’ONU, la situation actuelle est pire qu’au Rwanda en 1944, avant le génocide.

Les Nations unies ont dénoncé, mardi 10 novembre, l’augmentation des assassinats, des actes de torture et des arrestations arbitraires au Burundi. L’ONU s’est également inquiétée du fait qu’elle était encore moins en mesure de faire face à cette situation qu’avant le génocide de 1994 au Rwanda voisin.

Selon le bureau de l’ONU pour les droits de l’Homme, il y a eu 252 assassinats au Burundi depuis avril et d’autres cadavres, les mains liées, ont encore été découverts mardi.
« Nous sommes moins en mesure de répondre aujourd’hui à ces signaux d’alarme que nous l’étions en 1994 », avant le génocide au Rwanda, a ainsi déploré lors d’une conférence de presse à Genève Scott Campbell, directeur de la section Afrique de l’Ouest et centrale au bureau du Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.

Ultimatum lancé par Nkurunziza

Dimanche, le président rwandais Paul Kagame a imploré les autorités burundaises d’empêcher les violences ethniques du type de celles qui ont dégénéré en génocide dans son propre pays en 1994. « Ils auraient dû tirer les enseignements du passé », a-t-il déclaré.

Des dizaines de milliers de personnes ont fui le Burundi depuis le 26 avril, date à laquelle le président Pierre Nkurunziza a annoncé son intention de briguer un troisième mandat. Le chef de l’État, finalement réélu en juillet, a lancé début novembre un ultimatum aux détenteurs d’armes à feu, qui avaient jusqu’à samedi pour les remettre aux autorités. La collecte de ces armes se déroule normalement, ont assuré lundi les autorités de Bujumbura.

 Posté le 12/11/2015 par rwandaises.com